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CULTURE & CIE

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CULTURE CIE & VOUS

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22 juin 2008 7 22 /06 /juin /2008 19:55

« La Personne aux deux personnes » est un OFNI. Un authentique Objet Filmique Non Identifié, une comédie délirante et inattendue qui attirera autant de fans que d’opposants. Choisissez votre camp !


Le pitch…

Gilles Gabriel, chanteur des 80's en plein come-back, est tué dans un accident de voiture causé par Jean-Christian Ranu, comptable à la COGIP. Mais Gilles Gabriel n'est pas totalement mort : son esprit bien vivant a atterri dans le corps de Ranu, qui ne comprend pas qui est cette personne qui parle dans sa tête. Gilles, lui, n'a aucun contrôle des mouvements de son hôte. Gilles et Ranu vont vite se rendre à l'évidence : ils n'ont rien en commun, sauf ce corps qu'ils vont devoir partager. C'était déjà compliqué chacun de leur côté... alors maintenant, à deux dans la même personne...

La critique…

Il souffle un vent nouveau dans l’univers balisé et poussiéreux de la comédie française. Après le bizarroïde et raté « Steak » de Quentin Dupieux avec Eric et Ramzy, le « JCVD » très aware par Mabrouk El Mechri avec Jean-Claude Van Damme et avant l’intriguant « Seul Two » de Eric et Ramzy (tiens, tiens encore eux !), voici donc « La Personne aux deux personnes » de Nicolas et Bruno.
Les deux compères sont deux purs produits de l’école Canal. Déjà auteurs pour la chaîne cryptée des « Messages à caractère informatif » et de l’adaptation française de « The office », ils débarquent pour la première fois sur le grand écran avec cette délirante histoire de schizophrénie dans l’horreur des tours de bureaux climatisés de la Défense.

Alain Chabat, acteur et surtout producteur du film, ne s’y est pas trompé car si le point de départ du film frôle le débile, l’impression s’estompe rapidement et l’on se prend au jeu emporté par la jubilatoire prestation de Daniel Auteuil en comptable ringard, complexé et obsessionnel. Jean-Christian Ranu, c’est le nom de son personnage, se retrouve à partager sa conscience et son corps avec Gilles Gabriel (Chabat), ex-chanteur raté. Une fois la situation de départ acceptée, leurs conversations surréalistes deviennent irrésistibles et le binôme tourne à plein régime pendant une heure et demie. La trame humoristique oscille entre le grotesque des Nuls, le comique névrosé des Farrelly et la bizarrerie de Spike Jonze, références de qualité s’il en est.

A l’instar de cette nouvelle vague de comédie française précédemment citée, « La Personne aux deux personnes bénéficie d’une mise en scène audacieuse et esthétisante, grâce aux talents de son couple de réalisateurs. Leur univers visuel donne une véritable identité au film entre la froideur rectiligne du pôle entreprise de la Défense et le vintage déprimant du mobilier de Ranu. Cette démarche artistique donne son supplément d’âme au film et lui permet de soutenir la comparaison avec ses références américaines.

Ce film aux deux personnes vous agacera ou vous réjouira, mais il mérite d’être vu.

Quelques détails…

Le film a bénéficié d’une promotion virale originale, avec notamment la diffusion du clip phare de Gilles Gabriel : « Flou de toi » spécialement tourné pour l’occasion.

Pendant tout le tournage, Chabat a donné la réplique à Daniel Auteuil en direct, caché dans une boîte noire à proximité du plateau.

La presse en parle…

"Par chance, son unique idée de départ tient à peu près le coup sur toute la durée grâce au timing burlesque d'un Daniel Auteuil étonnant et à un épilogue, une fois n'est pas coutume, parfaitement négocié." TéléCinéObs – Bernard Achour

"Nicolas et Bruno signent un ovni burlesque, à la réalisation inventive et à l'humour loufoque et décalé, digne de celui des Nuls." Le Journal du Dimanche – Barbara Théate

Vous aimerez si vous avez aimé…

-    « Being John Malkovich » de Spike Jonze (1999)
-    « Fous d’Irène » des frères Farrelly (2000)

A noter…

« La Personne aux deux personnes »
Réalisé par Nicolas Et Bruno
Avec Daniel Auteuil, Alain Chabat, Marina Foïs…
Date de sortie : 18 juin 2008
Durée : 1h27

www.lap2p-lefilm.com

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21 juin 2008 6 21 /06 /juin /2008 00:00

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17 juin 2008 2 17 /06 /juin /2008 20:09

Le dernier opus du « maître du fantastique » est un catastrophique film catastrophe. Sujet fumeux, scénario faiblard et interprétation grotesque scellent définitivement la réputation de Shyamalan en prodige has been. A star is gone !

Le pitch…

Surgi de nulle part, le phénomène frappe sans discernement. Il n'y a aucun signe avant-coureur. En quelques minutes, des dizaines, des centaines de gens meurent dans des circonstances étranges, terrifiantes, totalement incompréhensibles. Qu'est-ce qui provoque ce bouleversement radical et soudain du comportement humain ? Est-ce une nouvelle forme d'attaque terroriste, une expérience qui a mal tourné, une arme toxique diabolique, un virus qui a échappé à tout contrôle ? Et comment cette menace se propage-t-elle ? Par l'air, par l'eau, ou autrement ?

Pour Elliot Moore, professeur de sciences dans un lycée de Philadelphie, ce qui compte est d'abord d'échapper à ce phénomène aussi mystérieux que mortel. Avec sa femme, Alma, ils fuient en compagnie d'un ami, professeur de mathématiques, et de sa fille de huit ans.
Très vite, il devient évident que personne n'est plus en sécurité nulle part. Il n'y a aucun moyen d'échapper à ce tueur invisible et implacable.
Pour avoir une mince chance de survivre, Elliot et les siens doivent à tout prix comprendre la véritable nature du phénomène, et découvrir ce qui a déchaîné cette force qui menace l'avenir même de l'espèce humaine...

La critique…

Le problème avec Shyamalan c’est que depuis le « Sixième Sens », chaque nouveau film est moins bon que le précédent. Et il s’en est déjà passé  cinq depuis que Bruce Willis voyait des morts partout !

« Phénomènes » ou la ridicule histoire d’une attaque de plantes tueuses capables de persuader l’humanité de se suicider. Si les dix premières minutes sont divertissantes et nous permettent de découvrir les cent et une façons de mettre fin à ses jours, la suite n’est qu’une risible fuite du héros sur fond de dispute conjugale. L’ennui c’est qu’ils ne savent pas ce qu’ils fuient, qu’ils ne savent pas où ils vont et surtout qu’ils ne savent pas comment lutter. Cela pourrait être terrifiant, c’est juste prodigieusement lénifiant et limite grotesque de voir les personnages cavaler en rase campagne, tentant d’éviter le vent qui pourrait les contaminer et leur donner instantanément l’envie de se suicider. Qui a dit que le ridicule ne tuait pas ?

Pourtant tous les ingrédients du film catastrophe sont bien présents : une terrible menace qui pourrait anéantir les Etats-Unis, un héros « monsieur tout le monde », des problèmes relationnels entre les personnages principaux, des morts à la pelle et une fin teintée de « mais le pire est encore  à venir ». Malheureusement le tout est servi par des intrigues 0%, accompagné de dialogues d’une nullité crasse et assaisonné d’une indigeste morale pseudo écolo. Rarement un blockbuster américain avait eu l’audace d’un scénario aussi indigne.

Cerise sur le gâteau, le « maître du fantastique » a eu la judicieuse idée de confier le rôle principal au neurasthénique Mark Walhberg dont les capacités de jeu sont encore plus réduites que celle de Tom Cruise. On frôle la paralysie faciale.

Pour conclure, si vous êtes suicidaire et que vous n’aimez pas le cinéma, « Phénomènes » est le film qu’il vous faut…

La presse en parle…

« Le réalisateur de Sixième Sens, en mal d'inspiration, nous plonge dans un récit sans aucun suspense. Au secours ! » Le Figaroscope – La rédaction

« Le scénario, aussi fumeux que les précédents, surfe sur la vague de l'irrationnel et du fantastique, sur fond d'écologie cette fois. On est dans un film de genre raté. » Le Journal du Dimanche – Danielle Attali

« Des protagonistes improbables, balancés là dans le seul but de dynamiser un scénario vide et creux. » Mad Movies – Marc Toullec

Vous aimerez, si vous avez aimé…

- « L’attaque de la moussaka géante » de Panos H.Koutras (2001)
- « La jeune fille de l’eau» de Shyamalan (2006)

A noter ???

« Phénomènes »
Réalisé par M. Night Shyamalan
Avec Mark Walhberg, Zooey Deschanel
Date de sortie : 11 juin 2008
Durée : 1h30

Site officiel

Le cinéma sur CultureCie...




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16 juin 2008 1 16 /06 /juin /2008 13:29

Ouverte le 1er janvier 2008, l’une des plus jeunes galeries d’art de Paris concentre en ses murs l’extravagance et le délire déclinés sous toutes leurs formes. Le très jeune marchand d’art auquel l’école ne réussissait décidément pas présente désormais des peintures, des sculptures, des photographies et du mobilier design d’artistes contemporains au sein de sa très stylée galerie du Marais.

Pour le Parcours Parisien de la Photo, sept valeurs sûres sont présentées autour des images mythiques du «Qui êtes-vous Polly Maggoo ?» de William Klein.
David Lachapelle, l’enfant terrible que tout inspire et que rien n’effraie, El Pradino, plasticien photographe héritier d’un Op’Art boosté en numérique entre l’abstraction et ses vertiges mis en dialogue avec les monotypes New York Feeling de Serge Mendjisky et les strates urbaines de Xian Liqing. Non loin de là, dans le classicisme du noir et blanc, le corps courtisé en fictions esthétiques par Lindsay (ci-dessus), les inventions érotiques déjà connues de Laurent Elie Badessi rendent hommage à la sensualité singulière et trouble d’Irina Ionesco.

A noter...

Alexis Lartigue
64, rue du Temple
75003 Paris

Tel : 01 42 78 91 16
Site : artcontemporaingalerie.com

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11 juin 2008 3 11 /06 /juin /2008 13:31


« Hero or Nothing » réunit cinq artistes de la nouvelle génération : nourrie aux mangas et aux comics, elle renouvelle le genre du héros. Superman a quitté le Metropolis des années 40 pour rejoindre le monde du 21ème siècle. Il y trouve violence, sexe et religion. Rappelant la dernière exposition de Laurent Gugli mais aussi la précédente expo du Studio consacré au pays des merveilles, ces cinq artistes expriment chacun leur vision d’une réalité dans laquelle se sont perdues nos illusions d’enfants.  Lire la suite...



Du 22 mai au 21 juin 2008, la galerie d’Est et d’Ouest de Grégoire de Gaulle présente une vingtaine de peintures d'Isabelle Bonzom, réalisées en 2007 et 2008. Fruit des dernières recherches de l'artiste, l’exposition fait de la chair une parfaite métaphore de la peinture, en tant que corps de l’image. L’amour y est dit à travers les corps… corps humains, et corps végétaux, faisant de la nature un miroir de la fusion. Réunissant des paysages et des scènes érotiques, l’exposition célèbre la vie à travers ses couleurs et ses moments forts. Lire la suite...





A l'occasion du Carré Rive Gauche 2008, la galerie Thierry Mercier expose 46 oeuvres du peintre Antoine Martinez (1913-1970), représentatives de sa peinture expressive. Certains de ces tableaux - figures, paysages et natures mortes - n'avaient jamais été exposés car l'artiste, au tempérament solitaire, s'était volontairement retiré du monde.
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10 juin 2008 2 10 /06 /juin /2008 07:13

Chaque année en juin, Bâle devient la capitale de l’art moderne et contemporain, où se pressent collectionneurs et professionnels du monde entier afin d’assister à la grand messe d’Art Basel, la foire de référence qui rassemble quelques 300 galeries parmi les plus prestigieuses au monde, et qui a attiré l’an dernier 55000 visiteurs. De nombreux événements artistiques et d’autres foires comme Volta, Liste, Balelatina ou Scope sont venus se greffer au fil du temps autour de l’événement principal et, dès le lundi 2 juin dernier, deux jours avant l’ouverture officielle de la foire, les aficionados pouvaient commencer leur marathon de visites, dans l’atmosphère paisible caractéristique de la petite ville suisse. Retour sur nos coups de cœur et nos découvertes impromptues, nos voyages et nos déroutes.

« Art Statements » et « Art Unlimited », de savoureux mélanges


On commence en début d’après midi, ce lundi 2 juin, par une visite de « Art Unlimited » et « Art Statements », événements organisés par Art Basel et pour lesquels les galeries n’exposent qu’un seul artiste. Après avoir goûté au champagne et aux fraises proposés à l’extérieur, on découvre les artistes sur lesquels ont misé les galeries participantes.

Julien Audebert - Inside the Letter (the clue) « Art Statements » rassemble plus de 30 jeunes galeries qui exposent en solo un jeune artiste, choisi par le comité d’Art Basel parmi plus de 290 candidatures. Le but est de promouvoir des artistes encore méconnus, avec des positions ou moyens d’expression plutôt difficiles, ou rares. On retient le travail de Julien Audebert, présenté par la galerie Art: Concept. Le visiteur se fraie un chemin au travers du mini dédale créé dans le stand : un texte est reproduit en petit format sur les murs. C’est « La lettre volée », une nouvelle d’Edgar Allan Poe. Ainsi réduite à une seule ligne, elle se déploie sur 54 mètres ! Au coeur de cette installation, un ektachrome illuminé : c’est une image d’un film compressé, un moment clé de « Blade Runner » de Ridley Scott, qui achève de surprendre le visiteur. Julien Audebert questionne avec brio la position du spectateur, la perception et l’influence du point de vue, le déstabilisant ainsi avec talent, tout en créant des réalités nouvelles. Nul doute que d’être exposé à Bâle est une excellente étape pour ce jeune artiste originaire de Corrèze qui n’a eu son premier solo show à Paris qu’en mars 2008.

Carl Andre, Lament for the children, 1976/1996 (Courtesy Paula Copper Gallery, New York)Dans le même bâtiment, la visite s’enchaîne avec « Art Unlimited », dont le concept est de laisser les galeries proposer des projets ambitieux, en rupture avec le format habituel des foires, plus limité et commercial. Ici, 70 artistes de 27 pays présentent leurs travaux, dont certains ont été réalisés spécialement pour l’occasion. Parmi eux des noms installés, comme Carl André, Tom Wesselman ou Michelangelo Pistoletto et, à côté de ces artistes dont les carrières ont débuté dans les années 60-70, et dont on admire les oeuvres magistrales, on découvre des artistes encore peu connus, aux multiples moyens d’expression.

Coup de foudre en Amnésie, au pays de Qiu Anxiong

Notre coup de coeur va sans hésiter au chinois Qiu Anxiong pour son émouvant et impressionnant travail « Staring into Amnésia ». Né en 1972, cet artiste de Shanghai passe des peintures aux animations puis aux installations vidéos, pour proposer des œuvres sensibles à l’histoire et à la nature, à ce que fait l’histoire de la nature, à ce qui pourrait sensibiliser un public à la dégradation de l’environnement.

Pour « Art Unlimited », c’est un wagon de train vert, de ceux qui ont traversé la Chine au siècle dernier, qui est posé à même le sol, et dans lequel les visiteurs sont invités à rentrer. A l’intérieur, tout est immaculé, mais une odeur bien particulière rappelle avec force l’inconfort du voyage.  Les fenêtres ont été remplacées par des écrans de projection sur lesquels défilent des images en continu et sans logique narrative, mélange d’archives de guerre et de la révolution culturelle. Elles sont ponctuées de vues de paysages contemporains et de peintures ou encore de calligraphies de l’artiste aux multiples talents, renvoyant le spectateur aux passés, aux présents, et à ce qui les lient, ou pas.

Posant évidemment avec force la question du rapport à la mémoire et du sens de l’histoire, l’oeuvre plonge le spectateur dans un univers étrange, où les images projetées ne finissent par plus avoir de réalité. Nous sommes invités à la regarder en face, l’amnésie, à la regarder amoureusement presque, et c’est vrai, elle est fascinante, l’amnésie. Si les fenêtres deviennent des écrans, alors le voyage est un train sans fin, dans lequel les fantômes nous renvoient au présent, un présent bien absurde pour un monde mis en question. Les écrans, comme des miroirs, ils sont hypnotisants, ils nous renvoient l’histoire en miroir, la nôtre, la leur, comme les yeux de ces oiseaux morts-vivants d’Emmanuel Berry,
« les oiseaux de Sens ». Un train, pour questionner le sens du temps et celui du monde, c’est une idée bien judicieuse, finalement le voyage nous échappe, le grec le disait déjà, le « telos » c’est la fin comme un but, la fin comme une arrivée, la fin comme le sens. Le sens d’une vie, d’un voyage, de l’histoire… de l’humanité ? Alors on voyage pour se perdre, pour être éternellement ailleurs, mais on est embarqué, oui, embarqué dans l’histoire comme dans la vie, embarqué dans la nature comme perdu en elle. Et les superpositions ne deviennent qu’un moyen sans fin, fait d’histoire et de créations, l’Histoire nous a demandé parfois de nous oublier, et peut être que créer, c’est un peu se trouver. Et créer, ça sert à rien, ça n’a pas de sens en dehors du projet, ça ne va nulle part, partout, ailleurs, ça s’enracine où ça peut, mais créer c’est peut-être simplement humain, proprement humain, alors si, ça a un sens.

Nouveautés et recyclages

Toujours dans « Art Unlimited », on apprécie de revoir cette oeuvre de l’artiste El Anatsui, de format plus modeste que celle qui avait été acclamée à la dernière Biennale de Venise, mais tout aussi belle : formée de capsules et de tours de bouteilles en métal tissés, la sculpture-tapisserie semble incroyablement souple et rappelle à la fois les tissus traditionnels africains et les peintures abstraites de l’art moderne. Confronté au contraste entre la modestie des matériaux utilisés et la beauté de l’oeuvre, le spectateur s’interroge, transi, sur la logique contemporaine de la production, de la consommation et du recyclage…

Après « Art Statements » et « Art Unlimited » la visite les jeunes foires Liste et Volta s’impose. Liste, qui jouit d’une bonne réputation comme d’une première étape avant une entrée potentielle dans la grande foire, est pourtant décevante cette année. Beaucoup de travaux qui semblent faits de matériaux recyclés, ou en tous cas modestes, dernière tendance chez les jeunes artistes, pourraient offrir un contrepoids intéressant à la monumentalité de « Art Unlimited », mais leur accumulation et un certain manque d’énergie finit par lasser le visiteur.

Volta offre un choix de travaux plus variés et on remarque notamment la virtuosité des travaux de Marti Cormand, artiste d’origine espagnole désormais installé à Brooklyn et représenté par la galerie Josée Bienvenu de New York. Entièrement réalisés au crayon et à la gouache, les dessins de paysage et de nature sont hyper réalistes et avec une précision, un jeu de lumière et d’ombre qui le place dans la tradition de l’Ecole de peinture hollandaise. Mais il introduit également des images faisant référence à la technologie digitale pour nous présenter un monde naturel infiltré par l’artificiel et qui nous devient finalement étranger.

Le tourbillon d’Art Basel

Mardi 3 juin, c’est le début d’Art Basel pour les visiteurs les plus chanceux, et on est surpris de voir combien ils sont nombreux à se presser dans les allées de la foire, dès 11 heures du matin. Désormais l’art est décidément people : au sein de la foule, des jet-setters de l’art et d’ailleurs, des professionnels, des conservateurs de musées, des collectionneurs anonymes et des férus plus célèbres, Brad Pitt, Sofia Coppola ou encore le couple Abramovich. Le business man millionnaire, propriétaire du Club de football de Chelsea, a récemment fait beaucoup parler de lui en déboursant 120 millions de dollars pour un Francis Bacon et un Lucien Freud aux dernières ventes aux enchères du printemps à New York, et les spéculations allaient bon train quant à de possibles premières acquisitions en galeries.

Répartie sur deux niveaux, Art Basel est immense et déroutante, avec des oeuvres de très grande qualité. Ici, on ne mise pas sur les artistes chinois du moment afin d’attirer l’oeil. On retrouve tous les artistes contemporains de notoriété internationale, au coude à coude avec les grands maîtres modernes. Les galeristes sont assaillis et les pièces maîtresses partent très vite. Le crash du marché de l’art semble encore bien loin, même si les collectionneurs américains, y compris les plus grands, commencent à être sérieusement freinés par la faiblesse de leur devise. Les galeristes ont choisi la sécurité avec une qualité jugée supérieure à l’année précédente, ce qui leur permet, malgré des prix en hausse, d’assurer très vite de belles ventes. Parmi nos artistes favoris, on remarque que les oeuvres de Rudolf Stingel, Wayne Gonzales,
Tianbing Li et Kehinde Wiley ont très vite trouvé acquéreurs. Les dessins et peinture de mains de Tabaimo que l’on avait pu admirer à New York en mars et présentés cette fois par sa galerie japonaise Konayagi ont aussi rencontré un succès immédiat, de même que les superbes photos de Hiroshi Sugimoto. Une première journée de foire très active donc, qui s’évanouit dans une VIP room remplie de collectionneurs épuisés, trinquant au milieu de meubles design après avoir fait la queue pour le champagne et les glaces !

De Scope à la Markthalle

Troisième jour à Bâle, mercredi 4 juin. On commence la journée par la foire Scope, qui a décidé cette année d’établir ses quartiers dans une tente sur les quais, au bord du Rhin et en dehors du centre ville, afin de disposer de davantage d’espace pour accueillir 85 galeries internationales. Ouverte depuis deux heures déjà, il n’y a pourtant pas foule lorsqu’on y arrive vers midi et on apprécie, après les allées bondées d’Art Basel, de pouvoir circuler plus librement et de discuter avec les galeristes.  Malgré une faible fréquentation depuis son ouverture, la qualité des oeuvres présentée est sans conteste meilleure que Volta et Liste. On trouve beaucoup d’artistes chinois et de photographies, et on craque pour les tableaux pop et girlie de la jeune Han Yajuan, présentés par la galerie Willem Kerseboom d’Amsterdam et Olivya Oriental de Londres. Née en 1980, elle termine actuellement ses études aux Beaux Arts de Pékin et connaît un succès phénoménal pour ces peintures au style manga qui mettent en scène les jeunes chinoises folles de shopping dans des scènes exubérantes et pleines d’humour.

On retourne à Art Basel où les ventes vont toujours bon train et où plusieurs galeries ont déjà modifié leurs accrochages. On passe plus de temps dans la section des galeries d’art moderne, pour le plaisir des yeux devant lesquels défilent de beaux spécimens de Robert Motherwell, Andy Wharhol, Jean Dubuffet, Alberto Giacometti, bref une véritable visite de musée !

Difficile, de rentrer, alors on rejoint la Markthalle à la superbe architecture et dans laquelle les galeries de design participent pour la deuxième année consécutive à Design Miami Basel. Les meubles sont exposés comme des oeuvres d’art et la visite offre un excellent panorama du meilleur du design des années 50 à nos jours. On regrette peut être seulement que les créations, certes magnifiques de Jean Prouvé, ne soient par trop présentes, en réponse sans doute à un énorme succès commercial. On jette un dernier coup d’oeil à la coupole en partant, car on vient de nous apprendre que la Markthalle vient d’être rachetée par un supermarché et nul ne sait ce qui va advenir de cette belle architecture qui se prêtait si bien à de telles manifestations. Au final, on serait bien resté, mais il fallait rentrer. Art Basel mérite décidément sa réputation avérée, on attend avec impatience d’être en juin prochain, et on se dit qu’on ne pourra plus jamais entrer dans un train sans penser un peu à Qiu Anxiong, car par chance on n’est pas encore amnésique.

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Carl Andre, sculpteur

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Retour sur les foires de 2008...






















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9 juin 2008 1 09 /06 /juin /2008 00:52

Sur une idée de Karl Lagerfeld, ce rendez-vous de l'art contemporain vous propose de retrouver chaque semaine une sélection internationale de livres de poésie, d'architecture, de design, de mode, d'art contemporain, des biographies, ainsi qu’une large variété de magazines. Dans une ambiance bois blond, béton, verre et métal, vous pourrez consulter les nouveautés autour des tables  mises à votre disposition, de 11h à 19h du mardi au samedi.

La librairie vous propose également un accrochage permanent de photographie inédite de Karl Lagerfeld. Thème spécial pour le mois de juin 2008 à l’occasion du parcours parisien de la photographie : Paris vu par Karl Lagerfeld.

Entre la touche qu’il imprime à la mode internationale, le dessin dont il fait ce qu’il veut, la littérature qu’il approche et la photographie qu’il pratique en professionnel, le talent de Karl Lagerfeld ne se partage pas, il est entier partout. Autant que l’allure qu’il contrôle, le faisceau des dons fait le personnage. La série de photographies qu’il consacre à Paris reste dans la note élitiste de l’hommage d’une figure de culture et de modernité, deux qualités portées par la ville depuis le siècle des Lumières. Mais point de Révolution, le regard Lagerfeld sur Paris reste celui de l’aristocrate hédoniste sur ce qui est absolument beau et digne de sa griffe.

A noter...

Karl Lagerfeld
Paris vu par Karl Lagerfeld


7 L
Librairie
7, rue de Lille
75007 Paris
Tel : 01 42 92 03 58


Karl Lagerfeld sur CultureCie... 


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Image hébérgée par hiboox.com




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8 juin 2008 7 08 /06 /juin /2008 00:07

Dans le dédale des « backstage » du Zèbre de Belleville, en haut d’un escalier, dans une petite salle où ça gesticule et bavarde, sandwichs et bières à la main, téléphones vissés à l’oreille et derniers réglages en route, le trio d’EOL paraît plutôt paisible au milieu de cette agitation : silhouettes tranquilles et mêmes visages bonhommes sont au rendez-vous, quelques minutes avant le concert donné à l’occasion de la sortie de leur premier album, « Mister K », prévue pour le 26 mai 2008. Rencontre avec un trio éclectique et fraternel, pour une improvisation sur les thèmes de l’enfance, de la famille et pourquoi pas, du jazz.

L’histoire commence déjà par la musique dans laquelle les trois garçons sont tombés lorsqu’ils étaient tout petits, à l’âge de quatre cinq ans, grâce aux blanches et noires touches d’un piano. Même début pour tous les trois. Hasard ou coïncidence ? Plutôt une évidence. Car ces trois-là sont frères. Laurent, Denis et Xavier Girard ont donc les mêmes parents qui les ont poussés à apprendre le piano, écoutaient la même musique classique à la maison et suivaient le même grand-père qui avait un orchestre et animait les bals. Ils baignaient dans les mêmes notes, du moins au début. Parce qu’ensuite, à chaque caractère correspondra une approche différente du son, de l’instrument, de la manière et de l’envie de jouer.
« Enfants, notre mère nous mettait la pression pour travailler le piano » se souviennent-ils. Malgré cette contrainte que l’on devine un peu douloureuse pour certains, ils n’ont pas abandonné la musique en bloc à l’adolescence : « nous avons sans doute voulu rejeter ce rapport « d’obligation » à la musique quand nous avons grandi, pour le transformer en pur plaisir » expliquent-ils. Pari réussi, les goûts s’affinent, les personnalités se prononcent, Laurent choisit la contrebasse, Denis reste aux claviers et Xavier élit la batterie.

Impossible de ne pas se demander comment cette aventure a réellement commencé, comment de « frères » on devient en plus un trio musical. « Nous avions monté un groupe au lycée, nous étions une dizaine. Mais nous étions trop nombreux, il y avait beaucoup de désaccords sur la musique entre nous tous. C’est difficile de constituer un groupe sur la durée, c’est plus compliqué de se remettre en question à dix, et que tous acceptent la critique… bonne ou mauvaise d’ailleurs. Et comme en revanche nous étions toujours d’accord tous les trois, tout naturellement nous nous sommes concentrés sur le trio » racontent-ils. Logique en effet. « Mais c’est humainement surtout que c’est différent entre nous parce qu’on ne peut pas claquer la porte après un concert comme si plus aucun lien ne nous unissait ».

A la question de leurs influences musicales, les réponses sont nettes et précises, uniformes : « Dans le désordre, Miles Davis et Herbie Hancock des années 70 pour leur jazz expérimental et psyché, et puis côté rock, Led Zeppelin et les Pixies. Nos rencontres respectives font que notre univers musical s’ouvre toujours plus. On a essayé de garder les multiples influences qui nous ont nourris et de constituer à partir d’elles notre fil conducteur, notre identité. Ca a été très très laborieux ». En riant, Laurent ajoute : « nous jouons en trio depuis environ dix ans mais nous avons passé au moins cinq ans dans la cave, à jouer en autistes ».

Ils sont sortis de l’ombre à force de travail, avec des morceaux rythmés, énergiques, parfois compliqués, toujours inclassables et plus tard avec un premier album au titre mystérieux. Qui est donc Mister K ? Un poisson rouge qui appelle une réflexion sur la solitude humaine, comme dans la chanson du groupe
AaRON ? Presque : « K pour Kafka, dont nous nous sommes inspirés de l’univers. Parce que notre musique ressemble parfois à ses textes, elle commence quelque part mais elle ne se termine jamais où on l’attend. Et puis il y a cette absence de repères chez l’écrivain qui nous correspond aussi. Mais en ce qui concerne le sentiment d’oppression que l’on peut ressentir à sa lecture, nous espérons que nos morceaux ne sont pas étouffants car il nous semble qu’ils ne sont jamais complètement noirs, il y a toujours une éclaircie mélodique ». L’éclaircie est aussi sur scène lorsqu’ils se placent devant leurs instruments et font corps avec eux.

Denis, le pianiste, est le compositeur, et les deux frères lui reconnaissent un talent manifeste pour l’écriture. « J’écrivais comme pour du classique, des feuilles entières pour tous les instruments, et puis j’ai compris qu’avec ces deux-là ça ne servait à rien parce qu’ils improvisent dessus. Maintenant ma manière d’écrire est plus ‘jazzy’ ». dit-il. Et à propos du jazz justement les frères sont totalement autodidactes en la matière et, s’il fallait tenter de « classer » EOL, ils diraient que leur musique est parfois plus influencée par le rock que par le jazz. « Les gens viennent parfois nous voir à la fin des concerts en nous demandant pourquoi nous n’avons pas fait de solos » rapportent-ils, amusés.

A bien les écouter en live, des solos il y en a effectivement, mais à leur manière, c’est-à-dire sans démonstration, comme avec discrétion. Il a soufflé ce soir-là sur la scène si chaleureuse du Zèbre de Belleville un vent de liberté et d’excentricité qui a enflammé le public.

« Les reprises nous ennuient » disent-ils, « ce que nous voulons c’est chercher, inventer, créer, nous faire plaisir ». Loin des contraintes marketing qui formatent parfois les jeunes groupes, Eol sait qu’il emprunte des chemins musicaux différents, risqués souvent. Mais le public les suit et lorsqu’ils ont l’opportunité de jouer en live, leur son enivre… effectivement.
Démonstration le soir même. Il est 21h et le Zèbre se remplit vite ; derniers essais de lumière, on range ce qui traine encore et c’est parti pour plus d’une heure de rythme fou, de musique qui fait voler en éclat les contours du jazz et du rock : l’électricité est palpable. Leur son rassemble, sans doute pas les « jazzmen », mais les autres, les curieux, ceux qui refusent les cases et acceptent de se laissent happer par cette musique sans concession.

Plus qu’un trio, Eol est un laboratoire de sons et d’expériences. Eol « en référence au dieu du vent, mais sans le E parce que nous ne sommes que trois ». Et libres comme l’air.

Propos recueillis par Agnès Matha pour CultureCie le 9 avril 2008
Prochaines dates...

En concert le jeudi 12 Juin, en première partie de Laurent de Wilde
Au centre Barbara Goutte d’Or
75018 Paris

EOL1.gif Plus d'infos sur le web...

www.myspace.com/eoltrio
www.eoltrio.com

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7 juin 2008 6 07 /06 /juin /2008 15:33

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Après un maxi remarqué par la presse spécialisée, Alexandre Kinn raconte aujourd’hui en folk et en blues ce qu’on peut trouver « dans la tête d’un homme », selon le titre de son premier recueil de chansons. Un album qui nous emmène au coeur des joies et des tourmentes d'un artiste... très talentueux !

 

La petite histoire...

 

Après une jeunesse un peu turbulente, un diplôme universitaire d’Egyptologie et quelques années de galère parisienne, Alexandre Kinn a pris le temps de mûrir son propos, de placer sa voix et de voyager longuement loin de son Sud avant de nous livrer ses histoires chantées. L’Egypte ou la Nouvelle-Orléans, mais aussi les rivages de Babylone, n’ont plus de secrets pour lui. De ses voyages physiques ou fantasmés, il ramène des points de vue personnels emprunts d’espoir et d’envies.

Fan de Blaise Cendrars « car il est le poète de la rue. Il n’intellectualise rien mais il sensibilise tout… comme Prévert», Alexandre chante et écrit pour tous les coeurs. C’est une sensibilité spirituelle qui caractérise son univers, dans lequel il explore des thèmes classiques et contemporains.


Le premier album...


Son premier single, « Aude, (emmène-moi) », très vite adopté par les radios, conte le point de vue d’un ami jeune papa plein de mots et d’amour pour son enfant, un enfant attendu, un enfant qu'il emmène au coeur des leçons de bonheur... en attendant que la petite fille l'emmène plus loin encore. Transporté par ce nouvel amour, le papa prévient l'enfant de toutes les joies qui viendront et lui offre une véritable ode à la vie. Loin de tenir des propos moralisateurs, il livre avec générosité sa conception de la vie, une conception simple et brute, fondée sur des évidences et des instants d'éternité : « tu sais la liberté, c'est comme la peur d'aimer, elle pousse avec le temps. Tu verras dans l'amour il y a le mot toujours et le mot souvenir qui se battent souvent»... Ce qui est étrange avec Alexandre Kinn, c'est qu'il arriverait presque à faire de la philosophie une mélodie : quand il livre ses impressions, ce sont des visions, des leçons qu'il a l'air d'avoir tirées de sa vie et de ses expériences, mais le ton n'est jamais moralisateur, il est juste généreux, profondément humain.


Ainsi « J’appartiens » analyse l’éthique de l’amour avec autant de swing et d'intelligence que le premier single, tandis que « Fragile » est une histoire de rupture. « Lentement » et « Tranquille » contemplent et chantent la région natale de l'artiste, ce village cool dans lequel on reprend l'activité de papa, un monde dans lequel tout le monde se connaît, un monde lent dans lequel les vies baillent avant l'heure : du tic de langage au tic de moeurs, il n'y a qu'un pas.


« Glisse » est la chanson qu’Alexandre, pratiquant confirmé de snowbord, aurait aimé écouter en montagne, sur les pistes enneigées. La peur de la vie, la peur de la pente, c'est peut-être la même chose au fond : mieux vaut ne pas résister, de toutes façons, la vie, on ne peut pas l'éviter... Le risque de l'évidence rime alors avec celui de l'inconscience, et le risque d'ailleurs, il est partout et c'est peut-être ce qui donne le la à ce premier album : risquer d'aimer, risquer de glisser, risquer de perdre ou de gagner, il s'agit invariablement de prendre la vie à bras le corps, de s'y risquer entièrement. La glisse est d’ailleurs l’une de ses sources d’inspiration musicale : fan des vibes de Jack Johnson ou du John Butler trio, Alexandre Kinn est aussi skater, à ses heures perdues.


La musique d’Alexandre Kinn pulse assez fort : il faut que ça bouge, que ça groove comme chez G-Love, Dave Matthews ou Ben Harper. Alexandre a d’ailleurs enregistré son disque avec son ingénieur du son et réalisateur Bob Coke (Ben Harper, Piers Faccini, Noir Désir) et « son œil brille encore quand il raconte les hallucinantes séances d’enregistrements sur du matos analogique un peu particulier… » De là découle une obsession du son chaud et d’un groove fiévreux joué à la guitare acoustique ou au weissenborn, une guitare hawaïenne au son très particulier. Il paraît, en outre, que les basses rondes se dégustent sur scène : Alexandre serait un show-man et ne manquerait pas de ressort en concert. Ceux qui ont eu la chance de voir son Taratata n'en doutent plus.


Sur les morceaux « Adieu Lolita » et « Dans la tête d’un homme », la musique se calme, la gravité des textes rejoint celle de la mélodie, et Alexandre mélange sa voix à celle de Pura Fé, une déesse du blues actuel. La « Native American » a puisé dans les racines de son peuple, les Tuscarora (de Caroline du Nord) pour clore l’album avec un chant amérindien troublant, grâce auquel la mélancolie du face-à-face prend une autre ampleur. Dans sa tête il y a des violences, des insouciances, « des rêves d'océans grands comme la liberté »... comme dans la tête d'une femme quoi ! Oui, à cette exception près qu'il y en a, des femmes, justement, dans la tête et le coeur de cet homme, des déesses même, et puis une mère toujours, en fait la tête d'un homme c'est la tête d'un enfant, ça vole pas toujours haut, ça prend parfois l'eau ou l'alcool et... au final c'est un peu flou, l'album se referme sur cette évidence de tout ce qu'il reste à dire, tout ce qu'il reste à éclaircir, à mettre en mots, et en musique.

Charmant et désarmant, sous ses airs naïfs, Alexandre Kinn réussit à allier avec brio différents genres musicaux, comme il est désormais de mise pour cette nouvelle génération : Hip-hop, blues et folk se mélangent à la chanson française pour un premier album très prometteur. La richesse des textes se mêle à une diversité musicale personnelle, bref, Alexandre Kinn a un univers bien à lui. Plus on l'écoute, plus on l'aime et plus on a hâte, déjà, d'entendre son prochain bébé.


image-alexandre-kinn.jpgA notrer…

Alexandre Kinn
« Dans la tête d’un homme »
Sortie le 17 mars
AZ/Universal

Déjà en playlist sur Virgin Radio, RTL2, FIP et OUI Fm…
En concert le jeudi 12 juin 2008 à la Cigale
Le 27 mars au Café de la Danse

Sur le web…

Regardez la vidéo du making of de «
Aude (Emmène-moi)»

Regardez le clip de «
Aude (Emmène-moi)»

La musique sur CultureCie...


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6 juin 2008 5 06 /06 /juin /2008 12:50

Des projections et rencontres autour d’un film documentaire ont lieu chaque deuxième jeudi du mois à 20h30 au Cinéma Action Christine Odéon, dans le cadre du Festival International du Film sur les Droits de l'Homme de Paris.

«Iron Wall» de Mohammed Alatar sera projeté le jeudi 12 juin 2008, projection suivie d’un débat en présence du réalisateur.  Documentaire inédit réalisé par une association palestinienne d’appui aux agriculteurs, « Iron Wall » donne la parole à des responsables associatifs, paysans, militants pour la paix, journalistes, soldats… israéliens et palestiniens.  Le film retrace l’évolution de la colonisation des territoires occupés palestiniens sous les différents gouvernements israéliens, depuis 1967 jusqu’à la construction du Mur, mettant habilement en évidence les conséquences de la colonisation sur la vie des palestiniens.

A noter…

« Iron Wall » de Mohammed Alatar
Séance en français et en VOSTF
Documentaire de 52 min

Plus d'informations sur
www.actioncinemas.com

Retrouvez le FIFDH de Paris sur
www.festival-droitsdelhomme.org
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