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CULTURE & CIE

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CULTURE CIE & VOUS

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2 juillet 2008 3 02 /07 /juillet /2008 00:39
Eric Valli - Courtesy Polka Galerie
Crée à l’automne 2007, Polka est le projet protéiforme d’Alain Genestar et de ses enfants, qui promeut le photojournalisme, autrement dit l’image, l’actualité, l’art de la photographie et évidemment, les photographes. Jusqu’au 30 août, l’espace galerie propose une exposition regroupant huit noms de la photographie. L’occasion rêvée pour plonger dans l’univers Polka, qui nous avait déjà happés lors de l’Affordable Art Fair.

Polka ?! Oui, oui … comme cette danse gaie et entraînante qui a envoûté les paysans de l’est au tout début du XIXe. Plus prosaïquement, c’est aussi le prénom du chien de la famille Genestar. D’ailleurs, la bouille du canidé est aussi devenue le logo de la petite entreprise. Et, oui, oui … Genestar comme Alain Genestar, ancien directeur de la rédaction de Paris Match gentiment remercié en 2006. Moins d’un an après son départ de l’hebdomadaire historique, Alain Genestar, entouré de son fils, Edouard (33 ans) et de sa fille, Adélie (30 ans) est notamment revenu sur le devant de la scène avec un concept innovant, tout aussi enivrant qu’une polka un soir de bal populaire, et tout aussi prometteur qu’un jeune chien. Polka se déploie sur trois axes : la presse avec un magazine, un lieu avec une galerie et une devanture technologique avec un site web. Chaque membre du clan Genestar apporte sa touche de connaissances, de savoir-faire, de passion et d’enthousiasme pour mettre en lumière le photojournalisme et ces photographes qui, par leur travail, transmettent les faits de société.

Polka, le magazine

Les trois piliers de Polka avaient frappé un grand coup pour annoncer leur entrée, en proposant dans le tout frais Polka Magazine #1, un portfolio de rêve : Sebastiao Salgado, Marc Riboud, Reza ou encore Jean-Marie Perier... Fort de ce remarquable débarquement dans la chasse gardée de la photo, ils ont pu s’auto financer et poursuivre dans leur lancée grâce aux ventes de ce premier numéro et des tirages de l’exposition. Fin mai 2008 est paru le second volet de leur aventure, tiré à 25 000 exemplaires.
La revue fait en quelque sorte office de catalogue d’exposition. Reproductions plein cadre, titres et commentaires discrets, l’image est sans contexte centrale dans Polka Magazine. Alain Genestar a naturellement repris sa casquette de directeur de la rédaction pour porter la revue…

Dimitri Beck, qui collabore à l’épopée, précise que dans le magazine « nous ne faisons pas de l’illustration, nous racontons une histoire.» Il s’agit même de plusieurs histoires réunies dans ces pages qui « se veulent diversifiées. C’est pourquoi, il y a des thèmes très différents les uns des autres, du noir et blanc et de la couleur …. Il n’y a pas de thématique unique qui serait déclinée par différents photographes. C’est un choix. Le magazine conditionne l’exposition, et non l’inverse, d’où cette diversité des propositions.». Et il est vrai que les univers des huit photographes présent dans Polka Magazine #2 sont hétérogènes. James Nachtwey, Vanessa Winship, Willy Rizzo, Gilles Caron et Don McCullin, Hatem Moussa, David Alan Harvey, Abir Sultan et Eric Valli promènent leurs regards tour à tour en Asie, sur les rives de la mer noire, au sommet de l’Himalaya, dans les rues parisiennes en mai 68 ou à la même époque au Nigeria ou encore sur les traces des conquistadors…

Abir Sultan - Courtesy Polka GaleriePolka, la galerie

Au fond de la cour de la Cité du Figuier, rue Oberkampf dans le 11ème arrondissement parisien, se tient la galerie. A l’entrée, la reconstitution du  « mur » accueille les visiteurs – qui se comptent, en moyenne, à une centaine par semaine. Cette pratique héritée du journalisme consiste à accrocher au mur les pages du journal en cours de réalisation pour en avoir une vision globale. Ici, les remarques sont griffonnées à même les feuilles, d’autres retouches sont notées sur des post-it disséminés ici ou là. Cet étalage de
l’envers du décor est une réelle plongée dans le travail préparatoire du magazine, un avant goût, une façon, aussi, de montrer comment le magazine influence l’exposition, proposée à l’étage.

Au premier, au quatre coins et recoins d’anciens combles sont exposées les photographies. Difficile parfois de trouver le bon angle pour les apprécier. Lumière naturelle diffusée par les nombreuses fenêtres – pourtant masquées – et lumière artificielle ne font pas toujours bon ménage ! Cependant, au cours de la déambulation, la magie opère. Ces soucis premiers s’envolent. Les grands formats et la qualité des tirages attirent. L’immersion dans l’univers du photographe, dans le lieu, l’époque, le quotidien immortalisé est totale. La légère impression initiale de disparité disparaît elle aussi. Evidemment, James Nachtwey et sa sélection d’images glanées en Asie en 2004 fait sensation. La densité du noir et blanc, la profondeur des scènes humanistes et la nuance des approches touchent à coup sûr. La qualité des noir et blanc de Vanessa Winship et ses portraits nostalgiques des riverains de la mer noire saisissent. Et les sourires des femmes de Willy Rizzo, les paysages désolés de David Alan Harvey, la famine au Biafra de Don McCullin ou le rictus de Daniel Cohn-Bendit immortalisé par Gilles Caron ne laissent pas non plus indifférents.

James Nachtwey - Courtesy Polka GaleriePolka, le site

Autre particularité de Polka, son site :
www.polkagalerie.com qui comptabilise entre trois et mille visiteurs par jour. Complète, la page permet de découvrir les photographies de l’exposition en cours ainsi que de la précédente, de se renseigner sur le magazine et sur les possibilités d’achat des œuvres ou de mécénat.

Polka s’avère donc être bien plus qu’une ambitieuse entreprise familiale. Elle se veut une vitrine d’une profession, des photographes, de leur travail, des images, mais aussi d’une passion pour le photojournalisme.

Certes, Polka célèbre les photographes connus. Mais le trio Genestar et leurs collaborateurs désirent également ouvrir leur porte aux jeunes talents. « Nous sommes curieux ! Nous aimons découvrir de nouveaux photographes, de nouveaux regards. Nous rencontrons donc de jeunes artistes, via des relations communes, des recommandations. Nous contactons aussi ceux dont nous apprécions le travail, que nous découvrons dans des publications par exemple. Quelques fois les photographes nous sollicitent d’eux-mêmes. Mais nous sommes très exigeants. C’est notamment grâce à nos exigences que des photographes très pointilleux, comme James Nachtwey sur cette exposition, nous font confiance et acceptent de travailler avec nous. Les jeunes photographes doivent nous prouver que leur travail est construit, réfléchi, qu’il ne s’agit pas d’une succession de jolies images, fruit du hasard ou de coup de chance mais d’une véritable approche du métier de photojournaliste.» précise Dimitri Beck. De quoi laisser rêveur bien des photographes qui tentent de percer dans le milieu ...

Crédits photos (Courtesy Polka Galerie)...

© Eric Valli
© Abir Sultan / BluePress
© James Nachtwey
© Vanessa Winship / Agence VU

A noter...

Vanessa Winship - Courtesy Polka GaleriePolka Magazine
108 pages, 5 €
# 2 disponible en France en kiosque, dans les Maisons de la presse et Relay et dans les points de vente spécialisés : La Maison européenne de la photographie, les musées (Le Centre Pompidou, le Musée d’Orsay, le Jeu de Paume, etc.), les librairies photo… Egalement disponible en Belgique, au Luxembourg, en Suisse. Possibilité d’abonnement (voir le site de Polka)
# 1 épuisé, mais version PDF téléchargeable gratuitement sur le site.
# 3 sortie prévue courant octobre.

Polka Galerie
104, rue Oberkampf
75011 Paris
Exposition visible jusqu’au 30 septembre 2008 (prolongée)

Polka, le site :
www.polkagalerie.com

Les expos du moment sur CultureCie...

 


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16 juin 2008 1 16 /06 /juin /2008 13:29

Ouverte le 1er janvier 2008, l’une des plus jeunes galeries d’art de Paris concentre en ses murs l’extravagance et le délire déclinés sous toutes leurs formes. Le très jeune marchand d’art auquel l’école ne réussissait décidément pas présente désormais des peintures, des sculptures, des photographies et du mobilier design d’artistes contemporains au sein de sa très stylée galerie du Marais.

Pour le Parcours Parisien de la Photo, sept valeurs sûres sont présentées autour des images mythiques du «Qui êtes-vous Polly Maggoo ?» de William Klein.
David Lachapelle, l’enfant terrible que tout inspire et que rien n’effraie, El Pradino, plasticien photographe héritier d’un Op’Art boosté en numérique entre l’abstraction et ses vertiges mis en dialogue avec les monotypes New York Feeling de Serge Mendjisky et les strates urbaines de Xian Liqing. Non loin de là, dans le classicisme du noir et blanc, le corps courtisé en fictions esthétiques par Lindsay (ci-dessus), les inventions érotiques déjà connues de Laurent Elie Badessi rendent hommage à la sensualité singulière et trouble d’Irina Ionesco.

A noter...

Alexis Lartigue
64, rue du Temple
75003 Paris

Tel : 01 42 78 91 16
Site : artcontemporaingalerie.com

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9 juin 2008 1 09 /06 /juin /2008 00:52

Sur une idée de Karl Lagerfeld, ce rendez-vous de l'art contemporain vous propose de retrouver chaque semaine une sélection internationale de livres de poésie, d'architecture, de design, de mode, d'art contemporain, des biographies, ainsi qu’une large variété de magazines. Dans une ambiance bois blond, béton, verre et métal, vous pourrez consulter les nouveautés autour des tables  mises à votre disposition, de 11h à 19h du mardi au samedi.

La librairie vous propose également un accrochage permanent de photographie inédite de Karl Lagerfeld. Thème spécial pour le mois de juin 2008 à l’occasion du parcours parisien de la photographie : Paris vu par Karl Lagerfeld.

Entre la touche qu’il imprime à la mode internationale, le dessin dont il fait ce qu’il veut, la littérature qu’il approche et la photographie qu’il pratique en professionnel, le talent de Karl Lagerfeld ne se partage pas, il est entier partout. Autant que l’allure qu’il contrôle, le faisceau des dons fait le personnage. La série de photographies qu’il consacre à Paris reste dans la note élitiste de l’hommage d’une figure de culture et de modernité, deux qualités portées par la ville depuis le siècle des Lumières. Mais point de Révolution, le regard Lagerfeld sur Paris reste celui de l’aristocrate hédoniste sur ce qui est absolument beau et digne de sa griffe.

A noter...

Karl Lagerfeld
Paris vu par Karl Lagerfeld


7 L
Librairie
7, rue de Lille
75007 Paris
Tel : 01 42 92 03 58


Karl Lagerfeld sur CultureCie... 


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Image hébérgée par hiboox.com




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4 juin 2008 3 04 /06 /juin /2008 03:08



Ouverte en mai 2008, la toute nouvelle galerie Yellow Korner, située au coeur du Marais, présente les oeuvres de cinq de ses artistes contemporains dans le cadre du Parcours Parisien de la Photographie. A la manière d’une invitation au voyage que parrainent les pièces pictorialistes de Léon Gimpel, du début du 20e siècle, la galerie propose des clichés à la temporalité suspendue. Le Japon inspire Kimbei Kusakabe avec ses Geishas et ses ombrelles, hommage contemporain à Felice Beato et Xabi Etcheverry à travers une ballade dans le monde nocturne et flottant de Tokyo. L’Inde populaire habite les panoramiques colorés de Fabrice Malzieu (ci-dessus), que l'on avait pu découvrir il y a quelques temps déjà à l'Espace Jemmappes et place Saint Sulpice. LiliRoze, elle, préfère une incursion silencieuse dans l’atmosphère diaphane rayonnant d’un modèle sublime au visage à demi caché et au style atemporel (ci-dessous). Stéphane Louis aligne cinq images carrées de bords de mer, de délicieux contours abstraits qu’il nomme avec une juste satisfaction «Toute une série très bien».

A noter...

Yellow Korner
8, rue des Francs Bourgeois
75004 Paris

Vernissage le 4 juin 2008 à 19 heures

www.yellowkorner.com

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21 mai 2008 3 21 /05 /mai /2008 21:41


Du 20 mai au 29 juin 2008, le Conservatoire du littoral expose sa collection photographique à la BNF – site François Mitterrand. En suspension dans la galerie de verre qui enchâsse le jardin en contre bas, les « vues sur la mer » des « yeux » les plus célèbres de la photographie, ceux de Josef Koudelka, Sabine Delcour, Raymond Depardon, Marc Deneyer, Eric Dessert, Harry Gruyaert, John Davies, Thierry Girard et Michael Kenna aiguisent notre « désir de rivage », pour reprendre le titre d’Alain Corbin.

Historien des mentalités et membre du conseil scientifique du Conservatoire du littoral, Alain Corbin définit le paysage comme « une manière de lire et d’analyser l’espace, indissociable de la personne qui contemple l’espace considéré ». Il s’agit d’une perception sensorielle où non seulement la vue mais aussi l’ouïe, le toucher et l’odorat sont sollicités. Mais la représentation de l’espace ne saurait se limiter à cela. De multiples facteurs rentrent dans l’élaboration des systèmes d’appréciations qui conditionnent l’admiration ou le rejet d’un paysage : croyances, références culturelles, codes esthétiques de l’individu.  Ainsi la jonction entre les éléments, la terre, le ciel et l’eau, suscite à peu près à la même époque (la plupart des clichés ont été pris entre 2005 et 2007) neuf lectures différentes, qui nous livrent une réflexion sur la photographie et l’influence qu’elle peut avoir sur notre rapport à l’environnement.

Josef Koudelka a choisi la Camargue, pour ses sols craquelés, ses troncs sinueux, ses herbes longues et légères, sa beauté grave et fragile de vieillard. Sabine Delcour lit le Delta de la Leyre entre chien et loup, entre ciel et terre, nous suspend sur des chemins boueux qui ne mènent nulle part et partout, et impose son point de vue de photographe plasticienne dans un cadre en forme de châssis. Raymond Depardon n’a pas cherché à effacer l’homme de ses clichés. Les chemins de la pointe du Raz sont peuplés, balisés, construits. Le sol est pavé, piétiné ou bétonné. Mais les falaises restent vierges, marquées par les éléments et le temps, et le ciel sans limite, sublime. Les rivages charentais de Marc Deneyer sont saisis à l’instant. L’instant du dernier rayon de soleil couchant, l’instant où un souffle fait frissonner l’onde, où l’infini va se donner à voir au sortir d’un chemin.

Pour ses vues de Port-Cros Eric Dessert a choisi un très petit format rappelant ces photographies d’autrefois qui capturent l’exotisme des voyages. Dans ces cadres étroits l’espace semble plus large encore, plus lisible aussi tant les détails de la roche, d’un palmier ou d’une plante grasse sont sensibles. Devant les baies de la Canche, de l’Authie et de la Somme vues par Harry Gruyaert, on est saisi de la même émotion que devant les peintures flamandes du 17ème,  celles de Ruysdaël en particulier : ce sont les mêmes ciels bas et lourds, les contrastes forts des contre-jours, et cette texture d’airain dans laquelle tout se fige, grappes humaines, dunes, cabines de plage et roches. John Davies a quant à lui visité l’Anse de Paulilles avec la curiosité et le détachement d’un archéologue. De l’ancienne usine d’explosifs et l’urbanisation partielle qu’elle a suscitée il ne reste plus que quelques pans de murs, voies ferrées, barrières et tuyaux, mangés par la végétation. De ce paysage en ruines se dégage, paradoxalement, une certaine nostalgie. L’œil de Thierry Girard s’est posé sur les eaux changeantes de l’estuaire de la Gironde, puissantes, épaisses de boues ocre, rouges ou grises, ou bien lisses, douces et discrètes comme un miroir. L’archipel de Chausey a inspiré à Michael Kenna des lignes géométriques, et des textures entre neige, encre et eau. Des poteaux s’alignent dans la mer comme les traits sous le pinceau d’un calligraphe, et dans cet exercice d’écriture, tout est possible. L’eau devient phosphorescente au contact de pierres incandescentes. La lune dans sa course zèbre le ciel d’un long faisceau lumineux. L’ensemble des clichés est d’une perfection technique et d’une poésie inimitable.


Dans ce lieu de conservation que représente la BNF, on ne saurait limiter le littoral à un thème photographique et la « vue sur la mer » à un exercice de rhétorique plasticienne. Les clichés nous parlent aussi de la fragilité de ces espaces, menacés d’urbanisation ou de désintérêt. Ces espaces sont des espaces morts si on ne les apprécie plus. Révéler la beauté du littoral, c’est aussi réveiller le désir de transmettre les modes de représentations et les émotions qui nous lient à nos paysages. Il est possible alors de mesurer tout le prix de la préservation de l’espace naturel à qui se soucie des générations futures et de leur épanouissement.

Crédits photos...

Delta de la Leyre, Gironde, 2006-2007
© Sabine Delcour / Conservatoire du littoral

Port-Cros, Var, 2006
© Eric Dessert / Conservatoire du littoral

Full Moon Set, Chausey Islands, France, 2008
© Michael Kenna / Conservatoire du littoral


A noter…

"Avec vue sur la mer"

John Davies / Anse de Paulilles 1999-2002
Sabine Delcour / Delta de la Leyre 2006-2007
Marc Deneyer / Rivages charentais 2006
Raymond Depardon / Pointe du Raz 1991-2001
Eric Dessert / Port-Cros 2006
Thierry Girard / Estuaire de la Gironde 2006)
Harry Gruyaert / Baies de la Canche, de l’Authie et de la Somme 2007
Michael Kenna / Archipel de Chausey 2007-2008
Josef Koudelka / Camargue 2005

Bibliothèque Nationale de France  - site François-Mitterrand
Quai François-Mauriac
75013 Paris
Tél : 33(0)1 53 79 59 59

Mardi - samedi de 9h à 20h
Dimanche de 13h à 19h
Lundi de 14h à 20h
Fermé lundi matin et jours fériés
Entrée libre

Site officiel


Les expos sur CultureCie...



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5 mai 2008 1 05 /05 /mai /2008 04:11
Zoe Cassavetes chez Colette

Pour Next, le magazine de Libération, l'idée de départ avec la réalisatrice et photographe Zoe Cassavetes était la suivante : réunir à l'occasion du Festival de Cannes une galaxie de gens qui font profession de cinéma (acteur, réalisateur, producteur, ou musicien). L'ambition n'était pas de fabriquer le énième sujet sur une hypothétique « nouvelle génération du cinéma » mais il se trouve qu'au final toutes ces personnalités sont reliées par un fil invisible, celui du cinéma indépendant évidemment, dont Zoé Cassavetes est la descendante biologique et la représentante artistique.

Zoe Cassavetes chez Colette
A noter...

Zoe Cassavetes
Du 5 au 31 mai 2008

Chez Colette
213 rue Saint-Honoré 75001 Paris

Tel : 01 55 35 33 90
Ouvert du lundi au samedi de 11h à 19h
Métro Tuileries ou Pyramides

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22 avril 2008 2 22 /04 /avril /2008 00:05

Baldwin - 2006 - Georges-Rousse - MEP
Georges Rousse est à l'honneur ce printemps: alors que ses photos sont présentées aux foires d'art contemporain de Lille et de Paris, sa galerie parisienne, RX, consacre une exposition à ses oeuvres récentes tandis que la MEP présente son « Tour d’un monde ». Cette grande expo rassemble les oeuvres les plus marquantes d’un artiste dont l’œil transforme des lieux en voie de disparition. Décors insolites et inattendus capturés aux quatre coins du monde depuis plus de trente ans révèlent la sensibilité d’un artiste au sens aigu du graphisme.  lire la suite...


Dans le cadre de la saison finlandaise, initiée par Cultures France en avril, mai et juin 2008, l'Ecole des Beaux Arts consacre une exposition aux artistes de TaiK, une galerie créée par Timothy Persons, directeur du Département de photographie de l'université d'art d'Helsinki: assurant la promotion des artistes de l’école dans les foires d’art contemporain, TaiK est destinée à faire connaître les oeuvres de jeunes photographes et vidéastes. L'exposition "Rose Boréal" réunit des photos de l'école d'Helsinki du 31 mars au 11 mai 2008. lire la suite...



La galerie Chambre avec Vues rejoint le 11ème arrondissement , où elle rouvrira ses portes le 1er avril prochain. Dès le 3 avril, elle inaugure une nouvelle exposition dans ce nouvel espace: "Paysages Urbains" réunit des photographies de Georges de Kinder.
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Le monde vu par les enfants


Ils sont partis quatorze mois à travers les steppes d’Asie Centrale. Ils ont emporté une dizaine d’appareils photos numériques, deux imprimantes, et un générateur. Ils ont ramené des centaines d’épreuves légendées, que nous adressent leurs auteurs: les enfants. Huit mois après la première exposition parisienne, lors de laquelle nous avions découvert ces oeuvres, et après une dizaine d’expositions en province, la Galerie Premier Regard présente à nouveau à Paris les meilleurs clichés rapportés de cette expérience.
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Raphaël Zarka définit sa pratique de la sculpture selon trois types : la réplique d’objets existants, la reprise d’une œuvre et la déduction d’une forme existante. L’exposition présente ainsi trois éléments autonomes qui rentrent en résonance et concentrent différents centres d’intérêts et curiosités : les formes circulaires et géodésiques, l’histoire des inventions et de la perspective. lire la suite...


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Photographe originaire de Sarajevo, Milomir Kovačević propose un travail simple et poignant sur l’exil : "Sarajevo dans le cœur de Paris" réunit les clichés d’une centaine d’objets choisis et favoris de ses compatriotes exilés. Organisée par l'association«Pour que l'esprit vive», l’exposition a lieu du 19 février au 26 avril à la galerie Fait et cause, à Paris. Plus que l’approche esthétique, c’est le chemin intime et universel du voyage qui a retenu notre attention. Lire la suite...


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Le voyageur polyvalent Titouan Lamazou présente 200 œuvres de sa série "Femmes du Monde" sur les 1200 m² du Musée de l'Homme. Un projet immense, né il y a bien longtemps dans la tête de l'artiste navigateur. Portraits de femmes et portrait du monde, ces dessins, photographies et peintures constituent un remarquable travail artistique et sociologique, dont une partie est également présentée le 8 mars en bas des Champs Elysées. Lire l'article...


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L'exposition "Les Inquiets" présente les oeuvres de cinq artistes ayant en commun un sentiment d'implication personnelle face aux questions liées à la guerre au Moyen-Orient. Photographies et vidéos disent la censure et le vide, l'impuissance sans doute, dans laquelle ces artistes sont, face au conflit. L'exposition, très courte, propose une réflexion sur les méthodes de représentation du conflit: c'est à la fois le sujet et l'objet de l'exposition. lire la suite...

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L'exposition de la photographe néerlandaise
Bianca Pilet, organisée chez Colette du 25 mars au 26 avril 2008, est entièrement dédiée à une jeune fille, Lucinda Timmerman, que Bianca a photographié de nombreuses fois au cours de ces six dernières années. Véritable documentaire sur une amitié, l'exposition propose aussi une réflexion sur la photographie, et sur le temps. Lire la suite...


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15 avril 2008 2 15 /04 /avril /2008 17:57


L’exposition « Tour d’un monde », consacrée à Georges Rousse, rassemble les oeuvres récentes les plus marquantes d’un artiste dont l’œil transforme des lieux en voie de disparition. Décors insolites et inattendus capturés aux quatre coins du monde depuis plus de trente ans révèlent la sensibilité d’un artiste au sens aigu du graphisme. Une salle transformée en project-room le temps de l’exposition, retrace également l'ensemble de son parcours depuis 1981.

Usines, logements sociaux, hôtels à l’abandon… de ces bâtiments de prime abord peu attrayants, Georges Rousse fait ressortir le charme et le graphisme, questionnant ainsi notre capacité à voir et à projeter le lieu dans lequel nous sommes… ou dans lequel nous croyons être. Ce qu’un architecte ou un décorateur projette en arrivant quelque part, les possibilités d’un espace et d’une lumière, tel est ce que mettent en relief les photos de Georges Rousse, insistant sans cesse sur l’imaginaire et les possibles. Architecte d’un espace intérieur, il est un archéologue de l’invisible, à la recherche non pas de la lumière mais de l’idée même qu’il s’en fait, non pas de la couleur mais de son concept. La photographie devient une plaque, non plus seulement sensible, mais transparente, en connexion avec le sens caché des choses. « Le beau est partout, il suffit de le voir, il suffit de le faire, il suffit de le vouloir » ont l’air de nous dire ses clichés, qui nous rappellent évidemment de quoi Soho était fait hier.

Il y a un plus de dix ans, Georges Rousse était invité à investir ce qui n’était pas encore la Maison Européenne de la Photographie mais l’Hôtel Hénault de Cantobre, un hôtel particulier du Marais alors à l’abandon. Dans le chantier en cours, Georges Rousse réalise de grandes installations mêlant couleurs et écritures racontant les moments poétiques recueillis au contact du lieu. Le bâtiment est ensuite rénové et ouvre ses portes en février 1996. De cette intervention, il ne subsiste aujourd’hui que les photographies conservées dans la collection de la MEP.

L’exposition présente, entre autres, la résidence que Georges Rousse a réalisée pendant deux ans au Forum du Blanc Mesnil (2005-2007). Il y a investi et transformé des logements sociaux et des bâtiments municipaux désaffectés. Accompagné de bénévoles, l’artiste a métamorphosé ces lieux «sans qualités» en espaces de méditation, comme un gymnase brûlé en décembre 2005 lors de la révolte des banlieues. L’oeuvre qui en résulte, pleine de vide et de noir, rappelle symboliquement l’incendie.

En 2006, dans le sud des Etats-Unis, à Durham en Caroline du Nord, l’artiste travaille sur quatre bâtiments historiques dont l’usine de tabac de Liggett & Myers, producteur des cigarettes Chesterfield, fermée depuis 1984. Plus de 150 bénévoles, en relation permanente avec les habitants de la ville, ont ressuscité la mémoire du lieu et ainsi exposé le témoignage muet d’une pratique industrielle disparue. Ce projet, intitulé « Warehouse Intervention » fait l’objet d’un film documentaire, projeté à l’auditorium de la MEP.

En 2007, à Vitry, il découpe en forme de cercle la totalité d’une usine avant sa démolition. Cette forme géométrique, très présente dans ses travaux antérieurs, émerge ici à ciel ouvert alors qu’elle était auparavant toujours cloisonnée dans un espace fermé. Enfin de ses voyages au Népal, il ramène d’étonnantes photographies de paysages et de villes où l’humain ne se rend visible que sous formes de traces. Une salle transformée en project room retrace également l’ensemble de son parcours depuis 1981."

Ce que Mondrian ou Rothko sont à la peinture, Georges Rousse l’est sans doute à l’investissement concret d’un espace, que l’on retrouve ici capturé, tapis, aplati par la photographie. Ce tour du monde est un atelier d’artiste grandeur nature, nous rappelant au potentiel de l’espace et à la singularité d’un regard. Tel un maître du design, il transforme un lieu uniforme en espace graphique. Georges Rousse est un habitant du monde : à son contact les espaces vides sont instantanément rendus vivants.

Photos...

Baldwin, 2006 © Georges Rousse
Drewen, 2003 © Georges Rousse
Irréel, Genève, 2003 © Georges Rousse
Amilly,
© Georges Rousse, Courtesy Galerie RX

A noter…

Du 9 avril au 8 juin 2008

Maison Européenne de la photographie
5/7 rue de Fourcy
75004 Paris
01 44 78 75 00

Ouvert du mercredi au dimanche inclus
De 11h à 19h45.
Fermé lundi, mardi et jours fériés

Le mercredi 14 mai à 18h, projection/rencontre avec Georges Rousse autour du film «Bending Space: Georges Rousse and The Durham Project», documentaire, 2007, 56 min
A l’auditorium de la MEP


www.mep-fr.org

Georges Rousse expose également...

Egalement à la galerie RX, du 11 avril au 24 mai, une dizaine de
photographies récentes de Georges Rousse.
Galerie RX
6 avenue Delcassé
75008 Paris

Parallèlement à l’exposition de la MEP, le Musée des beaux-arts de Chambéry présente, du 19 avril au 28 juillet, la série d’oeuvres réalisée autour de la réhabilitation des halles de Chambéry.
Musée des beaux-arts
Place du Palais de Justice
73000 Chambéry

Tél : 04 79 33 75 03

Georges Rousse sur CultureCie...

La biographie de Georges Rousse

Georges Rousse à la Galerie RX

Georges Rousse à la foire artparis 2008

Georges Rousse à Lille Art Fair 2008

Actuellement sur CultureCie...


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10 avril 2008 4 10 /04 /avril /2008 00:54
Fontenay, Courtesy Galerie RX

Alors que la MEP lui consacre à Georges Rousse une grande exposition intitulée "Tour d'un monde", la galerie RX, qui représente l'artiste à Paris, propose de découvrir ses photographies les plus récentes du 11 avril au 24 mai. Les oeuvres récentes de l'artiste qui y sont présentées perpétuent la démarche artistique qui lui a valu sa renommée. Par le biais d’une approche empruntée aux plasticiens, l’exposition propose une construction de ses œuvres et de l’espace qu’elles représentent.

Le  photographe est également ce mois-ci à la première édition de la foire d'art contemporain de Lille,
Lille Art Fair. Parallèlement à l’exposition de la MEP, le Musée des beaux-arts de Chambéry présente, du 19 avril au 28 juillet, la série d’oeuvres de Rousse réalisée autour de la réhabilitation des halles de Chambéry.

A noter...

Exposition de Georges Rousse
"Tour d'un monde 2000/07"
Photographies récentes

10 avril - 24 mai 2008
Du mardi au samedi de 12h à 19h

Galerie RX
6 avenue Delcassé
75008 Paris
www.galerierx.com

Georges Rousse sur CultureCie...

La biographie de Georges Rousse

Georges Rousse à la MEP

Georges Rousse à la foire artparis 2008

Georges Rousse à Lille Art Fair 2008

Les expos sur CultureCie...

 



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7 avril 2008 1 07 /04 /avril /2008 01:19

Ils sont partis quatorze mois à travers les steppes d’Asie Centrale. Ils ont emporté une dizaine d’appareils photos numériques, deux imprimantes, et un générateur. Ils ont ramené des centaines d’épreuves légendées, que nous adressent leurs auteurs: les enfants. Huit mois après la première exposition parisienne, lors de laquelle nous avions découvert ces oeuvres, et après une dizaine d’expositions en province, la Galerie Premier Regard présente à nouveau à Paris les meilleurs clichés rapportés de cette expérience.

Début 2006, un couple parisien a l’étonnante idée de partir sillonner les Balkans, le Caucase, et l’Asie centrale en convoyant un laboratoire photographique itinérant. Avec la motivation du voyageur qui part faire des rencontres, leur projet est de confier le matériel aux enfants des steppes, pour leur permettre de montrer ce qu’ils voient, et ce qu’ils vivent. Une seule règle pour les guider et les initier : «Montrez-nous qui vous êtes et comment vous vivez. Et n’oubliez jamais, pensez votre photo, c’est ainsi que vous pourrez témoigner ! »

Aujourd’hui, l’expédition "Step by Steppe" est de retour. Elle fut une aventure, et un succès. Ayant voyagé quatorze mois, l’équipe a pu monter seize différents ateliers et a initié 200 enfants à la photographie. Avec ces 4000 clichés, tous pris par des enfants âgés de sept à seize ans, le couple a même pris le luxe de monter, en passant, quatre expositions à Bakou, Tachkent, Tbilissi, et Naryn, les capitales des pays traversés.

En juin 2007, ils ont présenté à Paris les meilleurs clichés qu’ils avaient rapporté de cette expérience.
Huit mois après avoir été exposées à l'Eglise de la Madeleine à Paris, les oeuvres reviennent dans la capitale, mais cette fois à la Galerie Premier Regard. L’association « Premier Regard sur la création artistique », créée en 2001, a pour but d’aider les jeunes artistes au tout début de leur parcours. Depuis sa création, elle a exposé vingt-six artistes qui ont par la suite poursuivi leur travail avec succès, exposant à la Fiac ou l'Art Basel ou allant même jusu'à obtenir le Lion d’Or à la Biennale de Venise. Ces regards de photographes en herbe étaient donc tout destinés à la Galerie Premier Regard.

La démarche est vraiment novatrice ! Que ce soit des apprentis routards ou de célèbres photographes, on a pris l’habitude de voir ces contrées à travers l’œil des occidentaux. Pour une fois, l’appareil est dans les mains de l’habitant, et surtout d’un enfant. La qualité n’en est pas affectée. Il y a parmi ces enfants isolés et défavorisés de véritables « yeux » d’artistes. Conscients que leur public sera fait d’étrangers, ils décident de nous montrer ce qui leur semble important: ainsi leur quotidien, leurs amis, leurs maisons, leurs traditions, leur culture, leurs moments de détente, leurs objets personnels sont-ils immortalisés avec simplicité et parfois avec humour et dérision. Sans connaître les « trucs » de la photo, sans retouches ni lumière artificielle, avec l’honnêteté du novice et toujours un texte d’accompagnement, ces enfants nous en disent parfois bien plus que leurs émouvantes images.


A voir, impérativement !


A noter...

Du 4 au 16 avril 2008
Galerie Premier Regard

10 rue Humblot 75015 Paris
Métro Dupleix

Du mardi au dimanche de 13h à 19h
Entrée libre


www.lemondevuparlesenfants.com
www.stepbysteppe.blogs.com

www.premierregard.com

Précédemment...

Du 8 au 21 juin 2007
Tous les jours de 12h30 à 19h
Entrée libre

Eglise de la Madeleine – Salle Royale
Au rez-de-chaussée de l’édifice – entrée sur le côté
Place de la Madeleine 75008 Paris
Métro : Madeleine

Le monde de l'enfance vu par les artistes sur CultureCie...













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