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CULTURE & CIE

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CULTURE CIE & VOUS

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29 mars 2008 6 29 /03 /mars /2008 12:36
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Voici la toute première biographie en français d'une icône à la vie remplie de succès et de scandales... C'est celle de Kate Moss, signée
Françoise-Marie Santucci, journaliste à Libération.

Kate chez Colette...

Le parfum Kate, jamais sorti en France, sera disponible chez colette à partir du 21 avril, en exclusivité. Floral boisé musqué aux multiples facettes, la fragrance est féminine, séductice... un subtil mélange d'élégance et d'audace.
La collection de Giles, jeune créateur anglais, est également disponible chez colette: ce dernier a repris une image connue de Kate Moss pour un imprimé sur une robe. Et enfin, le sac Leny de Kate Moss, est en vente au profit de l'association d'Al Gore, The Climate Project.

A noter...

Chez Colette
213 rue Saint-Honoré 75001 Paris

01 55 35 33 90
Ouvert du lundi au samedi de 11h à 19h
Métro Tuileries ou Pyramides

A lire aussi sur CultureCie…


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27 janvier 2008 7 27 /01 /janvier /2008 05:25
 
« Toute ma vie j’ai aimé l'eau qui coule. L’une de mes passions est de descendre un fleuve, de suivre son cours, calme ou agité, ses tours et ses détours. Aujourd’hui, la mer est là qui s'offre à ma vue, et le moment est venu d’entreprendre l’histoire de ma vie. »

L’une des meilleures autobiographies écrites à ce jour, par le cinéaste britannique Michael Powell (1905-1990) vénéré par Martin Scorsese, Jean-Pierre Melville, John Boorman et Bertrand Tavernier. Il dresse le bilan de cinquante ans de cinéma, passant de ses années triomphales (« Les chaussons rouges ») à l’échec du « Voyeur », qui a choqué toute l’Angleterre.
Ces mémoires, qui se dressent à la hauteur des autobiographies de Franck Capra, d’Elia Kazan et d’Ingmar Bergman, sont plus qu’une analyse du cinéma ou d’une époque : c’est tout simplement un grand texte à lire et à relire.
Le 1er tome a reçu le prix du meilleur livre de cinéma décerné par le Syndicat Français de la critique, un prix auquel on ajouterait bien celui du public.

A noter...

Michael Powell, « Une vie dans le cinéma », 2 tomes
Autobiographie traduite de l’anglais par Jean-Pierre Coursodon
Editions Institut Lumière / Actes Sud
Parution: 1997
829 pages
29,70 euros
A commander directement auprès de l’Institut Lumière, sur www.institut-lumiere.org


Powell,& Pressburger sur CultureCie...

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Les bios & les mémoires sur CultureCie...

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25 novembre 2007 7 25 /11 /novembre /2007 18:20
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Avant la sortie, fin 2007, d'une flopée de livres sur  la femme-piano, nous n'avions pas le choix:  "Rappelle-toi Barbara" était l'une des seules biographies  consacrées à l'artiste.  Le livre n'est pas mauvais, mais il est morne.

Pas de grand sens psychologique, pas de style enlevé. Des faits, juste des faits. Après tout les faits sont toujours utiles... mais sur le thème, on préférera, et de loin, l'excellent "Barbara, Claire de nuit" de Jérôme Garcin ou, évidemment, "Il était un piano noir", les mémoires interrompues de l'artiste.

Reste que le livre de Sophie Delassein, préacé par Georges Moustaki, a sa place dans les bibliothèques des férus de Barbara: elle raconte son histoire, et même si c'est sans grande conviction, ce livre journalistique a quelques avantages. Petites enquêtes, interviews auprès de ceux qui l'ont connue, et bon repère historique. Mais on regrette l'absence de véritable biographie sur la longue dame brune ! Comme on aimerait qu'un grand écrivain amoureux d'elle et de ses chansons mène l'enquête et nous livre une somme... Les dix ans de sa disparition auront peut-être fait naître quelques joyaux. On va lire les rééditions, et les nouvelles parutions, puis on vous en parlera...

A noter ?

"Rappelle-toi Barbara" de Sophie Delassein
Paru en 1998, 2002 en poche
Editions 10/18
251 pages
7,80 euros

Barbara sur CultureCie...

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Hommage à Barbara sur LeMonde.fr (24/11/07)



Les bios & les mémoires sur CultureCie...

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23 novembre 2007 5 23 /11 /novembre /2007 19:08
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23 novembre 2007 5 23 /11 /novembre /2007 14:58
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"Ecrire sur Barbara - elle nous le pardonnera - c'est écrire sur nous."

"Pendant les dix années où, pour mon métier, pour l'amitié, le plus souvent pour les deux à la fois, jai rencontré Barbara, j'ai pris des notes sur un carnet et enregistré ses propos au magnétophone. J'ai perdu le carnet mais conservé quelques bandes. De ce qu'elle a bien voulu me dire, j'extrais ici les prolégomènes d'une confession parlée." Journaliste, ami, amant, fan aussi, Jérôme Garcin nous livre avec pudeur quelques propos de la grande dame brune, entrecoupés de ses souvenirs à lui. De tous les livres que nous avons pu lire sur Barbara, "Claire de nuit" est le plus intime, le plus aimant, mais aussi le plus fidèle à l'univers clair-obscur de l'artiste.

Garcin qui parle de Barbara, c'est un peu comme Decaux qui parle de Victor Hugo: le livre n'est pas une biographie exhaustive, non, mais le ton est celui de l'admiration, de la compréhension... de la proximité intérieure. Decaux n'avait pas connu Hugo... Garcin, lui, a très bien connu Barbara. Alors en plus de se retrouver dans ses oeuvres, en plus de la retrouver en lui, il a vécu avec elle une amitié qu'il nous livre à coeur ouvert.

"Claire de nuit" est l'histoire d'une rencontre. Celle qui a lieu avec les artistes qui nous parlent. Garcin parle d'elle, de lui. D'un rapport à l'art. De l'art. De la manière dont on survit avec l'art, en écoutant des chansons, en chantant, en écrivant. "Claire de nuit" est une traversée des ombres, une plongée gaie dans une vie disparue, une vie prolongée par ceux et celles qui ont aimé et qui aiment encore l'artiste. Les amoureux de Barbara ne seront pas déçus.

Loin de la biographie insipide de Sophie Delassein, sans style et sans amour, "Claire de nuit" est un portrait fin et vivant. Garcin est doué d'un grand sens psychologique, d'une plume rare et... d'un amour éternel pour le "soleil noir".

Quand Jérôme Garcin parle de Barbara...

"L'on connaît ses chansons par coeur et pourtant, chaque fois, elles semblent répondre à ce que nous vivions d'inédit à l'instant précis où on les écoute."

"L'art est miraculeux (...) lorsqu'il exprime ce que nous éprouvons mieux que nous ne pourrions, n'oserions le dire; lorsqu'il éclaire les recoins obscurs de nos existences et surtout lorsqu'il est nécessaire, même quand on a négligé de fréquenter ses plus belles oeuvres."

"Elle calmait nos illusions perdues et nous assurait que, dans une jeune vie, même le malheur est une chance, pouvu qu'on sût le regarder en face. Elle nous grandissait."

"Barbara était une grande brûlée, de l'intérieur."

"L'entente parfaite avec son public reposait sur cette loi du silence qui impose au grand art de ne jamais tomber dans la confession."

"Parce que les adultes ne sont que des enfants prolongés, elle survivait, non sans mal, à ses drames originels."

Quand Barbara parle à Jérôme Garcin...

"Je crois qu'on est plus attentif aux autres et à leurs soufrances quand on vit à l'écart que lorsqu'on vit parmi eux, quand on reste éveillé la nuit que lorsqu'on dort."

"Ma voix, quand je l'entends, je ne l'aime pas. Pour tout dire, elle m'insupporte, je ne cesse de lui trouver plein de défauts. Mais celle que le public entend, alors oui, elle me plaît."

"Je crois bien que je vigile depuis le jour où, dans ma chair, j'ai ressenti l'horreur de l'injustice."

"Si je me rencontrais, je crois que je serais contente de devenir mon amie."

A noter...

Paru en 1999 (2002 en poche)
Chez Gallimard
165 pages
5,80 euros
Lien Amazon


Barbara sur CultureCie...

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Hommage à Barbara sur LeMonde.fr (24/11/07)


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22 novembre 2007 4 22 /11 /novembre /2007 00:39
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"Vivre, je veux vivre avec la même violence que j'aie eue parfois à vouloir mourir, à attendre la nuit pour m'y endormir bellement."
 

On sait que Barbara sait écrire des chansons. La grande dame brune n'est pas seulement poète: sa prose est aussi délicieuse que ses vers. Aussi touchante à lire qu'à entendre, Barbara est toujours authentique, simple, poignante. De très, très belles mémoires.

Une enfance difficile, un drame, des drames, des blessures jamais pansées, et si bien pensées. Une passion absolue pour le chant, un travail acharné, du début à la fin. Des rêves. Des réalités. Des certitudes et des doutes. Du vagabondage, de l'auto-stop, des voyages... Barbara aurait-elle quelque chose à fuir ?

Sa vie est cousue de courage, de souffrances à oublier, de passés pas toujours dépassés. Barbara est une amoureuse: du chant, des hommes, de la vie, et c'est sans doute pour cela qu'elle chantera si souvent les douleurs et les déceptions. Mais il y a aussi de grandes joies, le succès après les galères et... sa "plus belle histoire d'amour": le public.

Un grand amour perdu, le seul, l'unique, un amour si possessif qu'il faudra que Barbara choisisse: c'est l'homme, ou le public. On le sait, ce sera le public, de l'Ecluse à Pantin, de Bobino au Châtelet. La reconnaissance et l'abandon, l'amour de la foule et la solitude des soirs... finalement derrière sa célébrité, Barbara a été une amoureuse des anonymes: ses fans, ses hommes qui passent  puis les malades dont elle s'occupera, avec une sincérité absolue, à la fin de sa vie.

Pas d'enfants, des amants, des amis, un public adoré... Comme Chapsal le dit de Maria Callas, Barbara fait partie de ces femmes "si seules, si aimées". Il suffisait de connaître ses chansons pour le savoir, oui, l'auteur des "Insomnies" est un personnage solitaire et mélancolique. Elle joue avec la vie, elle fleurte avec la fin. Mais elle est aussi drôle, gaie et pleine de vie. Dépressive, excentrique, libre, peureuse, rebelle, fragile
. Intelligente. Sensible, trop sensible, évidemment. Elle est tout à la fois. Excessive, toujours. Elle-même, avec tous ses paradoxes.

Elle se raconte, et en se racontant elle pense et, comme dans ses chansons, ses réflexions sont d'une pertinence déconcertante. On comprend que Boris Cyrulnik commence ses "Vilains petits canards" avec Barbara: comme tous les grands hommes, la longue dame brune est psychiquement passionnante. Comme Callas, comme Piaf, on a l'impression qu'elle est morte d'amour, morte de ne plus avoir de voix, morte de s'être acharnée à vouloir donner, au-delà d'elle-même, ce qu'elle ne pouvait plus chanter.

La vie de Barbara est poignante, sa manière de la raconter aussi.
Ce retour sur soi raconte une femme, une artiste, une passion. Ces mémoires sont transperçantes. On est triste, vraiment, que la vie ne lui ait pas laissé le temps de les terminer.

Extraits choisis...

"Les enfants se taisent parce qu'on refuse de les croire.
Parce qu'on les soupçonne d'affabuler.
Parce qu'ils ont honte et qu'ils se sentent coupables.
Parce qu'ils ont peur.
Parce qu'ils croient qu'ils sont les seuls au monde avec leur terrible secret." (p.24)

"Il y a parfois des incidences qui bousculent l'ordinaire, puis qui s'imposent ensuite comme des évidences. C'est ainsi, par exemple, qu'une fausse note peut se révéler "créatrice" et trouver sa place." (p.30)

"On ne sait pas d'où viennent les mots; quand tu chantes, ils se mâchent, s'allongent, se distordent, se consument, déboulent de ta gorge à tes lèvres, redescendent dans ton corps, dans le pli de ta taille, dans ta hanche, ils t'obligent à tendre la jambe, à plier l'épaule, à courber l'échine, à redresser les reins le long desquels ils se faufilent jusqu'à redescendre jusqu'aux extrémités où ils irradient parfois comme une douleur ou un plaisir intenses." (p.96)

"J'ai souvent fini par aimer ceux sur qui on m'avait dit le pire." (p.127)

A noter...

Paru en 1998
Chez Fayard
4 euros
Lien Amazon

Barbara sur CultureCie...

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Hommage à Barbara sur LeMonde.fr (24/11/07)


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2 novembre 2007 5 02 /11 /novembre /2007 15:20


 

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19 octobre 2007 5 19 /10 /octobre /2007 19:25
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Philippe Noiret et Bruno Putzulu, une belle affiche pour des conversations aussi inédites qu’émouvantes. Dans l'intimité du salon du héros d' "Alexandre le bienheureux", du "Vieux fusil", des "Ripoux" ou encore de "Cinéma Paradiso", toujours à la même place, Philippe assis sur le canapé et Bruno à côté sur un fauteuil, les deux amis échangent et se racontent, parlent du métier de comédien, de l’enfance, de l’amour, de la mort, des choses de la vie… Des entretiens qui se prolongent, après la disparition de Philippe Noiret, avec Monique Chaumette, son épouse, et Frédérique Noiret, sa fille. Pour continuer d’évoquer, avec tendresse, ce grand comédien au grand coeur, ce gran homme qui nous manque...


A noter...

« Je me suis régalé »
Conversations
Philippe Noiret et Bruno Putzulu
Le 9 novembre en librairie

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24 avril 2007 2 24 /04 /avril /2007 20:12

Nous connaissons tous cet homme élégant, au parler unique et aux manières délicates, réalisateur d’une des meilleures émissions télévisées sur le cinéma dans les années quatre vingt. Cet homme issu d’une des familles les plus célèbres de  France, cet homme qui paraissait au moins une fois par semaine sur notre petit écran, cet homme qui fréquentait depuis l’enfance la meilleure société, cet homme est un homme seul. Il se raconte dans «  la mauvaise vie ».

Enfant aimé et gâté, il ne s’est jamais senti fort. Hypersensible, il vivait un départ comme un abandon, un regard comme une promesse, il souffrait de tout et par tous, tout le temps. Adolescent, il suit ses grands frères, admiratif mais de plus en plus captif de sa propre personnalité qu’il sent différente et aussi gênante que son émotivité. Jeune homme, il vivra sa seule  histoire d’amour qui le rendra définitivement solitaire. Adulte, il parviendra à une véritable réussite professionnelle, et s’il est entouré de milles stars, il restera malgré tout, pour Une, le fan idiot et terriblement touchant.

En 2005, il nous livre tous ses terribles secrets avec une élégante impudeur et par une très belle écriture. En refermant son livre, on a envie de le prendre dans ses bras, de lui téléphoner pour lui donner rendez-vous et d’être certain que si on le faisait, il viendrait !

De très, très belles confessions.


Extraits choisis...

« Le truc le plus moche qui est enraciné au cœur de cette histoire c’est le mépris ; celui du garçon pour celui qui le paye, celui du type qui paye à l’égard du garçon, celui des gens pour ce genre de transaction qui paraît déplaisante à presque tout le monde. On peut fanfaronner en rappelant que c’est une pratique qui remonte à la nuit des temps, invoquer légèrement la commodité et le plaisir, ça ne sert à rien de faire  le malin, les avantages restent pervers : le mépris protège le garçon qui se croit indemne, il flatte le désir de puissance du client, il permet à chacun de rejouer indéfiniment tous les rôles de l’humiliation et de la honte. Le vieux qui paye, c’est dégoûtant, le jeune qui paye c’est encore pire : il se dérobe à des risques de son âge en usant de l’arme déloyale de l’argent ; faussaire en séduction, trafiquant de sentiments, tricheur de l’amour… » (page 163)

 « On sait que le charme ne s’explique pas, on pourrait en aligner toutes les nuances sans épuiser les raisons de l’emprise qu’exerçait le sien sur les êtres. La liberté et l’intelligence, le talent et l’élégance, la profondeur et l’impertinence, toutes ces clés peuvent servir pour approcher des personnalités moins singulières mais l’essentiel leur échappe quand il s’agit d’elle. On pourrait tout mettre sans se tromper, ce serait encore un problème d’une grande complexité que d’ajuster l’ensemble, distrayant comme les jeux de société ne le sont plus, angoissant comme tout ce qui résiste à l’analyse, impossible à résoudre; elle nous a laissé des centaines de pistes où l’on a tout loisir de s’égarer gaiement, il n’empêche qu’elle est partie avec la solution… Je l’admirais et j’étais aussi intimidé par elle, deux attitudes qu’elle récusait en se moquant de moi gentiment, qui me paralysaient moins lorsque je me retrouvais en sa présence, fasciné par la verve, l’humour, la vivacité, cet entrelacs de vie et de poésie qui donnaient l’impression que tout scintillait autour d’elle, moi compris… » (page 261)

Infos...

Sortie: septembre 2006 chez Pocket
6,60 euros

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27 février 2007 2 27 /02 /février /2007 19:42



Le livre dont il s'agit ne se réduit ni à un livre ni à un objet. Plus que du texte, plus que des photos, il n'est ni une biographie ni un simple album. Sean Hepburn Ferrer est le premier fils d'Audrey Hepburn, fruit de son mariage avec Mel Ferrer. Quelques temps après la disparition de sa mère, il livrait quelques photos de famille et quelques mots authentiques sur une femme simple: une petite brune aux grands yeux qui allait révolutionner la féminité de son siècle sans le faire exprès, une "légende vivante" qui allait donner ses dernières forces à l'UNICEF et ses derniers mots à "tous les enfants du monde"...

Il existe de nombreux ouvrages consacrés à Audrey Hepburn: entre les livres et les albums, on pourrait croire que le marché est saturé. Pourtant, quand on se penche sur l'actrice de Breakfast at Tiffany's, on se rend compte que les éditeurs ont encore beaucoup à faire. Les biographies sont d'une qualité plus que médiocre, et les albums manquent souvent d'entrain. Le livre de Sean Hepburn Ferrer est simplement étonnant. On achetait un objet, on tombe sur un bijou; on achetait un témoignage, on tombe sur l'exactitude et la justesse. On a lu des bios, on a lu des interviews, on a vu des photos et puis évidemment des films avec Audrey Hepbun mais dès lors qu' "un fils se souvient", notre regard sur Audrey n'est plus le même et le souvenir qu'elle nous laisse n'a plus la même saveur.

Il y a d'abord l'intérêt purement historique de ce livre: Sean Hepburn Ferrer rectifie nombre de fautes et d'inexactitudes des biographes, ce qui fait de l'ouvrage un incontournable pour qui se penche sur la vie de l'actrice. Mais si le livre est le meilleur du marché français, c'est surtout car l'auteur, en plus d'être en possession de documents originaux, est simplement quelqu'un d'intelligent, quelqu'un qui aime la personne dont il parle, quelqu'un qui sait écrire aussi. Aussi surprenant que cela puisse paraître, Sean Hepburn Ferrer, qui n'a pas fait carrière dans l'écriture, a une plume bien plus vive et plus fluide que Bertrand Meyer-Stabley ou Joanna Spencer qui, eux, ont fait carrière dans les biographies-qui-se-vendent-parce-que-des-célébrités-sont-mortes. Quel bonheur de marcher sur les traces des souvenirs de Sean.

Quel bonheur de le lire, au milieu de ses souvenirs de famille, au milieu des photos d'Audrey par Cecil Beaton ou Anthony Beauchamp. C'est un autre aspect de cette Drôle de frimousse que l'on découvre. Loin de Fred Astaire et Gregory Peck, au milieu de ses dessins et ses peintures, Audrey Hepburn est plus belle encore. Ce sont sans doute les photos de sa maison, "La Paisible", en Suisse, qui sont les plus émouvantes. Les fleurs transpercent les pages et les odeurs sont palpables...

Avant Sean Hepburn Ferrer, personne ne nous avait permis de nous faire une idée véritable de cette femme - pas même Meyer-Stabley, pourtant auteur de La Véritable Audrey Hepburn... De l'extrait de naissance d'Audrey Hepburn à ses derniers moments, son fils livre des mots et des documents qui seront aussi précieux aux fans qu'aux chercheurs. Evidemment, un fils n'est pas un biographe. D'ailleurs, l'ambition de l'auteur n'est pas d'écrire une biographie exhaustive de sa mère mais simplement de livrer quelques souvenirs et quelques mots d'amour. Pourtant, le livre est la meilleure biographie d'Audrey Hepburn qui existe en français ! L'auteur l'a dédié "aux petits enfants d'Audrey". Audrey Hepburn ne s'était pas faite ambassadrice de l'Ethiopie par mièvrerie. Si elle s'est battue contre le silence somalien jusqu'à la fin, c'est parce qu'elle avait été une enfant, parce qu'elle avait souffert aussi, et parce que quelque chose de simplement bon guidait ses pas et ses convictions. Les "petits enfants d'Audrey" ne sont pas simplement ceux de Sean et Luca, ses deux fils. Ils pourraient être ceux qui marchent sur ses pas dans l'humanitaire, ou ceux qui sont sauvés grâce à sa fondation pour l'enfance, à laquelle sont reversés les droits d'auteur de cet ouvrage. Pourtant, après la lecture du livre, il nous semble que l'auteur a dédié ces mots et ces photos à l'âme de tous les enfants du monde. Dans sa version originale, le livre est intitulé "Audrey Hepburn, An Elegant Spirit". C'est sans doute parce que Sean Hepburn Ferrer a hérité d'un esprit élégant qu'il réussit à nous livrer le portrait d'une âme qui avait tant de classe. L'amour en héritage...

Infos...

Chez Plon
Février 2004
34 euros
230 pages
Lien Amazon

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