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CULTURE & CIE

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CULTURE CIE & VOUS

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2 février 2008 6 02 /02 /février /2008 05:37
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Révélée au grand public grâce au rôle de Maeva dans « Caméra Café » après de multiples apparitions au cinéma, Armelle nous propose enfin de découvrir son univers artistique en faisant son propre show à la Comédie de Paris. Le personnage est à découvrir, même si l’on reste certain que la belle déjantée peut aller beaucoup plus loin.

Après plusieurs apparitions dans des films français à succès, comme « Les visiteurs 2 », « Le Fabuleux destin d’Amélie Poulain » ou encore « Jet set », Armelle a été découverte par le grand public grâce à la série TV « Caméra café », dans laquelle elle joue de 2001 à 2004, puis grâce au film « Les Aristos » dirigé par Charlotte de Turkheim. Irréductible au format TV, Armelle est une comédienne qui vaut le détour.

Son one-woman show est drôle, léger, actuel.  D’une Miss France tout juste élue, Armelle se transforme en motarde streep-teaseuse avant d’incarner la soubrette d’un château, puis une russe amoureuse, une aristo tout juste mère et enfin une bourge débordée par ses idées d’adoption puis une « sous-préfette » au tribunal.

Elle a une voix, un physique, une présence et ses sketches fonctionnent. Ses accents de Miss France niaise, de motarde campagnarde ou de bourgeoise-aristo haut perchée sont justes, même s’ils souffrent parfois d’une diction imparfaite. En princesse, en vinyle ou en vison, elle est crédible. On a souri, on a beaucoup ri. Quelques longueurs pourtant, chez la russe amoureuse et l’infidèle devant le juge. Mais ce fut globalement un bon show. Un très bon premier show.

Elle parle sans doute de ce qu’elle connaît bien, et plus elle ose, plus on rit. Mais quand elle se frotte au portrait réel du politiquement incorrect, elle brille. Ce qui nous a le plus séduit, c’est sans doute la bourgeoise quarantenaire en Pucci et lunettes d’U.V. qui se demande, songeant à l’adoption : « un noir en bonne santé ou un handicapé blanc ? Un voyage au Viet-Nam ou des vacances au ski ? » En maîtrisant parfaitement l’art de faire rire avec le grave, Armelle rend à l’humoriste le plus bel hommage qui soit. Ses parodies sont justes, ses dénonciations criantes de vérité et surtout, chose rare dans un « one-man », Armelle échappe toujours au ridicule. La présence est là, les décors sont adorables, la mise en scène presque parfaite et les messages passent.

Le meilleur pour la fin, évidemment. On ne vous dit rien du très joli monologue masculin-féminin, qui parle de lui-même et qui rend un bel hommage aux mots et à leurs défauts : qui parle mieux de nos préjugés et nos réalités que ces mots qui font la langue ? On ne vous dit rien non plus de son interprétation adorable de la célèbre chanson de Colette Renard. C’est un show de femme, résolument. Et cette femme là nous a plu.

A dire vrai on en attendait encore plus de cette artiste déroutante qui avait su nous séduire par ses quelques apparitions cinématographiques et par ses véritables shows lors de ses interviews. C’est injuste car ce fut une bonne prestation. Mais nous en sommes sûrs : Armelle est capable de faire encore beaucoup plus fin, beaucoup plus drôle et beaucoup plus de bruit. Allez la découvrir, donc, et attendons, non sans impatience, son prochain spectacle.

undefinedA noter…

Voyage en Armélie
De et avec Armelle
Mis en scène par Rodolphe Sand.
Chansons et Musiques : Armelle et Vincent Prézioso.
Décor : Olivier Prost.  Lumières : Valérie Allouche. Création des Costumes : Pauline Siboni

Du 18 janvier au 31 mai 2008
A la Comédie de Paris
42 rue Fontaine
75009 Paris

Réserver sur Fnac.com

Au théâtre sur CultureCie...


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20 janvier 2008 7 20 /01 /janvier /2008 23:30


"Gaff Aff" réinvente le cirque et le spectacle familial. Là, on est loin du décor en carton pâte d’un univers idyllique. On est plutôt dans un monde onirique aux mille contours et d’une fragilité qui s’apparente à l’existence humaine.

 

Martin Zimmermann, chorégraphe et contorsionniste de génie au visage immuable, forme un véritable duo d’enfer avec le compositeur inspiré Dimitri de Perrot, roi de la platine et des mixages  expérimentaux les plus fous. Tous d’eux d’origine suisse, ils ont fondé leur propre compagnie en 2006 après de nombreuses créations dont le fameux « Anatomie anomalie ».

 

Ils nous livrent là une fable moderne dans un décor constitué uniquement de  cartons, que Zimmermann fait vivre et évoluer dans un déploiement impressionnant de virtuosité  et d’images gestuelles. Ces différents mouvements sont accompagnés par des bruitages provenant de quatre à cinq platines, que Dimitri De Perrot anime en live avec une dextérité époustouflante et fébrile. Telle une chysalyde, l’homme est dans son carton d’où il s’extrait peu à peu, à la découverte prudente d’un monde hostile. Il se transforme en même temps que son lieu d’habitation en marionnette d’homme, en pantomime puis en bureaucrate moderne stressé et conditionné, avec, par moments, des perspectives d’évasion, d’ouverture vers un monde  plus aérien.

 

Situé sur un plateau scénique tournant, sous forme de tourne disque géant, l’homme carton  s’y démène comme un pantin, suivant les flux et les reflux du mouvement. Entre mélancolie et frustration, parodie et humour,  « l’humain déguisé  en humain » nous fait vivre les tribulations de l’homme moderne dans ses aliénations et son enfermement. Un beau regard sur la panoplie aliénante de ces objets de consommation : platines, télévision, I-Pod et jeux électroniques suggérés dans les cartons d’emballage.

 

Par son jeu de plus en plus faible et automatisé, on le sent déchiré par un univers robotisé dans lequel tous les objets du quotidien deviennent menaçants. Un simple bureau, une lampe, un verre peuvent être menaçants sur cette estrade où l’absurde et l’humour ne sont pas absents.

 

Ce spectacle à multiples interprétations fait la part belle à l’imaginaire, au rêve ou au cauchemar donc, selon la sensibilité et le vécu de chacun. Mais il révèle surtout une autre forme artistique : complexe, et d’une richesse insoupçonnée.

 

A noter...

 
Avec Martin Zimmermann & Dimitri de Perrot
 

En tournée en 2008: réservation Fnac

Jusqu’au 30 décembre 2006
Mardi à 20h. Mercredi, jeudi et vendredi à 19h. Samedi à 20h30 et dimanche à 16h.

Théâtre Artistic Athevains
45, rue Richard Lenoir 75011 Paris
Réservations: 01 43 56 38 32

Ou Théâtre online

Voir aussi sur CultureCie...

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19 janvier 2008 6 19 /01 /janvier /2008 20:19
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"Je suis fragile comme une fleur, fragile comme la soie, j'ai besoin de toi."

Est-il besoin de vous présenter Max Boublil ? Sa notoriété est encore jeune, certes, mais quel internaute n'a pas encore vu la désormais célèbre vidéo "tu vas prendre" ?

Oui, Max, c'est le mec ultra romantique qui prévient sa gonzesse qu'elle va prendre "comme s'il était sorti de prison"... "J'espère que t'es véhiculée parce que tu pourras plus marcher", lui dit-il amoureusement ! Fin, fin, très fin. Que les féministes ne montent pas au front, par pitié: c'est de l'humour ! Et ça nous fait marrer.

On n'est évidemment pas les seuls à s'être pris au jeu... Le succès du jeune comique est croissant. La sauce prend. Il était même au J.T. de TF1 début janvier ! Un humour certes facile mais un humour évident, décapant... on adore ! On est donc enchanté d'apprendre que Max prend la route: il est en tournée avant de "prendre" le Bataclan, du 20 au 22 mars 2008. Des places à prendre, assurément !

Rien de mieux que vos propres yeux...



La presse en parle...

"Le nom qui monte, et qui ne devrait pas redescendre de sitôt." Libération

"Le futur grand du one-man show." Le Parisien

"Un grand éclat de rire." France soir

"Le phénomène Max Boublil." Direct Soir

Max-Boulbil.jpgSur le web...

Le site officiel: www.maxboublil.com/

Le groupe Facebook

A noter...

Au Bataclan
Les 20, 21 & 22 mars 2008
Réserver sur Fnac.com

Max Boublil prend la route: toutes les villes & les dates sur Fnac.com

A voir aussi sur CultureCie...

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16 janvier 2008 3 16 /01 /janvier /2008 01:04

Nos coups de foudre...

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Les compagnons de la chimère reviennent en 2008, histoire que l'année débute en beauté ! On les a remarqués, l'an dernier, dans "Les Fourberies de Scapin", au Lucernaire, une pièce qu'ils rejouent en tournée à partir de mars 2008 dans toute la France. C'était notre palme d'or à nous, le Molière de Culture&Cie: la mise en scène d'Arnaud Denis avait fait sensation, le jeu nous avait transporté, parce que c'était une véritable interprétation, pleine de découvertes, d'inventions... d'évidences. On ne doutait pas, donc, que ces brillants comédiens, portés par un chef de troupe hors du commun, se frotteraient avec brio à Voltaire. On a eu raison. Lire la suite...
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S’attaquer à du Sacha Guitry, c’est viser haut, et c’est risquer de tomber. Oui, c’est comme du Feydeau, ça supporte mal l’à peu près, et le moyen : il faut être à la hauteur… de l’auteur ! Et le but est atteint, pourtant, par cette jeune équipe qui nous plonge dans le Paris des années 1900 avec rythme, élégance et humour. Lire la suite...


On a aimé...


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Pour tromper en toute quiétude son épouse qui est jalouse jusqu'à la paranoïa, Ribadier a inventé un système imparable. Exploitant les facultés hypnotiques dont il est doué, lorsqu'il a envie de courir à un rendez-vous galant, il l'endort, tout simplement en la fixant dans les yeux. A son retour, il réveille la malheureuse en lui soufflant sur le front. Hélas, les plus belles mécaniques finissent par se détraquer, et il en va de même pour le "système Ribadier", pourtant réputé pour être infaillible, surtout quand un ancien soupirant de son épouse revient d'un long exil. Lire la suite...

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"Francky O. Right is dead", le one-man show d'Alexandre
Pavlata, qui était à l'Européen la saison dernière, poursuit sa conquête du public parisien à la Comédie de Paris. La première était mardi 16 janvier. Le spectacle fonctionne. Ses atouts: les talents de mime du comédien, et un humour trash que l'on voit rarement au théâtre. Lire la suite...

A l'affiche également...

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Dans le cadre de la programmation "Un hiver amoureux", la Maison de la Poésie présente "Le Funambule" de Jean Genet. Le rapport de l’artiste à la création, à l’érotisme et à la mort, à travers ce poème d’amour écrit par Jean Genet pour Abdallah, son amant funambule qui se suicide en 1964. Lire la suite...


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Depuis le 4 octobre 2007, Le Roi Lion est au théâtre Mogador. Présenté pour la première fois en novembre 1997 par les Productions Disney Theatrical, le musical de Broadway, adapté du scénario du film éponyme, est toujours à l'affiche du Théâtre Minskoff de New-York. Débarqué à Paris à la rentrée, le succès est au rendez-vous. Lire la suite...



Et aussi...

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16 janvier 2008 3 16 /01 /janvier /2008 00:37
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"Francky O. Right is dead", le one-man show d'Alexandre Pavlata, qui était à l'Européen la saison dernière, poursuit sa conquête du public parisien à la Comédie de Paris. La première était mardi 16 janvier. Le spectacle fonctionne. Ses atouts: les talents de mime du comédien, et un humour trash que l'on voit rarement au théâtre.

Un pantalon trop court, des bretelles, des chaussures noires et rouge. Un costume de clown, quoi, mais sans nez rouge. Francky est sur scène. Vous êtes sûr ? Il se sert un verre, du J&B évidemment, puis il s’allume une clope, et nous invite à nous détendre. « Ladies & gentlemen, relax. Drink, talk, smoke, relax. » Mais on n’a pas le droit de fumer, on est au théâtre ! Qu’importe. Francky nous offre des canettes de bière, balance des cigarettes dans l’orchestre. Il est loin d’être le seul ou le premier à s’amuser de cette délimitation, les sièges et la scène, le public et l’acteur, mais là ça fonctionne plutôt bien. En demande d’interactivité Francky ? Oui, mais pas trop non plus.

-mg-5610--d-r-.jpg Il discute. Las Vegas, oui, parce qu’il vient de Las Vegas. D’ailleurs il ne parle qu’en anglais. Mais avec un accent français, et des gestes clairs, que les franchouillards se rassurent ! Alors Las Vegas, les Américains, les Français… Rien de très profond de ce côté-là : t’as raison Francky, vaut mieux pas que tu parles trop de politique.

Ce qui nous a plu dans ce spectacle, ce n’est pas le texte, ce n’est pas le fond. A moins que le fond soit ailleurs : dans le corps. Sur la scène. Dans les gestes, la présence, les ralentis, les accélérés, la femme qu’il s’invente avec sa main, sa Daisy, sa Juliette. Là, on aime. Alexandre Pavlata sait parler avec son corps. Avec des tons aussi. Et sait passer en un fou rire de la romance shakespearienne au « fuck you » des rues contemporaines.

Le one-man show est un exercice très casse-gueule, ce n’est pas nouveau. Alors si ce spectacle peut paraître un peu brouillon, parce qu’on passe du coq à l’âne - et c’est normal après tout, quand quelqu’un parle tout seul pendant plus d’une heure non ? – et parce qu’on peut avoir l’impression de tourner en rond, on en ressort tout de même content d’avoir découvert cet artiste. Pour la présence sur scène, pour un talent et un travail évident de mime, et puis, il faut bien l’admettre, parce qu’on aime son humour cru.

Et oui, Francky s’amuse à sniffer un pseudo-mélange de drogues dures avec une paille géante, et, bêtement, ça nous fait crever de rire. Quand il s’amuse à balancer des sachets pleins de poudre blanche dans la salle, ça nous fait marrer. Quand il passe aux « bonbons », ça nous fait encore marrer. Quand il se retrouve à poil parce qu’il est pseudo-speed et « so high », on est carrément mort de rire. Et oui, c’est assez basique le comique. Et alors ?

Le visage et le corps d’Alexandre Pavlata savent exprimer toutes les nuances qu’il veut bien nous montrer. Ce n’est pas un bon one-man show sur les mœurs, mais c’est un excellent one-man show sur le plan du « masque comique ». Ses farces fonctionnent. Ses caricatures sont à voir, et pas à lire ou à entendre. Car c’est une belle leçon de burlesque.

La presse en parle...


« Ce présentateur de cabaret à Las Vegas pulvérise le politiquement correct. » Télérama

« Des références quatre étoiles ! Courez-y avant que les américains ne nous le volent ! » Le Journal du Dimanche

« C'est du burlesque fou furieux, un pied dans Jango Edwards, l'autre dans Chaplin. » L'Express

« Quoi de neuf dans le one-man show ? Assurément Francky O’Right. » Le Canard enchaîné

A noter...
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Pièce de Philippe Martz , Alexandre Pavlata
Avec Alexandre Pavlata

A partir du 15 janvier 2007

Comédie de Paris
42 rue Fontaine 75009 Paris

Du mardi au samedi à 21h30
Tarifs : 31 € tarif plein ou 21-31 €


Spectacle intégralement en anglais (mais facilement compréhensible par tous car très visuel). Déconseillé aux moins de 12 ans.
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Réserver sur BilletReduc

Site officiel: www.franckyoright.com

A voir aussi sur CultureCie...


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14 janvier 2008 1 14 /01 /janvier /2008 22:19
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Le pitch...

Pour tromper en toute quiétude son épouse qui est jalouse jusqu'à la paranoïa, Ribadier (Bruno Solo) a inventé un système imparable. Exploitant les facultés hypnotiques dont il est doué, lorsqu'il a envie de courir à un rendez-vous galant, il l'endort, tout simplement en la fixant dans les yeux. A son retour, il réveille la malheureuse en lui soufflant sur le front. Hélas, les plus belles mécaniques finissent par se détraquer, et il en va de même pour le "système Ribadier", pourtant réputé pour être infaillible, surtout quand un ancien soupirant de son épouse revient d'un long exil.

La critique...

Comment faire revivre ce texte de Feydeau tout en y ajoutant un soupçon d’humour actuel et en redonnant à ces situations leur modernité, tout en gardant leur subtilité ?  La mise en scène de Christian Bujeau répond brillamment à la question.

Plus que réussie, la mise en scène est fidèle à l’époque de Feydeau et, si les costumes et les décors sont sans surprise, ils sont parfaitement accordés et réalisés. Christian Bujeau nous livre une mise en scène légère, précise et chronométrée, avec des acteurs totalement dans l’  « humeur ». Les comédiens sont au diapason, parfaits dans leur rôle et tous au service du plaisir du public. Le tout est drôle, rythmé et intelligent.
La scène du glissement de Madame Ribadier (Léa Drucker) totalement endormie, sur son fauteuil, est un moment de théâtre à ne pas manquer : c’est aérien, terriblement habité… un pur moment de plaisir !
Anne Jacquemin est un petit peu moins convaincante, mais il est toujours difficile, on le sait, de reprendre un rôle.

L’esprit de Feydeau peut dormir tranquille, aujourd’hui encore, une troupe de comédiens peut faire revivre son humour, sa pertinence, sa légèreté et son acidité avec une générosité et une connivence très séduisantes.
Autour d'un Bruno Solo tout trouvé, Jean-Noël Brouté, Gérard Darier et Romain Thunin sont vraiment convainquants. On soulignera un grand coup de coeur pour Fabienne Galula dans le rôle de Sophie qui, à plusieurs reprises et en quelques secondes, réussit à nous faire rire aux éclats. Non, ça ne manque pas du tout de modernité : on se prend au jeu sans se faire prier.

« Le Système Ribadier » est donc une pièce à voir, qui fait plaisir, qui fait rire, et on a envie de dire à cette équipe : vous avez réussi !

A noter...

Le Système Ribadier de Feydeau
Mise en scène : Christian Bujeau
Avec Bruno Solo, Anne Jacquemin, Gérard Darier, Jean-Noël Brouté, Fabienne Galula, Romain Thunin

A l'affiche jusqu'au 02 mars 2008 (prolongations)
Au théâtre Montparnasse
31 rue de la Gaîté - 75015  Paris
Métro : Gaîté (ligne 13), Edgar Quinet (ligne 6), Montparnasse (lignes 4, 6, 12, 13)

Du mardi au samedi à 21h,
Samedi à 17h30,
Dimanche à 15h30

Prix des places : 42€, 29€,17€

Réserver sur fnac.com, theatreonline

Site du théâtre:
www.theatremontparnasse.com
 

A voir aussi sur CultureCie... 

 

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12 janvier 2008 6 12 /01 /janvier /2008 15:48


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"Le plus clair du temps je suis nue" est présenté dans le cadre de la programmation 2008 de la Maison de la poésie, « Un Hiver amoureux ». Claude Guerre, metteur en scène et directeur de la Maison de la poésie, nous le présente...

"Le plus clair du temps je suis nue", titre provocateur emprunté au texte de Sophie Loizeau, désigne à présent un spectacle drôle et sensuel, enjoué et jubilatoire à propos de l’amour. Amour au féminin tant il est vrai qu’un poète est né il y a quelques années dans la personne de cette jeune femme occupée d’amour de chair et d’esprit, un poète dont la parole érotique vertigineuse caresse et émeut, bouleverse et intrigue sans cesse dans sa brièveté.

Les mots de Sophie Loizeau sont dits et chantés par Anne Alvaro, la comédienne à la voix de velours. Elle les danse dans une scène longue aux couleurs d’automne, la couleur de la chair selon notre poète amie des bois et des mousses, experte en nus de forêt, amie des animaux à cornes et des brames, fréquentant assidûment les boucs, roulant ses désirs dans les eaux et les ciels, foulant les terres et les boues, aimant la vie jusque dans la mort pourrissante.

David Lescot connu comme auteur et metteur en scène est cette fois avec Anne Alvaro en trompettiste, mêlant ses cuivres, soulignant, heurtant, commentant le verbe. Voici deux complices, une voix et un instrument face à face en duo ciselé − léger, dans le souffle, infiniment, dans le presque rien − et puis soudain : rap, formes endiablées, danse, chanson, art dans lequel l’actrice excelle.

A grandes enjambées, Anne Alvaro fait le tour du trompettiste, l’enjôle, s’éloigne revient vers lui. Puis en se fige devant le rideau aux gravures rupestres et les deux complices se trouvent dans la délicate caresse de leurs deux voix graves.

Les textes...

Les textes du spectacle sont extraits de :

- Le Corps saisonnier, éd. Le Dé bleu, 2001
- La Nue-bête, éd. L’Act Mem (fonds Comp’Act),  2004
- Environs du bouc, éd. L’Act Mem (fonds Comp’Act),  2005

undefinedLa pièce...

Mise en scène par Claude Guerre
Avec Anne Alvaro, David Lescot (compositeur et trompettiste)
Production Maison de la Poésie de Paris

Durée : 1 heure

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A noter...

Du 16 au 27 janvier 2008
Du mercredi au samedi à 19h
Dimanche à 15h – relâche lundi et mardi

Maison de la Poésie de Paris – Grande salle
Passage Molière
157 rue Saint-Martin 75003  Paris
Métro Rambuteau ou Les Halles

De 10 à 20 euros

Renseignements et location : 01 44 54 53 00
www.maisondelapoesieparis.com

Voir aussi sur CultureCie...

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10 janvier 2008 4 10 /01 /janvier /2008 03:42
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Les compagnons de la chimère reviennent en 2008, histoire que l'année débute en beauté ! On les a remarqués, l'an dernier, dans "Les Fourberies de Scapin", au Lucernaire, une pièce qu'ils rejouent en tournée à partir de mars 2008 dans toute la France. C'était notre palme d'or à nous, le Molière de Culture&Cie: la mise en scène d'Arnaud Denis avait fait sensation, le jeu nous avait transporté, parce que c'était une véritable interprétation, pleine de découvertes, d'inventions... d'évidences. On ne doutait pas, donc, que ces brillants comédiens, portés par un chef de troupe hors du commun, se frotteraient avec brio à Voltaire. On a eu raison.

Le pitch...


On l'appelle l'Ingénu. Vous le connaissez non ? Il s'agit d'un jeune Indien, Huron (Arnaud Denis) qui voyage à travers le monde et choisit de s'arrêter en basse Bretagne. Il y découvre une partie de sa famille. Il y rencontre aussi l'amour, la religion chrétienne, la société française... Alors il s'adapte, Huron, mais avec sa franchise, ce n'est pas si facile. Il y a, comment dire, un fossé assez évident entre les livres de ces Français et leurs institutions, leurs principes et leurs moeurs. Il y a... de l'incohérence, évidemment!

Où est donc l'absurde? Dans une franchise naïve et intelligente qui détonne? Ou dans cet écart, présent dans tous les peuples de tous les temps, entre les concepts et les pratiques? Voltaire, on le sait, c'est Tocqueville avant le XIXème mais... en est-il "de la royauté française" comme "de la démocratie en Amérique"? Oui: penser la société, ses politiques et ses moeurs, c'est penser un angle de vue, s'immerger dans un monde tout en se mettant à distance, et... souligner les écarts.

Alors très vite Huron va déchanter. L'hypocrisie qui l'entoure l'entraîne dans un tourbillon d'obstacles qui le mène vers sa perte. L'homme juste n'a, somme toute, rien d'un gentleman: il pense les conventions au lieu de les appliquer, alors il dérange, un peu comme les enfants, un peu comme les révolutionnaires, un peu comme les philosophes: il s'étonne de tout, et pourtant il tend à être sage. Ce portrait plein d'humour, mais acerbe et cruel car réaliste, nous rappelle que l'esprit savoureux de Voltaire laisse échapper une certaine amertume derrière le rire.

L'avis d'Axelle Emden...

Ils avaient su faire revivre Molière d'une manière totalement surprenante. Cet Ingénu est tout aussi contemporain que l'était leur Scapin. Malin, drôle, et ô combien esthétique. L'adaptation de Jean Cosmos est très, très bien pensée. La mise en scène d'Arnaud Denis est à la hauteur de ce qu'on connaissait de lui, avec les moyens en plus.

C'est une pièce dans la pièce: le metteur en scène est un narrateur qui intervient de temps à autres, arbitrant les situations et les histoires, belle idée de Jean Cosmos.
Il "raconte l'action, la commente, la modifie au besoin. Il observe son propre spectacle, et il joue aussi quelques rôles au besoin, comme dans "La ronde" de Max Ophuls au cinéma" explique Arnaud Denis.

Douze comédiens pour une trentaine de personnages, c'est une belle prouesse. Les idées sont là. C'est inventif, drôle, émouvant et l'humour n'entame en rien la force dramatique du propos. L'Ingénu était un projet ambitieux. Le pari est réussi: on est à la fois séduit, émerveillé et triste. Car évidemment, c'est une histoire qui se termine mal. Un conte politique, aussi poétique soit-il, pourrait-il se terminer autrement ? Les comédiens sont justes, dans la comédie comme dans le drame; les nuances et les ambiguités passent bien. Les jeux de lumière sont magnifiques et souvent inventifs. Les insertions de Mozart des envolées ou des pauses marquant le drame. C'est rythmé, simplement beau, et très très bien réinventé. Un vivier d'idées, un vivier de talents.

On avait été totalement conquis par les compagnons de la chimère alors qu'ils jouaient dans ce petit théâtre noir du Lucernaire, au décor inexistant. Comme on est heureux que leur succès leur ait permis de décrocher des moyens: dans des costumes faits pour eux, sur une scène qui leur sied à ravir et dans des décors bien pensés, la mise en scène prend une autre ampleur. Merci au Festival d'Anjou, qui a permis à ces compagnons de remporter un prix de 25000 euros grâce à leur Scapin. Voilà maintenant que nos très grands jeunes artistes tournent avec la production Théâtre Actuel. La chimère ! Comme la troupe porte bien son nom: ils forment en effet une créature fantastique mais non, non, ils ne dévorent pas les humains, bien au contraire, ils les font vivre.

On l'avait déjà dit l'an dernier, mais qu'on le répète, qu'on le hurle: retenez bien ce nom, Arnaud Denis. Du haut de ses 24 ans, cette figure angélique au corps sculpté tient un talent monstre. Comédien hors pair, il est aussi un très grand metteur en scène. Un nouveau bravo, donc, à une troupe que nous suivons avec un plaisir unique.


L'avis d'Adélie Gintrand, comédienne & programmatrice du théâtre de la Loge...

Une pièce à voir absolument, une troupe à découvrir tout de suite !

Très loin de l'humour facile, cet "Ingénu" est irréductible au théâtre classique et ne tombe pas dans la pièce "intello":  enfin un spectacle qui réunit tout ce qui fait la magie du théâtre. Il y a de l’humour, de la tristesse profonde, un texte et un propos évidemment, mais aussi une scénographie superbe et inventive, des comédiens justes, vrais, drôles et sincères. Il y a un regard pertinent, même unique, et tout simplement de la vie.

Un cocktail si rarement réussi ! Alors comment vous décrire l’évidence de ce moment ? Cocteau parlait du théâtre et du cinéma, en disant : tout commence par le « Il était une fois », que les enfants savent si bien entendre. Oui quand la salle s’éteint, que le spectacle commence, on ne demande qu’à rêver. Les Compagnons de La Chimère l’ont prouvé, le « Il était une fois » existe encore… Merci à eux !


A noter absolument...

D'après Voltaire
Adaptation de Jean Cosmos
Mise en scène : Arnaud Denis
Avec : Géraldine Azouélos, Jonathan Bizet, Jacques Ciron, Arnaud Denis, Alexandre Guansé, Denis Laustriat, Jean-Pierre Leroux, Monique Morisi, Stéphane Peyran, Romane Portail, Sébastien Tonnet, Geoffrey Veraghaenne.
En coréalisation avec Les Compagnons de la Chimère.

qui.jpg Au Vingtième théâtre
7 rue des Plâtrières 75020 Paris
01 43 66 01 13

Métro : Ménilmontant ou Gambetta (sortie Place Martin Nadaud)
Bus : 96 (arrêt Henri Chevreau)

Du 9 janvier au 2 mars 2008
Du mercredi au samedi à 21h30 et le dimanche à 17h30.

www.lescompagnonsdelachimere.com

Réserver

Au théâtre sur CultureCie... Ups & downs...

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8 janvier 2008 2 08 /01 /janvier /2008 00:10
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Ce spectacle est présenté dans le cadre de la programmation 2008 de la maison de la poésie, « Un Hiver amoureux ».

Note d'intention de Claude Guerre...

Homme marié, écrivain déjà célèbre en Europe comme en Amérique, Oscar Wilde est condamné à deux ans de travaux forcés le 25 mai 1895, après un procès où des intérêts de classe concordent avec la répression de l’homosexualité. Il purge sa peine dans la prison de Reading, dont le régime est réputé dur. Il y écrit le De Profundis, longue lettre adressée à son amant Lord Alfred Douglas. Il y est le témoin des derniers jours sur la terre de Charles Thomas Wooldridge, âgé de trente ans, condamné à la pendaison pour avoir tué sa femme, et exécuté dans cette même prison.

A sa sortie, il compose son œuvre ultime, The Ballad of Reading Gaol, qui est publiée en 1898 sous son numéro matricule de prisonnier C.3.3., et dédiée au condamné : « In Memoriam C.T.W., un certain temps soldat au Royal Horse Guards ».

L’intérêt et le succès - en témoigne la traduction de Davray - sont immédiats, alors même que l’auteur dramatique, le romancier - et l’auteur d’une Salomé écrite directement en français -, est devenu, après sa sortie de prison, un exilé peu ou prou parasite de ses amis continentaux. Il meurt en 1900, à quarante-six ans, est enterré à Paris, au cimetière du Père-Lachaise. Une déclaration signe à sa façon une sorte de conversion de l’esthète Wilde : « J’étais heureux en prison parce que j’y avais trouvé mon âme… Ce que j’ai écrit avant n’était rien auprès de ce que j’ai écrit guidé par mon âme ».

On n’écoute pas impunément "La Ballade de la Geôle de Reading". Elle m’a bouleversée adolescente alors que mon père la lisait simplement à voix haute dans la prose rythmée de la première traduction française, approuvée par Wilde lui-même. J’y entendais au moins la véhémence et la pitié, j’en comprends mieux aujourd’hui la part de plaidoyer en faveur d’une réforme pénitentiaire et la réflexion sur la peine de mort dans l’Angleterre victorienne. Si la seconde est abolie, la prison demeure un lieu de malheur. Le poème de Wilde est plus encore : une méditation, très circonstanciée et actuelle à la fois, sur la vie, la mort, l’amour, une Passion, et, comme le dit Henry Davray, une « sombre rêverie entrecoupée et furieuse qui met en scène un drame, le vrai drame de la Ballade : non pas l’histoire, en tant que récit, du soldat ivre qui fut pendu pour avoir tué sa femme, mais celle, d’entre les âmes en peine qui tournent autour de la cour de la prison, pour qui la pendaison d’un homme a le plus de signification ».

Extraits choisis...

Pendant six semaines, notre soldat fit sa promenade dans la cour, en son costume d’un gris râpé : sur sa tête, sa casquette de cricket, et son pas semblait léger et gai, mais jamais je n’avais vu un homme fixer aussi intensément le jour.

Jamais je ne vis un homme regarder avec un œil aussi intense vers cette petite tente de bleu que les prisonniers nomment le ciel, et vers chacun des nuages errants qui traînait sa toison enchevêtrée.

Il ne tordait pas ses mains, comme font ces hommes insensés qui osent essayer de faire vivre l’Espérance, cet enfant maudit, dans le caveau du noir Désespoir : il ne regardait que le soleil et buvait l’air du matin.

Il ne tordait ses mains ni ne pleurait et pas même se chagrinait, mais il buvait l’air comme s’il avait contenu quelque vertu anodine ; à pleine bouche il buvait le soleil comme si c’eût été du vin.

Traduction Henry-D. Davray (Mercure de France, 1898)


A noter...

La Ballade de la geôle de Reading
Textes d'Oscar Wilde
Traduction Henry-D. Davray parue au Mercure de France, 1898.
Le texte est disponible dans la traduction de Paul Bensimon et Bernard Delvaille dans la collection Folio 2 euros, chez Gallimard. 

undefinedMise en scène par Céline Pouillon
Avec Stanislas Nordey et Julie Pouillon

Musique: Siegfried Canto

Du 1er au 17 février 2008

Maison de la Poésie – Grande salle
Passage Molière
157, rue Saint-Martin 75003  Paris
Métro Rambuteau – Les Halles


Du mercredi au samedi à 19 h, dimanche à 15 h (relâche lundi, mardi et les 13 et 16 février)
De 10 à 20 euros
Durée du spectacle : 1 h 15

Les représentations du mercredi 13 février à 19h et du samedi 16 février à 19h sont remplacées par une lecture d’extraits du De Profundis d’Oscar Wilde par Christian et Céline Pouillon.

Renseignements et location : 01 44 54 53 00 www.maisondelapoesieparis.com

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6 janvier 2008 7 06 /01 /janvier /2008 00:03
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