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CULTURE & CIE

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CULTURE CIE & VOUS

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2 février 2008 6 02 /02 /février /2008 05:37
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Révélée au grand public grâce au rôle de Maeva dans « Caméra Café » après de multiples apparitions au cinéma, Armelle nous propose enfin de découvrir son univers artistique en faisant son propre show à la Comédie de Paris. Le personnage est à découvrir, même si l’on reste certain que la belle déjantée peut aller beaucoup plus loin.

Après plusieurs apparitions dans des films français à succès, comme « Les visiteurs 2 », « Le Fabuleux destin d’Amélie Poulain » ou encore « Jet set », Armelle a été découverte par le grand public grâce à la série TV « Caméra café », dans laquelle elle joue de 2001 à 2004, puis grâce au film « Les Aristos » dirigé par Charlotte de Turkheim. Irréductible au format TV, Armelle est une comédienne qui vaut le détour.

Son one-woman show est drôle, léger, actuel.  D’une Miss France tout juste élue, Armelle se transforme en motarde streep-teaseuse avant d’incarner la soubrette d’un château, puis une russe amoureuse, une aristo tout juste mère et enfin une bourge débordée par ses idées d’adoption puis une « sous-préfette » au tribunal.

Elle a une voix, un physique, une présence et ses sketches fonctionnent. Ses accents de Miss France niaise, de motarde campagnarde ou de bourgeoise-aristo haut perchée sont justes, même s’ils souffrent parfois d’une diction imparfaite. En princesse, en vinyle ou en vison, elle est crédible. On a souri, on a beaucoup ri. Quelques longueurs pourtant, chez la russe amoureuse et l’infidèle devant le juge. Mais ce fut globalement un bon show. Un très bon premier show.

Elle parle sans doute de ce qu’elle connaît bien, et plus elle ose, plus on rit. Mais quand elle se frotte au portrait réel du politiquement incorrect, elle brille. Ce qui nous a le plus séduit, c’est sans doute la bourgeoise quarantenaire en Pucci et lunettes d’U.V. qui se demande, songeant à l’adoption : « un noir en bonne santé ou un handicapé blanc ? Un voyage au Viet-Nam ou des vacances au ski ? » En maîtrisant parfaitement l’art de faire rire avec le grave, Armelle rend à l’humoriste le plus bel hommage qui soit. Ses parodies sont justes, ses dénonciations criantes de vérité et surtout, chose rare dans un « one-man », Armelle échappe toujours au ridicule. La présence est là, les décors sont adorables, la mise en scène presque parfaite et les messages passent.

Le meilleur pour la fin, évidemment. On ne vous dit rien du très joli monologue masculin-féminin, qui parle de lui-même et qui rend un bel hommage aux mots et à leurs défauts : qui parle mieux de nos préjugés et nos réalités que ces mots qui font la langue ? On ne vous dit rien non plus de son interprétation adorable de la célèbre chanson de Colette Renard. C’est un show de femme, résolument. Et cette femme là nous a plu.

A dire vrai on en attendait encore plus de cette artiste déroutante qui avait su nous séduire par ses quelques apparitions cinématographiques et par ses véritables shows lors de ses interviews. C’est injuste car ce fut une bonne prestation. Mais nous en sommes sûrs : Armelle est capable de faire encore beaucoup plus fin, beaucoup plus drôle et beaucoup plus de bruit. Allez la découvrir, donc, et attendons, non sans impatience, son prochain spectacle.

undefinedA noter…

Voyage en Armélie
De et avec Armelle
Mis en scène par Rodolphe Sand.
Chansons et Musiques : Armelle et Vincent Prézioso.
Décor : Olivier Prost.  Lumières : Valérie Allouche. Création des Costumes : Pauline Siboni

Du 18 janvier au 31 mai 2008
A la Comédie de Paris
42 rue Fontaine
75009 Paris

Réserver sur Fnac.com

Au théâtre sur CultureCie...


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