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CULTURE & CIE

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CULTURE CIE & VOUS

PARTENAIRES

3 mars 2007 6 03 /03 /mars /2007 19:54

"Coin Court" inaugure ses soirées courts-métrages ce dimanche 3 mars. Tous les dimanches, quatre courts métrages sont dorénavant diffusés à la Loge, dans une salle intimiste qui compte moins d'une trentaine de places. L'idée? "Une mini séance ciné pour films courts": en une heure quatre oeuvres nous sont proposées dans un lieu convivial. Après les projections, les spectateurs sont invités à boire un verre en compagnie des réalisateurs. L'occasion d'intéragir avec le public ou entre artistes pour parler cinéma et... courts-métrages, évidemment.

Les soirées ont lieu tous les dimanches mais les films projetés restent à l'affiche durant un mois. En mars, c'est "Mademoiselle" de Constance Fichet, "Jamais comme avant" de Guillaume Costa, "Dreamed" de Nicolas Polyxène et un film court de Victor de Castaja qui sont au programme. Avis aux intéressés: il faut réserver sa place, salle initimiste oblige !


A noter...

Tous les dimanches à 20 heures
2 rue Labruyère
75009 Paris
Métro Saint-Georges

Réservations: 01 42 82 13 13
constance.laloge@gmail.com
lalogetheatre@hotmail.com

10 euros à l'entrée
8 euros sur internet
www.lalogetheatre.fr

A voir aussi sur CultureCie...

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2 mars 2007 5 02 /03 /mars /2007 19:45


Après New York et Londres, le salon CONNECTIONS, organisé par LeBook, réunit à Paris les meilleurs agents d'artistes venus du monde entier pour présenter plus de 1000 portfolios de photographes et d'illustrateurs.

A noter absolument...

Les 15 et 16 Mars au Musée de L'Homme
Place du Trocadéro, de 11h à 20h.
Infos sur www.lebook.com/connections
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2 mars 2007 5 02 /03 /mars /2007 11:13

Martine Colcomb est chargée de mission pour la culture au cabinet du Ministre de l’Education nationale jusqu’en 1977, puis chargée de mission au F.I.C.(organisme interministériel pour promouvoir et financer des projets culturels novateurs). De 1981 à 1988, elle administre « Les Fédérés » au Centre Dramatique de Montluçon.


A partir de 1985, elle met en scène. Parmi ses réalisations, on peut citer Boucherie de Nuit de Jean-Paul Wenzel ; Quand on a peur du Loup du Vent, de la Tempête avec Claude-Alice Peyrottes ; Ismène de Yannis Ritsos ; Quant à Elle. Elle élabore et produit L’Ombre de la vallée et Les Noces du rétameur de John Millington Synge.


De 1989 à 2000, Martine Colcomb collabore régulièrement aux spectacles de Matthias Langhoff : Macbeth de William Shakespeare (1989), La Duchesse de Malfi de John Webster (1990), L’Otage de Brendan Behan (1991), Trois Sœurs de Tchekhov (1994/1995), Philoctète de Heiner Müller (1995), Danse de mort de Strindberg (1996), Femmes de Troie de Matthias Langhoff d’après Les Troyennes d'Euripide, L’Inspecteur Général de Gogol (1999/2000). En 1999, elle commence une collaboration avec André Wilms pour Pulsion de Franz Xaver Kroetz qui se poursuit en 2002 pour Histoires de famille, de Biljana Srbljanovic. Elle travaille aussi avec Agnès Bourgeois pour Mariages d’après Le Mariage de Gogol et Concert à la carte de Franz Xaver Kroetz. En 2002, elle collabore pour la première fois avec Bernard Bloch pour L’Ouest solitaire de Martin McDonagh.

Lehaim sur CultureCie...

"Lehaim - à la vie !" dans "Théâtre"

Bernard Chartreux, Bernard Bloch, Philippe Dormoy... Dans "Portraits & Bios"

Le théâtre sur CultureCie...


Aff-Murale.jpgimage001.pngnouvelle_image.jpgBlanche-Neige-1.JPG
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1 mars 2007 4 01 /03 /mars /2007 19:30




En Mars, colette souffle ses dix bougies !
1997-2007, 10 ans de tendances... dont quelques mois sur culturecie...


Le 18 mars 1997, colette ouvrait ses portes au 213 rue Saint-Honoré... Dès le 1er mars 2007, colette s'amuse à décliner le 10 sous toutes ses formes et surtout en éditions limitées et exceptionnelles.
10 ans et c'est environ 1040 vitrines, 110 expositions, 40 fashion weeks, 60 soirées événementielles, 18 "colette dance class" (en ce moment au Paris Paris), 11 compilations colette, 8 magazines "Le colette", des milliers de nouveaux produits par an, près de 500 marques vendues, plus de 100 eaux au menu, et tout autant de souvenirs 97-2007 qui reviennent en mémoire... Rendez-vous au mois de mars, pour fêter une décennie "Style Design Art Food" ensemble...


Les dix ans de Colette sur CultureCie...



 










Les intemporels de Colette sur CultureCie...

    

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1 mars 2007 4 01 /03 /mars /2007 18:53



Le 12 mars, Ed Banger Records, le label français qui fait beaucoup parler de lui en ce moment avec son boss Pedro Winter en tête et Justice, Uffie, Dj Mehdi & co, sort enfin sa première compilation, "Headbanger All Star".
Chez colette, elle sera vendue avec un pack soit en CD soit en vinyle ainsi qu'avec d'autres accessoires... Ed Banger or not !

A noter...

Sortie le 12 mars 2007
Pack disponible chez colette
213 rue Saint-Honoré
75001 Pari

La musique sur CultureCie...

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1 mars 2007 4 01 /03 /mars /2007 01:03

Le 21 Mars, colette invite dix organisateurs de soirées parisiennes, dix personnalités en vogue de ces dix dernières années: La Johnson, Respect, Tigersushi, KilltheDj, Karaoke Ullman (le Baron), Toxic (Boule Noire), Clark (Rex), Club Sandwich (Néo), iPod Battle se réunissent pour offrir un morceau de son histoire du clubbing aux dix ans de colette. Et bien sûr, la fameuse ColetteDanceClass aura lieu, comme d'habitude, au Paris Paris.




Le "colette dance class" a lieu le lundi 5 mars au Paris-Paris. Au programme, de 22h à 23h: "ABC Jackson 5", choregraphié par Zack, abécédaire de "Funk et Line Dance" inspiré par le titre antologique des Jackson 5. De 23h à 3h, The Clubbing: leçon de Hip Hop, Soul, Jackson5, avec les Djs de la soirée hype: YOYO de Londres et leur alter-ego parisien, Pedro Winter (Ed Banger Records, Paris).

Pour en savoir plus...
www.leparisparis.com et www.nikewomen.com

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1 mars 2007 4 01 /03 /mars /2007 00:30


Christian Lombardo est né en 1944 et vit à Cannes. Issu d’une famille d’artistes et de musiciens, il fréquente les écoles d’arts dès son adolescence mais c’est sa rencontre avec le peintre Mac Avoy qui lui révéla sa voie : « tu cherches la lumière lui a-t-il dit, alors peins la lumière. » Depuis, Christian Lombardo n’a cessé de travailler afin d’apprivoiser la lumière et la peinture mais, en éternel élève, il avoue que rien n’est jamais acquis. L’artiste propose une peinture d’aventure, rayonnante et féconde, où ses personnages et ses sujets sont décomposés comme un prisme et reconstitués ensuite avec volupté et poésie. Dans ses toiles, la lumière est tantôt diaphane et tantôt incandescente, une lumière à découvrir à partir du 15 mars à Cannes, à l’hôtel Montaigne...

A noter...

A partir du 15 mars 2007
4 rue Montaigne

06400 Cannes
04 97 06 03 40

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28 février 2007 3 28 /02 /février /2007 03:00


Lors de notre première visite à la galerie Chambre avec vues, nous avions eu un coup de foudre dont nous n’avions que peu parlé. Souvent, lors d’un vernissage ou d’une expo, on se réjouit de découvrir de nouveaux artistes ou de nouvelles toiles. Bien plus rares sont ces envies de décrocher les œuvres d’un mur pour les emmener chez nous… C’est d’un tel coup de foudre qu’il s’est agi lorsque nos yeux se sont posés sur une œuvre de Pietro Bologna, un artiste milanais aux trente-cinq ans lucides. On est d’abord tombé amoureux pour des raisons purement esthétiques : une œuvre graphique et chaude nous tombait sur le coin de la pupille. Puis on s’est rapproché, un peu comme on se retournerait sur quelqu’un dans la rue, puis on est retombé amoureux : de l’intelligence et de l’humour de l’œuvre cette fois. Devant tant de charme, nous avons pris rendez-vous : quand est-ce que nous pourrions en savoir un peu plus, est-ce que les œuvres de Pietro Bologna pourraient se prêter à nos yeux un peu plus longtemps ? Rendez-vous fut pris et il est temps maintenant de retourner à la galerie : plusieurs œuvres de Pietro Bologna y sont désormais visibles.

Intelligent et pas pseudo-intello…

"Le sens de justice prend sa distance de toute forme de moralisme ou de satire sociale". Tels sont les termes dans lesquels Pietro Bologna parle de ses dernières photos. Dans cette série, images et mots se répondent parfaitement : il y a un travail artistique énorme en même temps qu’une simplicité incroyable. Le beau, le bien, le vrai, le… juste, c’est ce à quoi nous avons pensé en découvrant le travail pourtant charnel de Pietro Bologna.

Le beau, nous le passons sous silence : subjectif et émotionnel… indescriptible de toutes façons. Le bien, c’est l’émotion encore : évidemment, on se sent bien devant ces œuvres, à tel point qu’on reste planté devant jusqu’à en oublier le temps. Le vrai, c’est… ce qu’on s’est dit quand on a découvert l’un des sens de ces œuvres : dénoncer l’absurdité d’une société qui interdit le hash quand elle répand les antidépresseurs ! Les inscriptions blanches, sur les photos, ne sont rien d'autre que les marques des antidépresseurs les plus répandus dans nos pays, ces contrées que l’on a envie d’appeler « surdéveloppées » ! De quelles marques s’agit-il ? Pietro Bologna a sélectionné quelques noms après s’être entretenu avec un éminent psychiatre qui reçoit quotidiennement des patients. Ceux-ci combattent le stress, l'anxiété, l'épuisement, la dépression, et leurs armes sont Prozac, En, Lexotan, Tavor ou Serpax. On se soigne toujours, on ne guérit jamais, le mal est endormi, apaisé : il reste sage au fond d'un tiroir jusqu'à la prochaine crise. On avale alors un nouveau comprimé, prescrit, payé et taxé bien entendu, et le cycle repart.

Le débat sur les antidépresseurs n’a pas fini de faire couler les encres et les pinceaux : Labro leur rend hommage dans son « Tomber sept fois, se relever huit », alors que d’autres, patients et même psys, condamnent les médicaments. Tandis que certains patients se plaignent de l’enlisement chimique, certains médecins soulignent les paradoxes : si l’on tend à être « maître chez soi » avec l’analyse, comment alors accepter de ne pas être totalement autonome dans le chemin qui nous y mène ? De cette illusion d’aller bien, Bologna fait de l’art. Un clin d’œil qui dit qu’ici tout va bien et après tout… l’an 2000 voit Raphaël chanter son « Hôtel de l’univers » et Bologna a encore des yeux pour écrire non ? Alors il dit qu’il n’est pas d’accord. Son ton n’est ni prétentieux ni vraiment grave : il est détaché et amusé. Son regard est froid comme la blancheur de l’hôpital ; son sourire chaud comme de l’argile. Un sourire fragile, friable, expressif.

Pietro Bologna photographie la contemporanéité sous un angle qui nous a paru plutôt juste et… derrière son objectif, nous ne voyons que le bien. Le bien de s’exprimer au lieu d’avaler des cachets, le bien de ne pas s’oublier en quelques gorgées comme on se noierait dans un verre d’eau. Tout cela nous a fait sourire, et tout cela nous a ironiquement rappelé les propos de certains psychanalystes : Cyrulnik et Miller n’ont de cesse de raconter les « merveilleux malheurs » des artistes, ceux qui ont voulu écrire, chanter, danser ou peindre pour oublier comme pour se souvenir. Pietro Bologna n'est pas le premier à raconter les antidépresseurs, il ne sera pas le dernier: l’universalité de Bologna est sans doute dans son message social ; son originalité tient dans un vieux processus chimique.

Le travail technique…

Ces photos d'inscriptions blanches sur fond sombre ont été tirées à l'aide d'un produit chimique aujourd'hui introuvable, ce qui fait de chacune d'elles un exemplaire unique et impossible à reproduire. Traitées au sépia et oxydées, le temps semble leur avoir laissé une patine qui, comme dans toutes les oeuvres de Pietro Bologna, porte en elle mémoire ou oubli. Souvenir du temps d’avant la déprime ou souvenir d’un rêve, celui d’un monde plus franc et plus cohérent ? Face à ces toiles, le monde pourrait peut-être oublier ces névroses un instant, le temps de prendre le temps…

A noter...

A patir de février 2007
A la galerie Chambre avec vues
56 bis rue des Plantes 75014 Paris
Métro Alésia
Du mardi au samedi de 12h00 à 19h30
Entrée libre
www.chambre-avec-vues.com

Chambre avec vues sur CultureCie...

"Nos vues sur une galerie"

"Chambre avec vues, des horizons insoupçonnés"

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Ambroise Tézenas, Frédéric Marsal, Patricia Canino & Yutaka Yamamoto
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28 février 2007 3 28 /02 /février /2007 00:00

Nous sommes nombreux dans cette salle à être comédiens, techniciens ou réalisateurs de cinéma. C’est l’alliance de nos forces, de nos talents et de nos singularités qui fabrique chaque film que produit le cinéma français.
Par ailleurs, nous avons un statut commun : nous sommes intermittents du spectacle. Certains d’entre nous sont indemnisés, d’autres non ; soit parce qu’ils n’ont pas travaillé suffisamment d’heures, soit, à l’inverse, parce que leurs salaires sont trop élevés pour être indemnisés dans les périodes non travaillées.
C’est un statut unique au monde. Pendant longtemps, il était remarquable parce qu’il réussissait, tout en prenant en compte la spécificité de nos métiers, à atténuer un peu, un tout petit peu, la très grande disparité de revenus dans les milieux artistiques. C’était alors un système mutualisé. Il produisait une forme très concrète de solidarité entre les différents acteurs de la chaîne de fabrication d’un film, et aussi entre les générations.

Depuis des années, le Medef s’acharne à mettre à mal ce statut, en s’attaquant par tous les moyens possibles à la philosophie qui a présidé à sa fondation. Aujourd’hui, il y est presque arrivé. De réformes en nouveau protocole, il est arrivé à transformer un système mutualisé en système capitalisé. Et cela change tout. Cela veut dire, par exemple, que le montant des indemnités n’est plus calculé sur la base de la fonction de son bénéficiaire mais exclusivement sur le montant de son salaire. Et plus ce salaire est haut, plus haut sera le montant de ses indemnités.
Et on en arrive à une absurdité complète du système où, sous couvert de résorber un déficit, on exclut les plus pauvres pour mieux indemniser les plus riches.
Or, au même moment exactement, à un autre bout de la chaîne de fabrication des films, d’autres causes produisent les mêmes effets. Je veux parler du système de financement des films qui aboutit d’un côté à des films de plus en plus riches et de l’autre à des films extrêmement pauvres.
Cette fracture est récente dans l’histoire du cinéma français.
Jusqu’à il n’y a pas si longtemps, ce qu’on appelait les films du milieu - justement parce qu’ils n’étaient ni très riches ni très pauvres - étaient même une sorte de marque de fabrique de ce que le cinéma français produisait de meilleur.
Leurs auteurs - de Renoir à François Truffaut, de Jacques Becker à Alain Resnais -avaient la plus haute opinion des spectateurs à qui ils s’adressaient et la plus grande ambition pour l’art cinématographique.

Ils avaient aussi, bon an mal an, les moyens financiers de leurs ambitions.
Or ce sont ces films-là que le système de financement actuel, et en premier lieu les chaînes de télévision, s’emploie très méthodiquement à faire disparaître.
En assimilant les films à vocation artistique aux films pauvres et les films de divertissement aux films riches, en cloisonnant les deux catégories, en rendant quasi impossible pour un cinéaste d’aujourd’hui le passage d’une catégorie à une autre, le système actuel trahit l’héritage des plus grands cinéastes français. Et leur volonté acharnée de ne jamais dissocier création cinématographique, point de vue personnel et adresse au plus grand nombre. Ce faisant, il défait, maille après maille, le goût des spectateurs ; alors même que, pendant des décennies, le public français était considéré comme le plus curieux, le plus exigeant, le plus cinéphile du monde.

Ici comme ailleurs, la violence économique commence par tirer vers le bas le goût du public puis cherche à nous opposer. Elle n’est pas loin d’y arriver.
Les deux systèmes de solidarité - entre les films eux-mêmes et entre ceux qui les font -, ces deux systèmes qui faisaient tenir ensemble le cinéma français sont au bord de la rupture.
Alors peut-être est-il temps de nous réveiller.

Peut-être est-il temps de nous dire que notre amour individuel pour le cinéma, aussi puissant soit-il, n’y suffira pas. Peut-être est-il temps de se battre, très méthodiquement nous aussi, pour refonder des systèmes de solidarité mis à mal et restaurer les conditions de production et de distribution de films qui, tout en donnant à voir la complexité du monde, allient ambition artistique et plaisir du spectacle.

Nous n’y arriverons pas, bien sûr, sans une forme de volonté politique d’où qu’elle vienne. Or, sur de tels sujets, force nous est de constater que celle-ci est désespérément muette. Mais rassurons-nous. Il reste 55 jours aux candidats à l’élection présidentielle pour oser prononcer le mot « culture ».

Pascale Ferran, cinéaste

Discours prononcé lors de la cérémonie des César et publié dans le journal Le Monde daté du 28 février 2007.

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27 février 2007 2 27 /02 /février /2007 19:42



Le livre dont il s'agit ne se réduit ni à un livre ni à un objet. Plus que du texte, plus que des photos, il n'est ni une biographie ni un simple album. Sean Hepburn Ferrer est le premier fils d'Audrey Hepburn, fruit de son mariage avec Mel Ferrer. Quelques temps après la disparition de sa mère, il livrait quelques photos de famille et quelques mots authentiques sur une femme simple: une petite brune aux grands yeux qui allait révolutionner la féminité de son siècle sans le faire exprès, une "légende vivante" qui allait donner ses dernières forces à l'UNICEF et ses derniers mots à "tous les enfants du monde"...

Il existe de nombreux ouvrages consacrés à Audrey Hepburn: entre les livres et les albums, on pourrait croire que le marché est saturé. Pourtant, quand on se penche sur l'actrice de Breakfast at Tiffany's, on se rend compte que les éditeurs ont encore beaucoup à faire. Les biographies sont d'une qualité plus que médiocre, et les albums manquent souvent d'entrain. Le livre de Sean Hepburn Ferrer est simplement étonnant. On achetait un objet, on tombe sur un bijou; on achetait un témoignage, on tombe sur l'exactitude et la justesse. On a lu des bios, on a lu des interviews, on a vu des photos et puis évidemment des films avec Audrey Hepbun mais dès lors qu' "un fils se souvient", notre regard sur Audrey n'est plus le même et le souvenir qu'elle nous laisse n'a plus la même saveur.

Il y a d'abord l'intérêt purement historique de ce livre: Sean Hepburn Ferrer rectifie nombre de fautes et d'inexactitudes des biographes, ce qui fait de l'ouvrage un incontournable pour qui se penche sur la vie de l'actrice. Mais si le livre est le meilleur du marché français, c'est surtout car l'auteur, en plus d'être en possession de documents originaux, est simplement quelqu'un d'intelligent, quelqu'un qui aime la personne dont il parle, quelqu'un qui sait écrire aussi. Aussi surprenant que cela puisse paraître, Sean Hepburn Ferrer, qui n'a pas fait carrière dans l'écriture, a une plume bien plus vive et plus fluide que Bertrand Meyer-Stabley ou Joanna Spencer qui, eux, ont fait carrière dans les biographies-qui-se-vendent-parce-que-des-célébrités-sont-mortes. Quel bonheur de marcher sur les traces des souvenirs de Sean.

Quel bonheur de le lire, au milieu de ses souvenirs de famille, au milieu des photos d'Audrey par Cecil Beaton ou Anthony Beauchamp. C'est un autre aspect de cette Drôle de frimousse que l'on découvre. Loin de Fred Astaire et Gregory Peck, au milieu de ses dessins et ses peintures, Audrey Hepburn est plus belle encore. Ce sont sans doute les photos de sa maison, "La Paisible", en Suisse, qui sont les plus émouvantes. Les fleurs transpercent les pages et les odeurs sont palpables...

Avant Sean Hepburn Ferrer, personne ne nous avait permis de nous faire une idée véritable de cette femme - pas même Meyer-Stabley, pourtant auteur de La Véritable Audrey Hepburn... De l'extrait de naissance d'Audrey Hepburn à ses derniers moments, son fils livre des mots et des documents qui seront aussi précieux aux fans qu'aux chercheurs. Evidemment, un fils n'est pas un biographe. D'ailleurs, l'ambition de l'auteur n'est pas d'écrire une biographie exhaustive de sa mère mais simplement de livrer quelques souvenirs et quelques mots d'amour. Pourtant, le livre est la meilleure biographie d'Audrey Hepburn qui existe en français ! L'auteur l'a dédié "aux petits enfants d'Audrey". Audrey Hepburn ne s'était pas faite ambassadrice de l'Ethiopie par mièvrerie. Si elle s'est battue contre le silence somalien jusqu'à la fin, c'est parce qu'elle avait été une enfant, parce qu'elle avait souffert aussi, et parce que quelque chose de simplement bon guidait ses pas et ses convictions. Les "petits enfants d'Audrey" ne sont pas simplement ceux de Sean et Luca, ses deux fils. Ils pourraient être ceux qui marchent sur ses pas dans l'humanitaire, ou ceux qui sont sauvés grâce à sa fondation pour l'enfance, à laquelle sont reversés les droits d'auteur de cet ouvrage. Pourtant, après la lecture du livre, il nous semble que l'auteur a dédié ces mots et ces photos à l'âme de tous les enfants du monde. Dans sa version originale, le livre est intitulé "Audrey Hepburn, An Elegant Spirit". C'est sans doute parce que Sean Hepburn Ferrer a hérité d'un esprit élégant qu'il réussit à nous livrer le portrait d'une âme qui avait tant de classe. L'amour en héritage...

Infos...

Chez Plon
Février 2004
34 euros
230 pages
Lien Amazon

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