Tracey Moffatt

2 janvier 2008 3 02 /01 /janvier /2008 03:37

Tracey Moffatt est née en 1960 à Brisbane, d’origine aborigène.

Moffatt construit ses images photographiques et filmiques comme des images surréelles ou comme des fragments de rêves. Elle créé ce décalage grâce à l’utilisation de lumières aveuglantes qui rendent le cadre et les détails flous. L’histoire, généralement simple, est détournée par une dislocation du temps et de l’espace. Les images ne racontent pas une histoire avec un début, un milieu et une fin.

L’analyse linéaire est alors impossible voire absurde. Ce décalage de la scène et la confusion des genres donne l’impression « que quelque chose s’est passé, ou est sur le point de se passer » (Durant) et incite le visiteur à s’identifier à la scène et à y projeter ses propres fantasmes.

La série "Laudanum" évoque la relation ambiguë, empreinte d’érotisme et de pouvoir, entre une bourgeoise d’origine européenne et sa servante asiatique. Le titre est directement tiré d’une drogue dérivée de l’opium et consommée au début du XXème.

Tracey Moffatt a exposé à Paris (Maison Européenne de la Photographie), à Londres, au Japon et à New York où elle vit et travaille depuis 2000.

Construisant ses images à l’aide de référents de séries tv trash, de musiques pop ou des souvenirs d’enfants aborigènes adoptés, Moffatt travaille autour des thématiques de la violence, des questions de domination et des fantasmes érotiques.

A noter...

La Revanche des genres
Du 10 janvier au 3 février 2008.
Cité Internationale des arts
18 rue de l'Hôtel de Ville
75004 Paris

Ouvert tous les jours de 14h à 19h.
Entrée gratuite

Renseignements sur www.diffart-pacific.com

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