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CULTURE & CIE

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CULTURE CIE & VOUS

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9 septembre 2006 6 09 /09 /septembre /2006 03:00


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8 septembre 2006 5 08 /09 /septembre /2006 21:26

"La vie est perdue contre la mort, mais la mémoire gagne dans son combat contre le néant", Tsvetan Todorov".


 






Nombreux auraient pu être les insatiables fans de la grande dame brune à se précipiter au théâtre Daunou, qui propose, depuis longtemps déjà, un spectacle qui prétend rendre hommage à celle qui nous a quittés il y a presque dix ans. De la danse, des chansons de Barbara et de la mise en scène, voilà qui aurait pu ravir tous ceux à qui elle manque, et ils sont nombreux.

On a peine à ne pas parler d'insulte à la mémoire d'une artiste dont l'exploitation de l'image devrait être mieux protégée. On espérait chantonner "la petite cantate" ou "l'homme en habit rouge" sur une adaptation originale, qui aurait été chantée par des artistes, "juste" des artistes, des gens qui savent chanter sans surjouer, des hommes et des femmes qui ont cette espèce de fêlure qui fait vibrer, qui émeut sans transparence mais non, rien. Pas d'émotion, pas de public qui fredonne les chansons. C'est surjoué. On s'interroge. Qui sont ces interprètes? Comprennent-elles le sens des mots qu'elles prononcent? Le metteur en scène, les chanteuses, les directeurs artistiques ont-ils seulement ressenti quelque chose en montant ce spectacle? En écoutant, en lisant, en pensant Barbara? Ce spectacle peut avoir mille qualificatifs, mais en aucun cas il ne peut être qualifié d'artistique. « Peut-être n’a-t-elle pas compris ? », vous dites vous ? La prestation est ponctuée de paroles écorchées quand elles ne sont pas purement et simplement oubliées. Assaisonnez de rythmes que l'on oublie de respecter, de danseuses banales, à l'exception d'une jeune fille qui, du coup, fait oublier les "héroïnes" de la "pièce", et ce malgré une chorégraphie inexistante, devant un décor carrément absent, et sous des costumes ridicules et surtout, autour d'une chanteuse dont on ne parlera pas tant les mots nous manquent pour dire ce que nous évoque la vue d'une telle débâcle. Disons simplement qu'une chanteuse de bal abîmait, chaque fois un peu plus, les plus belles chansons de la dame en noir.










Il est désagréable de dire tant de mal d'un spectacle, mais la colère a été au rendez-vous. Si vous aimez Barbara, fuyez: les amoureux de ses mots seront en souffrance, les drogués de son émotion pourraient frôler les larmes et, après avoir lu tant de témoignages et d'ouvrages consacrés à la femme piano, nous n'imaginons pas ce que pourrait ressentir un spectateur qui a eu la chance de la voir au Châtelet ou à Pantin. Si vous ne la connaissez pas, fuyez: ce spectacle ne montre rien d'elle, et tend à l'enfermer dans une boite morte et sans odeur. L'absence totale d'émotion qui règne tout au long de la soirée incarne l'exact opposé de ce que pouvait ressentir son public en présence de Barbara. Aucune émotion, rien. Ni dans le piano, ni dans le souffle, ni dans les mots, ni même dans la salle. Le néant aurait pu provoquer de l'angoisse. Le rien provoque de la colère et de l'ennui. Pas de mise en scène, évidemment... Des enfants de dix ans auraient sans doute fait mieux. On aurait pu croire à une parodie. Des costumes kitsch, des danseuses banales, des chanteuses... Dont il ne vaut mieux pas parler, même si l'une d'entre elles tente de sauver les meubles, sans y arriver évidemment... On a cru, plusieurs fois, passer éventuellement quelques minutes plus agréables quand un disc se mettait en route pour ne laisser place qu'à la danse... Merci. Certes, les enregistrements choisis sont loin d'être les meilleurs, les plus émouvants ou les plus poignants mais ils avaient le mérite de rendre à Barbara un tout petit peu de ce qui lui appartient. On avait espéré entendre "Dis, quand reviendras-tu", mais très vite, on est plutôt soulagé que la chanson ne soit pas écorchée à son tour.
 







Devant tant de tristesse éprouvée à l'idée que, désormais, chez certains enfants ou certains adultes, c'est ce spectacle que leur évoquera le nom de Barbara, on pense à Elle, à Moustaki, à Bourgeois, à Béjart et on se dit... Mieux ne vaut pas d'hommage qu'un tel fatras. Mais on s'inquiète aussi: comment une telle chose peut-elle exister? Comment se fait-il que la mémoire de Barbara ne soit pas mieux protégée?

Au final, on s'excuse à la sortie - parce qu'en plus, on a imposé une telle catastrophe à d'autres - et, en tombant sur des spectateurs scandalisés, on se réconcilie un peu avec cette salle qui, il faut l'avouer, a éveillé notre curiosité à chaque clappement de mains. "La mémoire du dégoût est plus grande que la mémoire de la tendresse!", s'exclamait Kundera. Oui, peut-être, quand le dégoût et la tendresse sont provoqués par le même être. Mais à la vue de ce spectacle, au contraire, ceux qui ont déjà éprouvé de la tendresse pour Barbara ne se réfugieront que mieux dans leurs souvenirs, leurs discs et leurs films. Dans un "original" qui n'est pas à comparer à une "reprise". Les reprises de "L'Aigle noir", de Patricia Kaas ou d'Obispo, redonnent à la mélodie et au texte une intensité présente. La réinvention est souvent acclamée par les amoureux des originaux. A condition que l'émotion soit authentique. La vue du rien, quand le rien se déroule sur une estrade, ne peut qu'évoquer le toc, le faux-semblant ou l'exploitation commerciale. Nul besoin d'être amoureux ou connaisseur de Barbara pour être scandalisé. Au risque que mon propos paraisse fort prétentieux, je l'assume: quiconque fait la différence entre le rien et l'art oscillera entre le rire que provoque le ridicule et la colère que provoque le mensonge.

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8 septembre 2006 5 08 /09 /septembre /2006 15:15


"L'histoire des sociétés modernes, c'est l'emprise progressive de l'heure exacte sur les vies humaines."


Si Roger-Pol Droit avoue détester les journaux intimes, il s'est rendu compte, en se penchant sur les choses qui nous entourent, qu'il devient difficile de les analyser sans parler de soi. Car le rapport sujet-objet s'est bien modifié ces derniers temps, pour nous qui sommes envahis - et dépendants - de nos téléphones portables, de nos magnétoscopes ou autres frigidaires. Une analyse tout en finesse, qui a l'avantage d'être de la philosophie intelligente et accessible à tous.
 

Ces dernières nouvelles sont un véritable régal. On peut être un peu sceptique, au premier abord, face à l'entreprise de Roger-Pol Droit : nous donner des nouvelles des choses, et nous donner des nouvelles d'une humanité perdue, enfouie sous un amas d'objets dont elle ne sait que faire, n'était pas sans risque. On pouvait donc s'attendre à une "deuxième gorgée de bière" ou une énième "expérience philosophique". Nous ne sommes pas déçus. Car ce livre est aisé à lire, facile à suivre et ne nécessite aucune formation universitaire. Encore une fois, Roger-Pol Droit mène à bien une entreprise périlleuse : rendre la philosophie accessible et rappeler au commun des mortels que la philosophie est là, tout le temps, dans notre trousseau de clés, dans le collier qu'on a offert à sa femme, dans notre rapport aux vêtements. "Un prémaché pour les incultes ?", pourraient nous rétorquer les intellectuels. Et bien non, absolument pas, car les philosophes, s'ils mettent leurs préjugés d'universitaires de côté, y verront aussi les réflexions fines d'un chercheur qui est certainement bien plus philosophe que les "fonctionnaires" sur lesquels s'apitoyait Merleau-Ponty : l'auteur s'inscrit bien dans une tradition de philosophes vivants, s'inspire de son expérience pour philosopher et rend la philosophie d'autant plus dynamique que son style est clair et concis. Il faut lire ce livre parce qu'il est aussi pertinent qu'évident, parce que, comme le disait encore Merleau-Ponty, "le philosophe se reconnaît en ceci qu'il a le goût de l'évidence et le sens de l'ambiguïté"...

Extrait...

"Disons-le, soyons francs. L'humanité ne représente plus qu'une infime minorité pratiquement dépourvue de droits et d'influence. Notre espèce, encore considérée naguère comme intelligente, parlante, industrieuse, a perdu le pouvoir. Les choses ne sont-elles pas devenues extraordinairement plus nombreuses que les êtres humains ? Presque toutes sont plus durables, plus robustes, plus fiables. Leur expansion démographique, leur longévité, leur endurance, laur capacité d'organisation, leur diversité n'ont-elles pas eu raison de notre insouciance et de nos faiblesses ?" (Chapitre : Questions 3 - Page : 184 - Editeur : Odile Jacob - 2003)

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"Roger-Pol Droit" dans "Portraits & Bios"

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8 septembre 2006 5 08 /09 /septembre /2006 06:02



A l’occasion de l’exposition qui a lieu au centre Pompidou consacrée aux travaux de Sophie Calle, les éditions Xavier Barral, en association avec le musée Georges Pompidou, sortent le premier ouvrage consacré à l’artiste. Un petit livre épais au format sexy retrace son parcours artistique - installations de photographies et de récits certainement influencés par l’art narratif des seventies.

La presse en parle...

"Un livre-catalogue très réussi (...)." - Le Monde - Geneviève Breerette (20 Novembre 2003)

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"Women Artsits" dans "Beaux livres".

"Stephane C. ou l'initiale des mystères photographiques" dans "Portraits & Bios".



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8 septembre 2006 5 08 /09 /septembre /2006 01:25

 


Un livre sorti il y a déjà quelques années et pourtant... O combien d'actualité! Comme le dit si bien Eric Le Boucher dans son dernier ouvrage, "Economiquement incorrect", il serait peut-être temps que les politiques, les associations et autres journalistes cessent de nous présenter les idées "sociales" comme étant forcément antagonistes aux idées "libérales", et inversement. D'autant plus qu'au final, tout le monde imagine qu'encourager le travail est une mesure de droite. Mais, comme le rappelle si bien "Le Malheur français" de Julliard: le travail n'était-il pas, il y peu, encore une valeur de gauche?

Monique Canto-Sperber est résolument sociale-libérale, comme, d'ailleurs, bon nombre d'intellectuels, qui ont juste assez de culture et de bonne foi pour avoir le courage de dépasser des clivages de moins en moins pertinents - du moins en France. Avec le "socialisme libéral", elle veut articuler les idéaux du socialisme aux idéaux du libéralisme. Sa
méthode? L'anthologie, tout simplement. Sont réunis ici de très grands textes, de Renouvier à Léon Blum, de Jurgen Habermas à Michael Walzer, qui montrent qu'il y a de quoi refuser l'antagonisme supposé des traditions socialiste et libérale. Fouiller le passé des concepts permet incontestablement de mieux comprendre l'histoire et de mieux appréhender le réel: si l'on revient au pourquoi historique du libéralisme, on s'aperçoit qu'il est une méthode politique d'émancipation. Inversement, si l'on se penche sur l'inspiration première du socialisme, on découvre qu'il est une philosophie de la liberté. De quoi faire vaciller  les programmes électoraux de 2007!

La presse en a parlé...

"Une anthologie dont la richesse réside avant tout dans le fait qu'elle dévoile dans l'espace et dans le temps l'existence d'une manière d' "internationale" sociale-libérale". (Nicolas Weill, Le Monde, 04/04/2003)

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"La Philosophie morale" dans "Philosophie".
"Les Règles de la liberté".
"Monique Canto-Sperber" dans "Portraits & Bios".



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7 septembre 2006 4 07 /09 /septembre /2006 00:30

 



Pour le public le plus large, l’histoire du décor de film se confond avec celle de ses techniques : des toiles peintes des premiers temps aux images numériques d’aujourd’hui. Ce livre illustré combine l'intérêt d'un ouvrage de référence à celui d'un beau livre, illustré de dessins et de photos pour la plupart inédits. Il est complété d'un dictionnaire des principaux décorateurs de films du monde. Quelques films à grand spectacle la jalonnent de "Metropolis" de Fritz Lang à "Blade Runner de Ridley Scott en passant par ‘Un américain à Paris’, "Autant en emporte le vent" ou encore "La Belle et la bête". Partant de ce constat, c’est à une véritable histoire de l’art du décor au cinéma que le livre convie le lecteur...

 

La presse en parle...

"Somptueusement illustré, son ouvrage retrace l'histoire du cinéma du point de vue de ces truqueurs qui apprennent à donner un effet de gigantisme..." Le Monde des livres, Jean-Luc Douin (05/12/2003).

 

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6 septembre 2006 3 06 /09 /septembre /2006 04:49


Pour peu que vous accrochiez avec l'écriture fluide de Zweig, et à condition d'être un tout petit peu féru d'histoire, ou (et!) de psycho, vous allez aimer. Evidemment, le destin d'une reine partagée entre l'Autriche et la France, entre l'Ancien Régime et la Révolution, ça peut être intéressant. Marie-Antoinette n'est pas un personnage figé, et c'est cette évidence qui donne à sa biographie un parfum de leçon de l'histoire. Finalement, à moins d'être un peu historien, on connait peu de choses de la petite autrichienne. L'échafaud, certes. Les folies et les orgies si bien filmées par Sofia Copola, certes. Autant dire que la lecture d'une biographie s'impose.

Avec sa plume de romancier, et son sérieux d'historien, c'est le destin exceptionnel d'une femme plutôt banale que nous fait découvrir Zweig. C'est ce qui la rend si attachante. Qu'elle soit si légère et si insouciante, si hautaine et si simple, tout en étant vouée à un destin d'héroïne tragique. Leçon d'histoire à maints égards.

Leçon d'histoire, évidemment, parce que Marie-Antoinette est bien un personnage de son siècle, convaincue qu'elle est d'avoir été élue par Dieu pour représenter un pays dont elle ignore tout. Leçon d'histoire parce qu'on a beau connaître la Révolution, on s'aperçoit, à la lecture de cette vie, que l'école nous a toujours fait vivre la Révolution du même côté. "Qu'elle était prévisible, et comme elle s'inscrit dans la marche de l'Histoire, dans l'identité de la France!" Certes, aujourd'hui, et vu d'ici.  Quelle surprise, d'apprendre que ni Louis XVI ni sa femme n'avaient pu l'envisager, tant ils étaient occupés par les chasses et les fêtes.

Leçon d'histoire aussi, car leçon de psychologie, et d'humanité. "C'est dans le malheur que l'on devient ce que l'on est" écrira Marie-Antoinette à sa mère: prise de conscience bien tardive d'une petite fille gâtée, et propos pourtant précurseur d'une science à venir.

On regrette de ne rien apprendre sur l'enfance autrichienne de Marie-Antoinette, ou si peu. Mais c'est le seul reproche que l'on peut faire à ce livre, qui est un peu long mais qui passe trop vite, qui se passe de documents douteux pour étayer son propos, et qui, évidemment, est admirablement écrit. Du voyage vers Paris jusqu'à la prison du Temple en passant par sa passion pour Hans Axel de Fersen, on apprend l'essentiel sur Marie-Antoinette: pas de fioritures, pas d'anecdotes croustillantes, juste une histoire de roman, un personnage de roman, endossé par une figure floue de l'Histoire. Une femme forte et si fragile, si attachante et si détestable, de celles que l'on ne rencontre que dans les productions américaines, et dans l'Histoire.

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5 septembre 2006 2 05 /09 /septembre /2006 00:00


"Le recours à la nature des choses ou à l'autorité de la coutume conjure souvent le risque égalitaire."

On nous apprend la tolérance, la démocratie, les droits de l’Homme, l’universalisme de la raison... Et l’on s’imagine que des hommes tels que Kant, Hobbes ou Rousseau, eux qui se battaient pour la liberté et les droits humains, on s’imagine qu’eux, au moins, n’étaient pas machistes. Quelle déception! Cet ouvrage collectif retranscrit les textes philosophiques, "de Platon à Derrida", et les analyse un à un. Un beau pied-de-nez à l’histoire de la philosophie, un magnifique ouvrage critique.

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4 septembre 2006 1 04 /09 /septembre /2006 23:49



Après "Corps amoureux", écrit à quatre mains avec Catherine Breillat, Claire Vassé, critique de cinéma, publie son premier roman en solo. Ce récit intimiste oscille, à chaque instant, entre réalité et fiction, rêve et inconscient, Eros et Thanatos.


Pauline a 30 ans. Elle pourrait presque être heureuse. Seulement elle en est pétrifiée. Crainte du bonheur qu’elle exorcise en imaginant une bête indomptable, qui viendrait la hanter. Voulant combattre cet animal chimérique, elle se réfugie dans les bras de Paul, un homme qu’elle n’aime pas. Elle se risque enfin à le quitter. La bête l’oblige alors à affronter ses propres démons. D’autres hommes passent, mais rien y fait : le monstre fulmine. Et dans cette lutte symbolique, Pauline réalise alors qu’elle ne pourra recouvrer sa liberté qu’en acceptant d’être elle-même.

L’écriture imagée dégage des atmosphères cinématographiques, même si elle n’évite pas un air de déjà lu.

Informations...

Parution : Mai 2006
188 pages
Editions du Seuil

 

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4 septembre 2006 1 04 /09 /septembre /2006 23:27
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“Je m’voyais déjà... En haut de l’affiche”... On se doutait bien que les chansons d’Aznavour avaient une part autobiographique. Avec ‘Les temps d’avant’, on n’a plus de doutes : même les plus célèbres ont connu la galère, la rue même, avant d’enchaîner les succès. Fils d'immigrés arméniens, le fameux chanteur livre la facette humaine du mari, du père ou encore de l’ami à travers une vie qui est à la hauteur de sa carrière.

Extraits...


"A l'entracte, j'étais déjà en coulisses; puis vint le moment crucial où l'orchestre attaqua mon introduction. J'entrai en scène. Maigres, très maigres, les applaudissements. Seuls les inconditionnels et mes amis étaient de mon côté. Un soir de première réunit en effet surtout les gens qui, de près ou de loin, font partie de la profession. Une chanson, deux chansons, six chansons, rien, public glacial, à foutre le camp sans un mot, sans un regard. Je transpirais sang et eau, je tremblais de tous mes membres, mais je donnais le maximum de moi-même. Après la septième chanson, un faux rideau était prévu; cela devait être ma chanson coup de poing. D'autant que j'avais imaginé pour celle-ci une mise en scène assez révolutionnaire pour l'époque, où l'on ne jouait pas encore avec des effets d'éclairage. J'attaquais:
A 18 ans j'ai quitté ma province
Bien décidé à empoigner la vie
Le cœur léger et le bagage mince
J'étais certain de conquérir Paris." (Chapitre "1960 : vedette à l'Alhambra".)

"Ce n'était pas celui de Cyrano, de Pinocchio ou de Cléopâtre, c'était le mien, et le nez des miens, ni juif ni bourbon, mais le nez arménien. Reine [NDLR: une amie de Piaf] reprit: «Je connais un chirurgien qui fait des miracles. C'est un bon ydde [NDLR: juif], comme moi, et bien qu'il soit très sollicité, je suis sûr qu'il fera un bon prix pour l'un des nôtres.» Ce à quoi je répondis: «Mais je ne suis pas juif, moi.» Un moment surprise, elle ajouta: «Tu n'as qu'à pas le lui dire, après tout, c'est pas dans ton pantalon qu'il va opérer.» «Mais, même, je n'en ai pas les moyens.» Edith alors se manifesta: «Ça serait une bonne chose pour ta carrière. Et puis, allez, je te le paie, ton naze.» [...]
Cette simple opération a changé ma vie, et je n'ai eu qu'à me réjouir de cette amputation qui, en m'offrant un changement sensible de profil, m'a permis de penser que je pourrais enfin chanter quelques-unes des chansons d'amour que j'écrivais pour les autres." (Chapitre "1960 : vedette à l'Alhambra".)

Informations...

Date de publication : 3/10/2003
Editeur : Flammarion
Pages : 354
Prix : 20 Euros

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