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CULTURE & CIE

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CULTURE CIE & VOUS

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14 octobre 2006 6 14 /10 /octobre /2006 01:00


Naguib Mahfouz nous a quittés il y a peu. CultureCie a décidé de lui rendre hommage...



Né en 1911, Naguib Mahfouz a façonné à lui seul la littérature arabe du XXIème siècle, en étant le premier à plier la forme romanesque occidentale à la réalité sociale égyptienne, le tout en langue arabe. Sa connaissance intime des quartiers populaires et du tissu social en ont fait un formidable témoin de cette ville fascinante qu'est le vieux Caire et l’a porté au sommet de son art. En 1967, il publie « Les Fils de la Médina » qui a marqué un tournant dans sa carrière d’écrivain et dans l’histoire du roman arabe. Mahfouz renoue en effet avec la riche tradition de la fiction allégorique pour développer une critique des dérives autoritaires du régime de Nasser et, au-delà, une réflexion pessimiste sur le pouvoir. Les oulémas ont également condamné ce roman jugé blasphématoire. « Les fils de la Médina » a donc été frappé d’une interdiction officieuse de publication en Égypte (il sera publié à Beyrouth la même année).

Naguib Mahfouz a fait le choix de ne pas contester cette censure. Mais il est resté fidèle à ses convictions politiques libérales comme à sa conception de la littérature. Dans les années quatre-vingt, il faisait figure de maître respecté pour ses qualités morales et son apport massif au roman arabe, même s’il a souvent été critiqué pour ses opinions politiques de même que pour son soutien à la paix egypto-israélienne. Le Prix Nobel de Littérature qui lui est décerné en 1988 va bousculer sa routine de retraité. Ce prix attribué pour la première fois à un écrivain arabe lui a permis d’atteindre une renommée mondiale puisque ses ouvrages ont été traduits dans plus d’une dizaine de langues. Mais c’est paradoxalement la nouvelle renommée liée à ce Prix Nobel qui va précipiter la fin de sa carrière. Quatre mois seulement après avoir été primé, il reçoit deux coups de couteau dans la gorge de la part d'un fanatique religieux. Naguib Mahfouz y survit miraculeusement mais il perd l’usage de son bras droit, ainsi que de sa main droite après ce dramatique attentat.

Ses oeuvres (plus d’une cinquantaine) sont imprégnées de vie quotidienne, notamment "La Trilogie" («Impasse des deux Palais», etc.) et "Le Mendiant". Il a touché à tous les genres littéraires, du roman historique au roman policier, en passant par le récit intimiste et les nouvelles («L'Amour au pied des Pyramides», «Matin de roses»). Il a également publié «Echos d'une autobiographie» et «L'Amante du pharaon». Naguib Mahfouz s’est éteint en 2006, à l’âge de 94 ans.


Voir aussi sur CultureCie...


 


La réaction de La Paix Maintenant dans la "Revue de presse".



 

 



"Chroniques d'un buveur de lune"

de Morad El Hattab dans "Philosophie"...



A noter...

Communiqué de Jacques Chirac à la suite du décès de N. Mahfouz.


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