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CULTURE & CIE

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CULTURE CIE & VOUS

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21 mars 2007 3 21 /03 /mars /2007 02:07
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Le film...

Andy Sachs débarque à New-York, fraîchement diplômée de son école de journalisme, où elle a entassé les félicitations de ses profs et les succès éditoriaux au sein du journal de la fac. Cette intello s'intéresse à peu près à tout, à l'exception de la dernière mode et des grands couturiers. Elle se présente quand même à un entretien d'embauche dans un magazine de mode qu'elle n'a jamais feuilleté. Une pimbêche la dévisage avant de s'esclaffer: Comment? Elle ne sait pas où elle se trouve? Que des millions de filles tueraient pour ce poste? Coup de téléphone. "Miranda arrive", et avec de l'avance. Trop d'avance. Andy assiste, avec surprise et amusement, à la panique d'un bord auquel elle n'appartient pas ou... Pas encore?

Au palais des chimères, la fée carabosse règne sur des nains qui sont loin de chantonner en allant au bureau. Le palais, c'est "Runway", LE magazine de mode qui fait et défait les tendances de la mode internationale depuis qu'il existe. La reine, Miranda Priestey: fondatrice de "Runway", cette femme indomptable est la fée de tous les créateurs, photographes ou mannequins qu'elle a découverts. Mais elle est le mal incarné pour tous les sous-fifres du journal, au premier rang desquels se trouvent ses deux assistantes personnelles et... C'est d'une assistante dont la rédactrice en chef a besoin. La brillante journaliste en herbe va-t-elle tenir le coup?

Miranda est toujours en avance, bouscule tous les emplois du temps, parle à ses employés comme à des chiens, balance son sac et son manteau sur le bureau de sa secrétaire tous les matins. Ses employés travaillent sans cesse dans l'urgence, redoutant en permanence un nouveau caprice de dernière minute, caprices qui font régulièrement perdre un argent fou au groupe de presse dont le magazine dépend. Une main de fer, sans gant de velours. Elle n'est pas exigeante, elle est insupportable. Une éternelle insatisfaite ferait pâle figure à côté de cette patronne tyrannique, aussi célèbre pour son professionnalisme que pour son caractère inhumain. Miranda Priestley se joue de son pouvoir et en abuse, pousse le vice jusqu'à s'amuser à demander l'impossible à ses assistantes tout en les menaçant de les renvoyer si la mission, véritablement impossible, n'est pas accomplie, et dans les délais les plus courts. Mais est-ce que quelque chose pourrait la rendre attachante?



La critique...


Cette comédie légère et rythmée a plus de vertus qu'on aurait pu le croire. Porté par une Merryl Streep froide et ultra-fashion, et grâce à l'excellente actrice de "Brokeback Mountain", le film fonctionne. Les accents tyranniques de l'héroïne sont crédibles et la caricature, loin de tourner au ridicule, vire plutôt au plus vrai que nature.
Le monde de la mode y est dépeint avec humour et exactitude, et l'atmosphère de "Runway" n'a aucun mal à traverser l'écran. Les personnages secondaires, caractères bien trempés joués par des acteurs irréprochables, tiennent fort bien leurs rôles et sont tout aussi attachants que les deux héroïnes. Si l'intrigue peut paraître légère, le film a le mérite de poser les bonnes questions, avec subtilité et simplicité. Car après tout, si un diable peut s'habiller en Prada, l'univers glamour des grands couturiers et l'attachement que l'on peut attacher au trendy est-il synonyme de l'enfer?

Ce qui rend Miranda Priestly satanique, c'est son caractère, bien plus que son univers. Et ce qui met Andy en danger, c'est son professionnalisme, doublé d'une certaine naïveté, qui la poussent à entrer dans le jeu du harcèlement moral de sa boss. Mais les deux femmes ne vont-elles pas finir par s'entendre, à certains égards? Parce que Miranda porte en elle un versant incontestablement fascinant, et parce que la brillante Andy a des côtés un peu bêtats, le film ne tourne pas à la caricature ennuyeuse, mais pose très bien sa question: qu'est-ce que vendre son âme au diable? Renoncer à des préjugés? Se laisser harceler? Où se trouve la frontière entre l'évolution d'un individu et le moment où il perd de vue celui qu'il est?

"Le Diable s'habille en Prada" parlera tant aux accros des marques qu'aux anticonformistes convaincus. Les premiers s'esclafferont de tant de références à leur univers, et s'ils portent déjà un regard un tout petit peu critique sur ce que Lolita Pille avait appelé les filles "monogrammées", il fait nul doute qu'ils passeront un bon moment. Quant aux seconds, ils s'identifieront sans difficulté au regard d'Anne Hathaway, qui n'attache évidemment aucune importance à la marque de ses chaussures et qui s'habille dans les grandes surfaces. Le film tendrait presque à renouer le dialogue entre les préjugés des uns et ceux des autres, surtout quand vient le moment de l'excellent monologue de Merryl Streep, où les intellos antipubs les plus militants se retrouvent face à leurs contradictions. Mais le dénouement, que nous ne dévoilerons pas, ouvrira peut-être l'esprit des spectateurs les plus machiavéliens. Car il est toujours d'autres alternatives que des solutions intéressées, et si le monde dans lequel on vit peut nous faire imaginer que le bonheur se cache derrière les dollars, les strass ou les caméras, il peut encore, pour certains, se trouver ailleurs...

Le seul reproche que l'on ferait quand même à ce film fort bien mené est un reproche de cohérence: comment donc une jeune femme aussi brillante qu'Andy peut-elle se rendre à un rendez-vous professionnel sans même avoir feuilleté le journal par lequel elle tente d'être embauchée? Et si elle est si cultivée, on peut s'étonner qu'elle s'intéresse si peu à la photo, car après tout, le travail de Mondino ou de Demarchelier peut être considéré comme de l'art, non? Mais au final, "Le Diable s'habille en Prada" reste une très bonne réflexion cinématographique sur le pouvoir et l'intérêt, le travail et les concessions, mais surtout sur le soi, l'enfer, et les autres.

A noter...

Avec Merryl Streep & Anne Hathaway
Réalisé par David Finkel
Mis en scène par Stanley Tucci
D'après le roman de Lauren Weisberger

Sortie DVD: mars 2007
Lien Amazon (édition limitée)


Cinéma, mode & luxe sur CultureCie...


"Hell" de Lolita Pille dans "Romans".

"Yves Saint-Laurent, naissance d'une légende" dans "Beaux livres".

 

 

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Image hébérgée par hiboox.com


 


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19 mars 2007 1 19 /03 /mars /2007 19:01


"La Science des rêves"
de Michel Gondry arrive en double DVD, avec des inédits et la suite des aventures de Stéphane et Stéphanie dans une bande dessinée. Pour l'occasion, la boutique colette expose en vitrines du 19 au 24 mars les décors originaux du film et une installation déjà présentée à la galerie "Deitch Projects" de New York. Le DVD ainsi que son coffret collector sont disponibles chez colette et sur l'Eshop dès 19 mars - avec un jour d'avant-première, "colette's habits" oblige !

A noter...

Chez colette
213 rue Saint-Honoré
75001 Paris

Sortie oficielle le 20 mars
Lien Amazon (édition collector)

Voir aussi sur CultureCie...

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25 février 2007 7 25 /02 /février /2007 00:00

Ladies first...

Meilleur film, meilleure actrice, meilleure adaptation, meilleures photos et meilleurs costumes... "Lady Chatterley", de Pascal Ferran, est le grand vainqueur des Césars 2007. Le drame romantique met en scène Marina Hands aux côtés de Jean-Louis Coulloc'h et Hippolyte Girardot.


La fiche complète de "Lady Chatterley" sur Allocine.com
La bande annonce de "Lady Chatterley" sur Allocine.com



Chuuuut...



Guillaume Canet est aussi le grand vainqueur de la cérémonie: "Ne le dis à personne" a été primé pour la réalisation et le montage ainsi que pour la musique et la prestation de François Cluzet, qui remporte le César du meilleur acteur.


Voir la fiche complète du film sur Allocine.com



Tout leur réussit...


Isabelle Mergault a été récompensée pour son premier film, "Je vous trouve très beau", dans lequel elle avait mis en scène Michel Blanc l'an dernier.


"Je vous trouve très beau"
sur Allociné.com




"Je vais bien ne t'en fais pas" a quant à lui reçu deux récompenses: celle du meilleur acteur dans un second rôle et celle du meilleur espoir féminin, qui revient à Mélanie Laurent.


"Je vais bien ne t'en fais pas" sur allocine





"Indigènes" est quant à lui primé pour son scénario: Rachid Bouchared a ainsi reçu le César du meilleur scénario original pour le film qui mettait en scène Jamel Debbouze et qui a fait plus de trois millions d'entrées en salle.

"Indigènes" sur allocine.com





"Little Miss Sunshine" a reçu le prix du meilleur film étranger.


"Little miss sunshine" sur Amazon.fr
"Little miss sunshine" sur Allocine.com






L'actu des Oscars...


"Les films étrangers à l'honneur aux Oscars" sur Reuters.fr

"Indigènes", "La Tourneuse de pages", "Quand j'étais chanteur", "Little Miss Sunshine" en DVD sur Fnac.com

La nuit des Oscars sur Yahoo

A lire aussi sur CultureCie…

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25 novembre 2006 6 25 /11 /novembre /2006 18:00
 
 


En hommage au maestro du film japonais Akira Kurosawa, Wild Side Video édite des coffrets réunissant quelques chefs d’œuvre du réalisateur. Les quatre derniers DVD de la série des dix « Films noirs » viennent de paraître.

 
 

Nous connaissons Akira Kurosawa grâce aux « Sept samouraï », grâce à « Rashomon » ou encore grâce à « L’Idiot ». Avec ces quatre films remasterisés, nous découvrons - ou redécouvrons – le regard du réalisateur sur le Japon d’après-guerre.

 
 

« Vivre dans la peur » retrace une histoire on ne peut plus sombre, puisqu’il s’agit de celle d’un Japon traumatisé par les bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki. Avec « L’Ange ivre », il décrit sans retenue la pègre du pays et, dans le même esprit, « Chien enragé » descend dans les bas-fonds du Japon, non sans rappeler l’œil de Gorki. Comme ces trois films, « Entre le ciel et l’enfer » revient sur cet état des lieux : les lendemains qui pleurent la bombe nucléaire.

 
 

Les films sont en VO uniquement mais les DVD comprennent des documentaires : des bonus qui ravirons les fans. Une bonne idée cadeau pour les amateurs de cinéma japonais.

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13 octobre 2006 5 13 /10 /octobre /2006 09:44
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A la fin des années cinquante, une jeune femme aux moeurs légères est mêlée à une affaire de vol... Adapté au cinéma en 1956 d'après le roman de Georges Simenon par Claude Autant-Lara, "En Cas de malheur" est une véritable réussite. L'interprétation de Bardot et de Gabin est irréprochable et la satire sociale est excellente.

A noter...

Sortie DVD: 15 mai 2002
Lien Amazon




Classiques & Cie sur CultureCie...

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10 octobre 2006 2 10 /10 /octobre /2006 22:17

Une ravissante détective, envoyée par une société d'assurance, enquête sur le vol d'une oeuvre de Monnet et soupçonne un mystérieux milliardaire d'avoir volé la toile... Cette nouvelle version de "L'Affaire Thomas Crown" est un véritable bijoux: dotée d'un casting exceptionnel, elle est riche en bouleversements et lumineuse sur le plan esthétique.


Pierce Brosnan a peut-être déçu les inconditionnels de Sean Connery dans les nouveaux "James Bond". Se mesurer à Alexander McQueen n'était pas chose aisée non plus. Mais le défi est largement relevé avec ce parfait gentleman cambrioleur qui a en face de lui, il faut le dire, une adversaire à la hauteur. A voir René Russo prendre la relève de Faye Dunaway - qui incarne cette fois la psychanalyste de Thom, les temps changent et les clins d'oeil s'adaptent - on regrette de ne pas la voir plus souvent dans des rôles qu'elle mérite. Catherine Banning, personnage complexe aux allures on ne peut plus glamour, lui va comme un gant.


Le remake de "Thomas Crown" ne se réduit pas aux nouveaux gadgets que John McTiernan y a ajoutés. Evidemment, c'est un véritable plaisir des yeux que nous propose ici le réalisateur: plans léchés et lumière travaillée captent avec douceur les plus grands restaurants new-yorkais, des escapades de milliardaires en jet privé et des silhouettes d'autant mieux dessinées qu'elles sont habillées par les plus grands couturiers. L'univers vogue entre la salle des impressionnistes du Metropolitan Museum, les bals les plus élégants de la ville et des îles simplement paradisiaques. Reste que l'intrigue est là, et le rythme aussi.


Ces deux personnages, qui se sont battus pour que la vie leur donne ce qu'ils méritent, sont aussi fascinants qu'attachants. Que reste-t-il de la vie quand on a fini par obtenir l'argent et la réussite, à part des appartements trop grands et un métier dont on maîtrise toutes les ficelles ? La solitude. L'ennui aussi. Et un peu de folie. Au-delà de sa dimension magique, ce "Thomas Crown" est une belle réflexion sur la confiance. En bref, l'intrigue est bien menée, l'histoire cohérente et le couple est magnifique. Une formule qui ne peut que séduire.

A noter...

Sortie DVD: 1999 / 2001
Lien Amazon


Cet article a été complété à partir de ce que l'auteur avait rédigé pour Le Figaro.
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9 octobre 2006 1 09 /10 /octobre /2006 10:01
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Quarante ans ont passé depuis le tournage du film mythique de David Lean. Pourtant, malgré les progrès technologiques qui ont transformé le cinéma, son chef d'oeuvre n'a pas pris une ride. On a beau avoir vu Peter O'Toole jouer les chefs arabes une dizaine de fois, la finesse des plans et l'esthétisme de la mise en scène réserve toujours des surprises.

A noter...

Edition prestige 3 DVD
Dispo en novembre 2006
Lien Amazon


Classiques & Cie sur CultureCie...

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8 octobre 2006 7 08 /10 /octobre /2006 20:43

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Par bonheur, Laurent Bénégui a adapté son roman au cinéma. Avant la fermeture définitive d'un chaleureux bistrot parisien, Hyppolite, le chef grognon de l'institution, organise un ultime dîner réunissant les habitués du quartier et les plus proches amis de son fils. Un très bon casting pour dépeindre des rapports humains criants de vérité.

A noter...

Réalisé par Laurent Bénégui
Avec Stéphane Audran, Michel Aumont, Alain Beigel, Jocelyn Quivrin...
Comédie dramatique

Durée : 1h 35min
Année de production : 1994

Sortie DVD: juin 2004

Lien Amazon

A voir aussi sur CultureCie...

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7 octobre 2006 6 07 /10 /octobre /2006 03:07
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Guillaume de Baskerville - Sean Connery - un franciscain érudit du IVème siècle, enquête sur une série de meurtres touchant une communauté religieuse italienne... Il fallait un génie comme Annaud pour adapter le chef d'oeuvre d'Umberto Eco au cinéma. On a beau avoir lu le roman du sémiologue italien, et revu le film une dizaine de fois, on ne se lasse pas de cette intrigue insolite aux allures philosophiques.

A noter...

Le Nom de la rose (1986)
Sortie DVD: 2000
Lien Amazon
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3 octobre 2006 2 03 /10 /octobre /2006 10:15
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Un gendre presque parfait...

Greg aimerait demander Pam en mariage. A quelques secondes du moment fatidique, cette dernière reçoit un coup de fil de sa soeur, qui lui apprend qu'elle va épouser son fiancé. Très vite, Greg comprend qu'il doit d'abord obtenir l'assentiment de son futur beau-père avant de demander la main de Pam. Il s'embarque donc pour un week-end en famille durant lequel il doit incarner le gendre parfait...

Certes, les gags de Ben Stiller, orchestrés par Jay Roach, le réalisateur d' "Austin Powers", ne sont pas des plus fins. Le futur gendre de Robert de Niro est grotesque, ses maladresses souvent évidentes, mais cela reste très drôle et c'est bien l'essentiel.

A noter...

Sortie: janvier 2001
Sortie DVD: 2001
Lien Amazon

Voir aussi sur CultureCie...

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