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CULTURE & CIE

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CULTURE CIE & VOUS

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30 janvier 2008 3 30 /01 /janvier /2008 04:24
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Événement « de taille » à la galerie Yvon Lambert : Carl Andre expose un nouvel ensemble de sculptures, intitulé sobrement « Iron ». L’artiste de soixante et onze ans, représenté dans les plus grandes institutions du monde entier, est considéré comme l’un des derniers représentants de l’Art Minimal, né au début des années soixante aux Etats-Unis. C’est dire combien sa venue était attendue, à l’occasion de cette sixième exposition personnelle pour la galerie parisienne.

Même si Carl Andre a toujours refusé d’être identifié à l’Art Minimal, il partage avec d’autres artistes de cette tendance - comme Robert Morris, Donald Judd ou Dan Flavin -  la volonté de remettre en question le statut de l’art, et d’instituer un nouveau rapport entre l’œuvre et l’espace. Chaque œuvre étant réalisée en fonction d’un espace spécifique, chaque spectateur doit faire, « ici et maintenant », sa propre expérience sensible et intellectuelle des choses.

Et c’est bien l’espace d’exposition, à savoir la première des deux salles de la galerie, qui saute tout d’abord aux yeux ! Il faut s’accoutumer à la blancheur des lieux et à la lumière artificielle éblouissante. Les autres spectateurs semblent eux aussi décontenancés et, connaissant l’intérêt porté par l’artiste aux conditions d’installation et de présentation de ses œuvres, on ne doute pas que ce premier effet - un peu théâtral ? - fait partie intégrante de l’œuvre. Une fois la surprise  et la gêne passées, nous découvrons les « sculptures » proprement dites, soit quatre carrés disposés à même le sol à chacun des quatre angles de la pièce. Ces œuvres à échelle humaine contrastent ainsi volontairement avec la grandeur et la solennité de la salle.

Afin d’appréhender les sculptures dans leur ensemble et dans le détail, il est nécessaire de parcourir plusieurs fois la salle. Cette relation constante à l’espace a été pensée par l’artiste, qui instaure un rapport dialectique entre l’espace et l’œuvre. L’espace n’est plus ce qui entoure l’œuvre, ce qui la met en valeur, son point d’ancrage. L’espace fait partie intégrante de l’œuvre, et l’œuvre est espace : espace en soi et espace au sein d’un espace plus grand.

Lorsque l’on se rapproche du premier carré, on comprend tout ce que cet art a de « minimal ». Utilisant comme à son habitude un matériau industriel, Carl Andre a fait disposer par des assistants des plaques de fer directement sur le sol. Ces plaques géométriques sont de même format et ne sont pas reliées entre elles. Elles sont simplement là, côte à côte, et forment un carré. L’exposition s’intitule « Iron », et l’artiste s’est servi simplement des propriétés de ce matériau, qu’il utilise d’ailleurs pour la première fois. La sculpture est ramenée à ses composants les plus élémentaires : matériau, volume, surface, densité… Ce sont ces données qui déterminent finalement la disposition de chaque élément, et non une quelconque projection du moi de l’artiste ! Il s’agit de faire parler en quelque sorte le matériau, de « laisser s’exprimer » ses propriétés. Cette métaphore n’est pas éloignée de ce que dit l’artiste en invitant les spectateurs à marcher (transgression absolue s’il en est !) sur ses œuvres, les parcourir comme un sentier (ce qui malheureusement est difficile ici, chaque carré étant « coincé » dans un coin), et ainsi à faire entendre sa propre musique grâce au claquement des talons sur le fer.

Contrairement à ses contemporains Donald Judd et Sol LeWitt, Carl Andre rejette la conception d'un art qui se réduise à la mise en forme d'une idée, et insiste sur l'aspect sensible et concret de son travail. Ainsi si les effets de surface troublent et donc interrogent notre perception des choses, ils nous donnent aussi envie de toucher, de sentir physiquement la matière. L’échelle humaine, le rapport étroit au sol et à sa planéité, la finesse et l’apparence changeante des plaques, les jours visibles entre celles-ci... créent une étrange sensation de fragilité, mais aussi d’humilité, de simplicité.

Simple aussi est le passage d’un carré à l’autre. Pas de hasard dans cette progression mais une suite logique : les carrés comptent successivement 6x6 plaques, puis 7x7, 8x8 et 9x9. La deuxième salle, plus grande et plus haute, abrite en toute logique une série aux dimensions plus importantes mais réalisée selon les mêmes procédés : 10x10, 11x11, 12x12 et 13x13 plaques.

En nous invitant à considérer physiquement et mentalement la répétition de ces différences dans un espace donné, Carl Andre propose une véritable révolution du regard, un changement de notre expérience esthétique. Poursuivant sa réflexion sur la nature de la sculpture à travers ses composants et son rapport à l’espace, il réussit à bouleverser nos repères et interroge notre propre rapport à l’espace.

galerie-yvon-lambert-www.culturecie.com.jpgA noter...

Galerie Yvon Lambert
108 rue Vieille-du-Temple
75003 Paris
Mardi-Vendredi: 10h-13h / 14h30-19h.
Samedi: 10h-19h.
Du 26 janvier au 1er mars 2008

www.yvon-lambert.com
www.carlandre.net


Les expos du moment sur CultureCie...

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29 janvier 2008 2 29 /01 /janvier /2008 20:00
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Après les quelques concerts du théâtre du Rond-Point donnés la saison dernière en compagnie de Serge Rezvani, Helena Noguerra revient, mais cette fois au Bataclan, pour une seule date: le 1er février 2008. S'il manquait un peu de sérieux, le spectacle avait été un grand moment de fraîcheur, un univers tendre et sucré à l'image de l'album qui a réuni Noguerra et Rezvani, "Fraise-Vanille". A votre tour d'y goûter, donc, si vous l'avez raté...

A noter...

Vendredi 1er février
A 19h30

Au Bataclan
50 boulevard Voltaire
75011 Paris

Réserver sur Fnac.com

Helena Noguerra & Fraise Vanille sur CultureCie...


La présentation de l'album

"Rezvani & Noguerra au théâtre du Rond Point, la flemme du talent" - la critique du concert

Vidéo: flash-back sur le Rond-Point

Le mot d'Helena Noguerra sur "Fraise Vanille"

Le mot de Serge Rezvani sur "Fraise Vanille"

Serge Rezvani et Helena Noguerra dans les "Portraits & Bios"

La chanson française sur CultureCie...

CoverAlbumD--f.jpgpauline-1.jpgPochette-cd-4-titres.jpgRose.jpgThomas-Dutronc.jpg





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29 janvier 2008 2 29 /01 /janvier /2008 19:00
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Le "Nisi Dominus" et le "Stabat Mater" de Vivaldi ressortent chez Naïve en ce début 2008. Au programme de cette édition, Marie-Nicole Lemieux se fait contre-alto face au contre-tenor Philippe Jaroussky, le tout sous la direction de Jean-Christophe Spinosi. Présentation et interviews par Ytha Tep.

Vivaldi, Spinosi, Lemieux, Jaroussky : quatre noms que les mélomanes ont indissolublement associés depuis un certain "Orlando furioso" qui fit souffler en 2003 un vent de folie sur les scènes françaises. Après "Orlando", après "La fida ninfa", après aussi bien des concerts communs, cet enregistrement des deux oeuvres sacrées les plus célèbres du Prete Rosso relève donc d’une évidence que nul ne contesterait.


Marie-Nicole-Lemieux-1--c--Denis-Rouvre-2005.jpgCôté chanteurs, c’est un unisson parfait : « Depuis le temps que nos noms étaient associés dans la musique de Vivaldi, il fallait bien en passer par là » confie Marie-Nicole Lemieux. « Ce disque est naturel, il nous tenait tous à coeur et nous en parlions depuis très longtemps »  avoue quant à lui Philippe Jaroussky. Et le chef Spinosi d’ajouter son coup de baguette : « Sincèrement, je ne me suis jamais demandé si je pouvais l’enregistrer avec d’autres chanteurs. La seule question que je me suis posée, c’est à la limite de savoir comment le disque aurait fonctionné avec Philippe dans le "Stabat Mater" et, à l’inverse, avec Marie-Nicole dans le "Nisi Dominus". Je pense honnêtement que nous avons fait les choses dans le bon sens. L’un comme l’autre peuvent être de grands interprètes des deux partitions.»

Le regard que porte chaque soliste sur le travail de l’autre le confirme sans discussion. « Quand j’entends Philippe, j’entends quelqu’un que j’admire immensément mais qui est totalement différent de moi, confie Marie-Nicole Lemieux. Dans le "Nisi Dominus", cela me plaît tellement, mes oreilles sont musicalement si heureuses que je n’ai pas envie de m’approprier ce qu’il fait. C’est une musique plus aérienne que celle du "Stabat mater". Le "Gloria Patri", notamment, avec sa viole d’amour, va chercher les plus belles sonorités et les plus belles couleurs de sa voix, une voix très agile, très épurée, avec une lumière incroyable.»

Ph-Jaroussky--c--Richard-Dumas---na--ve.jpgL’inverse est tout aussi vrai quand s’exprime Philippe Jaroussky : « J’ai eu la même impression dès que j’ai entendu Marie-Nicole enregistrer le premier mouvement du "Stabat Mater". L’oeuvre convient mieux à une voix de contralto de manière générale et en particulier à Marie-Nicole. Ce mélange de sensualité, de dramatisme et d’abandon lui sied à merveille. Elle est aussi grande chanteuse que grande diseuse ; étant très sensible au texte, elle a une capacité à changer constamment son interprétation en fonction du mot qu’elle chante. C’est une force immense face à une oeuvre évoluant de bout en bout dans un climat dramatique, avec une musique qui revient de manière cyclique. Je pense que c’est la première fois que nous avons deux chanteurs différents pour ces deux oeuvres sur un même disque. C’est un élément qui peut éclairer la différence fondamentale existant entre ces deux partitions. »

Jean-Christophe Spinosi demeure encore sous l’émotion de ce "Stabat Mater" : « Il y a deux manières d’aborder le "Stabat" : on peut rechercher la représentation d’une douleur stylisée, qui peut engendrer l’écoute musicale et la prière; on peut aussi vraiment incarner la douleur de la mère. Marie-Nicole a chanté le "Stabat Mater" comme une mère, cette mère qui pleure la chose la plus terrible qu’il y ait au monde – la perte d’un enfant.
Elle incarne et vit directement les mots. Lorsqu’elle chante « dum pendebat filius », si l’on écoute bien, sans les paroles, on a l’impression qu’il s’agit d’une berceuse, que la mère berce une dernière fois son enfant. C’est assez incroyable. »

Spinosi--c--Serge-Derossi---na--ve-2006-4.jpg Il ne tarit pas d’éloges non plus au sujet de son contre-ténor favori, notamment au sujet du névralgique et si fameux "Cum dederit" du "Nisi Dominus" : « Le "Cum dederit" utilise un principe que j’appelle "mouvement immobile", que je trouve très vénitien. À Venise, sur les canaux, le soir, quand il n’y a plus aucun mouvement… Quand on pousse une barque, elle avance mais on a l’impression qu’il n’y aucun mouvement tant l’onde est calme. Il y a une composante à la fois onirique et aquatique. Pour atteindre ce mouvement immobile, j’ai pensé à la dernière minute qu’il fallait ralentir encore plus. Et ce qui est extraordinaire, c’est que Philippe aurait pu dire : "Ce n’est pas comme cela qu’on fait d’habitude." Au contraire, il a adhéré au tempo immédiatement. Ce genre de moment, c’est grand ! »

L’amour du musicien est patent envers ses deux solistes, qui le lui rendent bien. Philippe Jaroussky : « Jean-Christophe mène une recherche perpétuelle d’échanges entre le soliste et l’orchestre. Quand nous travaillons ensemble, tout le monde est toujours ouvert à une suggestion si elle est pertinente, qu’elle vienne de Jean-Christophe, de moi ou de l’orchestre. La discussion est toujours ouverte, sans tabou, sans fierté personnelle. L’autre grande force de Jean-Christophe, c’est son souci permanent de mettre en valeur une oeuvre, de la rendre le mieux possible. C’est une chose qui l’obsède, il veut la couleur juste et le tempo juste pour chaque musique. »

Cet échange permanent est
aussi ce que Marie-Nicole Lemieux affectionne particulièrement : « Ce qui est beau, c’est que Jean-Christophe est toujours plein de surprises ; avec les concerti ou l’ "Orlando furioso", on découvre un musicien explosif. Mais il a aussi cette tendresse, qui d’ailleurs apparaît aussi dans "Orlando". L’ensemble peut jouer sur un crin et obtenir ainsi une douceur incroyable. Jean-Christophe a gardé une pudeur religieuse pour dire la spiritualité et l’amour maternel. Lui et l’orchestre ont réussi à trouver une couleur vraiment à part pour le Stabat Mater, comme ils l’ont trouvée également dans le "Nisi Dominus". »

Dernière info...

Deux semaines après sa sortie, le disque caracolle en tête des ventes: numéro 1 des ventes de disques classiques, il s'impose numéro 10 tous genres confondus... Une prouesse pour du classique !


Rien de mieux que vos propres yeux... qui écoutent !



A noter...

Spinosi--c--Serge-Derossi---na--ve-2006-3-bd.jpgVivaldi, "Nisi Dominus / Stabat Mater"
Chez Naïve
Sortie: 2 janvier 2008


Antonio Vivaldi (1678-1741)

Philippe Jaroussky: contre-ténor
Marie-Nicole Lemieux: contralto
Ensemble Matheus

Jean-Christophe Spinosi: Direction

Site officiel: www.divinsfrissons.com/

La musique classique sur CultureCie...

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28 janvier 2008 1 28 /01 /janvier /2008 00:46
Jean Genet fait la une... Les fans et les amateurs sont les bienvenus à la Maison de la Poésie, pour aller écouter et voir quelques lectures. Avis aux intéressés...

Mardi 5 février à 19h

"Le Condamné à mort" de Jean Genet, lu par Olivier Py

Mardi 26 février à 19 h

"Jean Genet, Poésie et Cirque"
Soirée proposée par Pierre Constant, avec Alexandre Romanès

undefinedMaison de la Poésie
Passage Molière
157, rue Saint-Martin 75003  Paris
Métro Rambuteau ou Les Halles

Renseignements et location : 01 44 54 53 00
www.maisondelapoesieparis.com


Janvier, février, mars

Exposition "Le Bleu de l’œil"
Galerie 161, rue Saint Martin, 75003 Paris

Voir aussi sur CultureCie...
 

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28 janvier 2008 1 28 /01 /janvier /2008 00:20

ENTRE-DEUX.jpg

Emilie Marsh
, Etienne Champollion et Matthias Vincenot donnent un récital de poésie et de chanson le 6 Février. « Entre deux » se déroule autour des poèmes de Matthias Vincenot et des chansons d’Emilie. Un voyage en poésie et en chanson à deux voix, plus celle, musicale, du multi-instrumentiste Etienne Champollion. Entre deux univers, où il est question de rencontres, de croisements, de discordance des temps, de labyrinthes, de fleurs et de papillons... de vie, en réalité.

Ce récital a été sélectionné par le Festival Ici et Demain de mars 2007, festival de la création artistique étudiante organisé par la Ville de Paris.

Trois autres dates suivront, à deux ou à trois, avec Eric Guilleton.

emilie-marsh.jpgA noter...

6, 7, 13, 14 février 2008
20h30

Au Magique
42, rue de Gergovie
75014 Paris

Réservations : 01 45 42 26 10

A voir aussi sur CultureCie...

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27 janvier 2008 7 27 /01 /janvier /2008 05:33
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Issu de la collection "Siculæ", "La Promise d'Assouan" est un roman historique relatant la quête initiatique d’une jeune femme en proie au conflit israélo-palestinien.

L’auteure, Rula Jebreal, est une journaliste et écrivaine, née en Palestine. En 1993, elle s’expatrie en Italie, où on lui confie la rédaction de sujets sur la condition féminine. Elle deviendra très vite une éditorialiste spécialisée dans la politique étrangère et en particulier dans les conflits du Moyen-Orient.

Son second roman, "La promise d’Assouan", vendu à plus de trente mille exemplaires en Italie (Rizzoli, 2005), évoque une vie lacérée par un siècle d’Histoire et de haines. Une quête de l’identité et de la dignité perdues. La jeune héroïne Salua symbolise le visage de toutes les femmes en guerre, avec l’espoir comme seule arme…
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Le roman arrive en France: Rula Jebreal le présente à l’Hôtel d’Albret mardi 29 janvier, en présence de Hind Khoury, Déléguée Générale de Palestine en France.

La critique & l'interview très prochainement sur CultureCie.

A noter...

Rencontre avec la romancière palestinienne Rula Jebreal
Mardi 29 Janvier 2008 à 18h.
A l’Hôtel d’Albret (Salle J. Musy)
31 rue des Francs-Bourgeois 75004
Paris, France

A lire aussi sur CultureCie...

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27 janvier 2008 7 27 /01 /janvier /2008 05:25
 
« Toute ma vie j’ai aimé l'eau qui coule. L’une de mes passions est de descendre un fleuve, de suivre son cours, calme ou agité, ses tours et ses détours. Aujourd’hui, la mer est là qui s'offre à ma vue, et le moment est venu d’entreprendre l’histoire de ma vie. »

L’une des meilleures autobiographies écrites à ce jour, par le cinéaste britannique Michael Powell (1905-1990) vénéré par Martin Scorsese, Jean-Pierre Melville, John Boorman et Bertrand Tavernier. Il dresse le bilan de cinquante ans de cinéma, passant de ses années triomphales (« Les chaussons rouges ») à l’échec du « Voyeur », qui a choqué toute l’Angleterre.
Ces mémoires, qui se dressent à la hauteur des autobiographies de Franck Capra, d’Elia Kazan et d’Ingmar Bergman, sont plus qu’une analyse du cinéma ou d’une époque : c’est tout simplement un grand texte à lire et à relire.
Le 1er tome a reçu le prix du meilleur livre de cinéma décerné par le Syndicat Français de la critique, un prix auquel on ajouterait bien celui du public.

A noter...

Michael Powell, « Une vie dans le cinéma », 2 tomes
Autobiographie traduite de l’anglais par Jean-Pierre Coursodon
Editions Institut Lumière / Actes Sud
Parution: 1997
829 pages
29,70 euros
A commander directement auprès de l’Institut Lumière, sur www.institut-lumiere.org


Powell,& Pressburger sur CultureCie...

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Les bios & les mémoires sur CultureCie...

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27 janvier 2008 7 27 /01 /janvier /2008 01:58
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« Mon grand talent, c’est de choisir des matériaux et de les détourner. »

Né en 1935 à Quincy, dans le Massachussetts, Carl Andre déménage à New York en 1957 après des études à l’académie Phillips de Andover et un voyage en Angleterre. Après avoir manifesté un grand intérêt pour la poésie, il s’oriente rapidement vers le dessin et la sculpture. Il emménage avec deux jeunes artistes et rencontre ainsi Frank Stella, qui lui prête son studio à l’unique condition qu’il ne peigne pas mais qu’il sculpte : « Il avait raison, car-andre-culturecie.jpgdéclare Carl Andre. Je n’avais pas la mentalité d’un peintre ». Belle histoire...

En 1965, après avoir travaillé pendant quatre ans comme conducteur à Pennsylvania Railroad, il se consacre exclusivement à la sculpture. Si la compagnie ferroviaire lui fournit alors des matériaux gratuitement, elle lui permet aussi de changer son regard sur la création : les dimensions gigantesques et oppressantes des moteurs diesels ont effacé en lui la tentation du monumental.

Agé de 72 ans en 2008, Carl Andre est l’un des derniers artistes du mouvement minimaliste fondé par Sol LeWitt, Donald Judd et Dan Flavin. En réaction à l’excès émotionnel de l’expressionnisme abstrait, il est devenu une force esthétique extrêmement influente.

carl-andre-culturecie.jpgEmployant exclusivement des matériaux industriels, y recherchant leurs élégances – lignes, étroites, angles droits, et unités modulaires – sans intervention humaine, le minimalisme est le premier courant artistique à s’intéresser aux propriétés des matériaux tels que les lingots d’aluminium, les blocs de cèdre, le plastique ou les briques de feu. Carl Andre déclare à ce propos : « On parle de certains peintres comme des grands coloristes … ma palette, ce sont les matériaux industriels. Je suis avant tout un « matterist ». C’est ce qui m’intéresse entièrement.»

L’artiste admet que son travail est d’abord celui d’un regard, et que, piéton des rues, il peut trouver de l’inspiration dans les objets qui croisent son chemin. C'est sans doute une définition universelle de l'artiste. Un regard, des hasards... une simplicité. Selon Carl Andre, les objets n’existent pas accidentellement,
même dénués de tout aspect artistique a-priori: ils détiennent leur propre logique corporelle qui expriment des préoccupations intellectuelles, ou les préoccupations intellectuelles de l'artiste qui croise ces objets. Ils expriment une undefinedesthétique réaliste... qui n'est, encore une fois, pas en lien avec un angle de vue.

Les oeuvres qu’il propose pour l'exposition "Iron" à la galerie Yvon Lambert, début 2008, en témoignent : elles sont à échelle humaine et mieux, elles invitent le spectateur à se faire géomètre au sens noble du terme, à prendre la mesure de l’espace qui l’entoure, et ce faisant, prendre place dans le monde.

Portraits & interviews d'artistes sur CultureCie...

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27 janvier 2008 7 27 /01 /janvier /2008 00:50
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Le Jeu de Paume consacre à cette vidéo-artiste finlandaise sa première rétrospective en France, du 22 au 30 mars, avec une exposition qui couvre une grande partie de son travail, depuis le début des années 1990 jusqu'à aujourd'hui.

Eija-Liisa Ahtila est devenue, dès ses débuts dans les années 1990, l'une des figures majeures de "l'artvidéo". Elle réalise des films qu'elle qualifie elle-même de "drames humains", dans lesquels elle met en scène des personnages en prise avec leurs émotions et avec leur entourage, dans un environnement plus ou moins instable.

Ahtila travaille à rapprocher la vidéo du cinéma, auquel elle emprunte vocabulaire et techniques de tournage. Elle explore ainsi différents registres, allant du film de fiction au film de publicité en passant par le documentaire et joue, toujours, avec les phénomènes perceptifs pour interroger la capacité du récit à reproduire la réalité.


L'exposition retransmet la plupart des films de l'artiste, mais présente également des séries de photographies ainsi qu'un film inédit, produit avec la collaboration du Jeu de Paume. Pour l'occasion, Ahtila investit l'ensemble des espaces Concorde.

A noter...

Jeu-de-paume.gif Jeu de Paume
1 place de la Concorde - 75008 Paris
M° Concorde (lignes 1, 8 &12)

Du 22 janvier au 30 mars 2008

Le mardi de midi à 21h
Du mercredi au vendredi de midi à 19h
Le samedi et dimanche de 10h à 19h.
Ferméle lundi.

Prix d'entrée : adultes 6 euros, tarif réduit 3 euros

www.jeudepaume.org

Eija-Liisa Ahtila sur CultureCie...

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Les expos sur CultureCie...


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26 janvier 2008 6 26 /01 /janvier /2008 03:07
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Lorsque Llewelyn Moss tombe par hasard sur la scène d’un trafic de drogue qui a tourné au carnage à la frontière du Texas et du Mexique, il n’a aucune idée de ce qui a conduit à ce drame. Et en s’emparant d’une valise contenant deux millions de dollars, il se doute encore moins des conséquences que va provoquer son acte. ...


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« Into the Wild » est le quatrième long métrage réalisé par Sean Penn. Adapté d’une histoire vraie relatée dans le roman de Jon Krakauer en 1996, le film est une grande réussite. Une très belle histoire, une jolie leçon de vie et une réalisation intelligente, efficace et tout simplement bouleversante. ...


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Le sud des Etats-Unis a donné le coup d’envoi dès le 2 janvier, avec le magnifique "Shotgun Stories" de Jeff Nichols, 28 ans, dans lequel rayonne l’acteur Michael Shannon. ...


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Pat délaisse fiancé et université pour confier son avenir à un entraîneur de tennis et de golf, Mike. Elle devient une véritable championne et gagne de nombreux tournois jusqu'au jour où elle joue en présence de son compagnon et perd tous ses moyens... Dit comme ça, le film a l’air à peu près aussi tarte que son titre ne l’annonce. ...

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Etrange et fascinant objet que ce "Tueur", premier film de Cédric Anger, 32 ans, critique aux "Cahiers du Cinéma". ...
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Aurélia Georges n’aurait sans doute jamais entrepris son premier film si elle n’était tombée sur le physique unique et ténébreux de l’acteur espagnol César Sarachu, dont le profil rappelle celui de la célèbre sculpture d’Alberto Giacometti qui donne son titre au film, "L’Homme qui marche". ...
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