Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

CULTURE & CIE

lire      écouter  voir  sortir   personnalités           films      expos  musique    news art    romans    concerts     ...

Rechercher

CULTURE CIE & VOUS

PARTENAIRES

29 février 2008 5 29 /02 /février /2008 00:29
image001.jpg
D-fuzz, nouveau portail de webradios musicales, ouvre ses portes. Au menu, musiques fines, interface originale, sélections sur mesure et des milliers de titres que l'on ne trouve pas ailleurs.

Des milliers d’heures d’écoute ont été finement sélectionnées par des journalistes pointus : un bouquet de canaux qui permet aux auditeurs d’appréhender la richesse de la production musicale d’hier et d’aujourd’hui, d’ici ou d’ailleurs.

Via une simple inscription gratuite, nous pouvons accéder à l'interface des webradios, écouter tous les canaux gratuits et visualiser les autres programmes proposés.

Si vous aimez le service, vous pourrez souscrire un abonnement payant qui vous ouvrira les portes de l'ensemble des radios et fonctionnalités disponibles, mais avant cela ....testez par vous-mêmes sur www.d-fuzz.com.

CultureWeb sur CultureCie...

colette_shopping_tv.gifpola_petite.jpgL-INA-c-l-bre-la-journ-e-de-la-femme---2008.jpg


Partager cet article
Repost0
29 février 2008 5 29 /02 /février /2008 00:10
BovePortrait.jpg
Recommandé par Becket (« Il a comme personne le sens du détail touchant »), publié par Colette, suscitant l’admiration de Rilke, Emmanuel Bove (1898-1945) sort à intervalle régulier de l’oubli pour mieux y replonger à chaque fois. Et de demeurer l’un des secrets les mieux gardés de la littérature française du XXe siècle. Aujourd’hui, Bove ne réunit que des lecteurs inconditionnels qui forment une sorte de confrérie, qui, jalousement, garde ce secret.

La lecture de Bove ne laisse pas insensible. Des livres tels que « Le Piège » (1945), « Le Pressentiment » (1935) et surtout du premier que l’auteur ait écrit, « Mes Amis » (1924), font résonner en nous ce qu’il y a de plus profond, donc de plus refoulé, « à ce qu’il y a en nous de plus abandonné » selon la formule de Jean Cassou . Le journaliste Gilles Tordjman quant à lui résume très bien tout le propos de Bove lorsqu’il dit que « l’écrivain ne parle que d’une chose : de l’écart jamais comblé entre le désir d’exister et l’impossibilité d’être ».

Ainsi, les quarante et quelques romans de Bove forment un seul et même livre, dont le héros se sait pris au piège. A la fois victimes et responsables de leur sort, les personnages de ses romans forment une sorte de miroir de la condition humaine, nous renvoyant sa part d’inéluctable misère et de lâcheté, toutes classes sociales confondues.

En ce début de XXIe siècle qui ressemble davantage à une fin de siècle, la lecture de celui qui, mieux que personne, a su peindre le malheur ontologique de l’homme et la fatalité du désastre qui pèse sur sa vie prend tout son sens. Reste que mettre la main sur un livre de Bove n’est pas toujours aisé, tant les rééditions sont irrégulières et limitées. Déjà, en 1971, le poète belge Christian Dotremont lançait cet appel  : « La lecture d’Emmanuel Bove est nécessaire […] Or les livres d’Emmanuel Bove deviennent rares, ne sont pas proposés au public. Harcelons les libraires, harcelons directement les éditeurs. Vive Emmanuel Bove ! ». Pour que, trente ans plus tard, cet appel ne résonne pas dans le vide, vous savez donc ce qu’il vous reste à faire...

Sur le web...

www.emmanuel-bove.net

Partager cet article
Repost0
28 février 2008 4 28 /02 /février /2008 16:47
comenius_roethlisberger.gif
Swiss artist Comenius Roethlisberger is frequently said to be provocative through his pieces, doing some extreme choices. His "Dearest constellation, sweetest invitation" installation plays with famous logos of big luxury brands written with a mix of sugar powder and cocaine, all presented in clear polyester resine boxes. Insolence, fantasy, cynicism, his work incriminates imaging, and fashion or advertising shots, letting no one unconcerned.

Bookmark...

Comenius Roethlisberger
"Dearest constellation, sweetest invitation"

February 25 - March 22

Colette
On the first floor
213 rue Saint-Honoré 75001 Paris

01 55 35 33 90
Open from monday to saturday, from 11am to 19pm
Métro Tuileries or Pyramides


Colette in March...

undefinedundefinedundefined undefined









Art on CultureCie...


undefined
undefinedundefinedundefined


Partager cet article
Repost0
28 février 2008 4 28 /02 /février /2008 00:10
new_york_times.gif
T en direct chez colette ! T, le magazine Style du New York Times est chez Colette en live pendant la Fashion Week de Paris. Venez vous faire photographier chez Colette et les "editors" du T garderont les meilleures images.

Consultez le blog "The Moment" ...un blog quotidien avec les dernières news de Paris. Colette est le guest de la semaine ! Jeudi 28 février, pour 24 heures seulement, T magazine vous invite chez Colette pour un live non-stop de la vie du magasin. "Le T, c'est chic"... et vous ?

A noter...

Chez Colette
Dès le 28 février 2008
213 rue Saint-Honoré 75001 Paris

Tel : 01 55 35 33 90
Ouvert du lundi au samedi de 11h à 19h
Métro Tuileries ou Pyramides

Colette en mars...

comenius_roethlisberger.gifundefinedundefinedundefined


Partager cet article
Repost0
28 février 2008 4 28 /02 /février /2008 00:00

 

Pièces de théâtre...

menilmontant-affichett-2-.jpg
De retour sur les planches...
Derrière ce nom énigmatique, François Bréant et ses dix-sept complices, tour à tour chanteurs, musiciens, danseurs et comédiens, créent depuis cinq ans des spectacles musicaux diablement séducteurs. Après leur succès au Vingtième théâtre, ils reviennent fin février... pas loin: à Ménilmontant ! Lire la suite...

undefined


Derniers jours...
Les compagnons de la chimère reviennent en 2008, histoire que l'année débute en beauté ! On les a remarqués, l'an dernier, dans "Les Fourberies de Scapin", au Lucernaire, une pièce qu'ils rejouent en tournée à partir de mars 2008 dans toute la France. C'était notre palme d'or à nous, le Molière de Culture&Cie... Lire la suite...


affiche-ribadier-2008.jpg Prolongations...
Pour tromper en toute quiétude son épouse qui est jalouse jusqu'à la paranoïa, Ribadier a inventé un système imparable. Exploitant les facultés hypnotiques dont il est doué, lorsqu'il a envie de courir à un rendez-vous galant, il l'endort, tout simplement en la fixant dans les yeux. A son retour, il réveille la malheureuse en lui soufflant sur le front. Hélas, les plus belles mécaniques finissent par se détraquer, et il en va de même pour le "système Ribadier", pourtant réputé pour être infaillible, surtout quand un ancien soupirant de son épouse revient d'un long exil. Lire la suite...


Cabaret-Martyr-1-0358.jpg

Il faut d’abord imaginer une musique de fond un peu rythmée et une chorégraphie… « à deux balles », mais c’est fait exprès d’accord ? Le "Cabaret Martyr", c'est ni fait ni à faire. C'est comme du champagne dans un verre en plastique. C'est un blog musical tenu par Filipo Marinetti. C'est une jeune anglaise ivre morte un vendredi soir. Lire la suite...


One-woman & one-man shows...


undefined

Révélée au grand public grâce au rôle de Maeva dans « Caméra Café » après de multiples apparitions au cinéma, Armelle nous propose enfin de découvrir son univers artistique en faisant son propre show à la Comédie de Paris. Le personnage est à découvrir, même si l’on reste certain que la belle déjantée peut aller beaucoup plus loin.
Lire la suite
...

affiche-max-boulbil-2008.jpg


"Je suis fragile comme une fleur, fragile comme la soie, j'ai besoin de toi."
Est-il besoin de vous présenter Max Boublil ? Sa notoriété est encore jeune, certes, mais quel internaute n'a pas encore vu la désormais célèbre vidéo "tu vas prendre" ? Lire la suite...

Alexandre-Pavlata-ou-Franckie-O-Right---Com--die-de-Paris---2008.jpg




"Francky O. Right is dead", le one-man show d'Alexandre
Pavlata, qui était à l'Européen la saison dernière, poursuit sa conquête du public parisien à la Comédie de Paris. La première était mardi 16 janvier. Le spectacle fonctionne. Ses atouts: les talents de mime du comédien, et un humour trash que l'on voit rarement au théâtre. Lire la suite...

Partager cet article
Repost0
27 février 2008 3 27 /02 /février /2008 22:00
nadia_kamel_by_gilles_perrin.jpg
Nadia Kamel est née en 1961 au Caire, où elle vit et travaille actuellement. Fille de journalistes politiquement engagés, Nada Kamel a grandi dans une famille progressiste aux accents communistes, également passionnée d’arts et de culture populaire.

Elle étudie la microbiologie et la chimie avant de se consacrer entièrement au cinéma, à partir de 1990. Assistante de divers metteurs en scène, dont Atteyat, El-Abnoudy, Youssef Chahine et Yousri Nassrallah, elle acquiert de l’expérience dans la réalisation de films et de documentaires.

Salade-Maison---salata-baladi-de-Nadia-Kamel---affiche-du-film-documentaire---culturecie.com.pngQuand elle commence à travailler sur son propre projet en 2000, elle découvre combien il est difficile de percer en tant que jeune réalisatrice inconnue, et fait face à de nombreux obstacles dans sa recherche de producteurs, car elle travaille sur des thèmes peu conventionnels : son ambition est de raconter l’histoire d’un enfant apatride, et de remonter sur les traces d’un passé cosmopolite afin de répondre aux questions enfantines de son neveu sur son identité. Devant les réalités du métier, elle prend le risque de produire elle-même son film, qui traite de sujets tabous, confinés à des thèmes marginaux par le discours égyptien traditionnel.

Son premier film, « Salata Baladi », a donc été produit dans un esprit d’indépendance totale. Après cinq ans de travail solitaire, « Films d’Ici » et « Ventura Films » l’ont rejointe en tant que co-producteurs lors de la phase de post-production du documentaire, qui tente de promouvoir le siècle d’une Egypte cosmopolite.

Sur le web...

Le blog de Nadia Kamel (anglais et arabe)

A lire aussi sur CultureCie...

"Salata Baladi", le film & la critique (cinéma)

L'interview de Nadia Kamel

Retours sur la renaissance d’un mythe et de ses réalités (la tribune)


Au cinéma & sur CultureCie...

undefinedundefinednotre_univers_impitoyable_imagesfilm.jpgundefinedundefined
Partager cet article
Repost0
27 février 2008 3 27 /02 /février /2008 16:14
Thierry-Boitier-culturecie.com.jpg
Thierry Boitier expose ses oeuvres récentes à la Galerie Pierrick Touchefeu du 27 février au 23 mars 2008. Puisant son inspiration chez Matisse, le peintre de la mémoire qui semble aussi s'inspirer des danseuses de Miro propose de nouvelles toiles colorées à découvrir cette saison. Collages, peintures, bois et acier cohabitent chez Thierry Boitier avec des bleus et des ocres pour donner à son oeuvre des allures sauvages, tout aussi contemporaines que primitives. Avis aux amateurs...

Copie--5--de-Invitation.Expo.Boitier.jpgA noter...

Du 27 février au 23 mars 2008
Vernissage dimanche 2 mars à partir de 14h30

Galerie Pierrick Touchefeu
2 rue Marguerite Renaudin
92300 Sceaux

01 47 02 10 62 - 06 18 18 03 56
www.galeriedartklein.com


Thierry Boitier & la galerie d'art Klein

Son expo 2007

La biographie de Thierry Boitier

Les expos du moment sur CultureCie...


comenius_roethlisberger.gifundefined
AR-Penck-Standart-70-72-Culturecie.jpg
undefined





Partager cet article
Repost0
27 février 2008 3 27 /02 /février /2008 02:45

Quatrième roman de Florian Zeller, « Julien Parme » rompt avec le ton habituel du petit prince de la scène littéraire française. Dans la peau de son héros de quatorze ans jusque dans les moindres recoins de style, Zeller nous fait rire aux éclats avec la crise existentielle la plus banale qui soit. Malgré son prix Interallié pour « La Fascination du pire », on était en attente depuis « Neiges artificielles » : nous voilà surpris et rassasiés.


« Moi, ce que j’aurais aimé, c’est vivre des aventures incroyables. »

Quatorze ans, cet âge totalement bâtard dans lequel personne ne vous comprend. L’âge qui oscille entre Picsou Magazine et Entrevue. L’âge où l’on a envie de boites de nuit sans y avoir droit, d’indépendance impossible, de rencontres improbables, et de sexe, évidemment. Peut-être même qu’on est tombé amoureux pour la première fois, à quatorze ans. Notre narrateur, lui, c’est un incompris. Vous comprenez, la vie, c’est pas facile, quand on n’a pas de père, que maman fait chier absolument pour tout, qu’en plus on a un beau-père donc une nouvelle sœur parachutée, que d’un coup, de fils unique on passe à pièce rapportée et dans le seizième mort en plus… on a envie d’être tranquille, on n’a jamais la paix, on vit pas pour autant de folles aventures, au contraire, et puis parfois on est triste. Et y’a toujours des lois qui vous rattrapent, les parents, ou pire, la loi tout court, le regard des autres aussi, parce qu’on est pas majeur, alors les gens ils vous réduisent souvent à pas grand-chose, surtout quand on est pas un mec grand.

Bon, jusque là, c’est classique vous allez me dire, c’est un môme d’aujourd’hui quoi. Oui, justement. Pas vraiment exceptionnel : pas question ici d’une adolescence à la vie d’adulte, Julien n’est pas de ces mômes cocaïnés et délaissés, pas du tout, c’est un ado tout ce qu’il y a de plus normal, enfin, il serait vexé Julien s’il nous entendait : il veut devenir écrivain. Ouais. Pas si normal, un peu exceptionnel quand même. Du coup bon, il ment un peu sur des trucs qui lui arrivent, parce que là, il est pas encore vraiment écrivain, c’est juste le temps où son imagination se développe, et le rêve, ben la seule manière qu’il rentre dans la réalité là, c’est de travestir un peu le vrai et de le raconter aux gens. Genre à son pote Marco, le mec « qui a vraiment trop de chance » parce qu’il habite seul dans une chambre de bonne. Ou à Madame Thomas, la prof de français supercanon aux chemisiers transparents et aux cours intéressants. Ou encore à un poivrot une nuit dans un bar, ben ouais, Julien a pas encore sa liberté mais il la prend déjà, attendez le mec, il a du cran. Du coup il se retrouve à raconter le meurtre de son père à un « mec jaune ». Le fric c’est pareil, il l’a pas mais il le prend, du coup c’est carrément des bouteilles de champagne qu’il commande. La classe. Mais celle à qui il aimerait vraiment parler, mais à laquelle il ne sait pas quoi dire parce qu’il est quand même vachement impressionné, elle s’appelle Mathilde : avec elle c’est différent, il est « à l’article de l’amour ».

Peut-être bien que vous hallucinerez quand il vous racontera ses histoires hyperincroyables, parce que oui, j’ai oublié de vous dire, c’est ça le sujet du livre : l’année dernière, il lui est arrivé un truc incroyable, c’est pour ça qu’il en parle. Attendez, il fait pas partie de ces écrivains qui noircissent des pages blanches alors qu’ils n’ont rien à raconter. Quel truc ? Ben nan je vais pas vous le dire, moi mon truc c’est de vous le faire lire, le livre, vous captez ? Parce que je vous le dis : « Julien Parme », c’est une balle de livre. « Sans déconner. »

« Et entre nous, t’écris franchement comme une merde. »

Florian Zeller parvient à faire d’un adolescent en crise quelqu’un d’autre qu’un cliché de boutonneux ou un révolté haineux. Est-ce que c’est parce qu’il veut devenir écrivain, que cet adolescent-là nous réconcilierait presque avec ces âges ? Oui, peut-être. On est loin du ton des « Quinze ans » de Philippe Labro, mais pourtant on y pense, on y repense, à ces rêves de mômes et aux premiers signes, aux premières envies, aux premières entrées du rêve dans le réel. C’est frustrant d’avoir quatorze ans, les ambitions sont souvent enfermées dans le ridicule à cet âge là, ce qui rend d’autant plus timide. Mais ce qui le rend vraiment humain, Julien, c’est pas forcément cette éventualité exceptionnelle : écrivain, il ne l’est pas encore, et même s’il l’était déjà, avant de l’être, il serait, il est un adolescent.

Alors écrivain ou pas, avec ou sans père, Julien est un ado banal : il a encore des rêves de gosse, qu’il compte bien réaliser, et il a déjà une histoire, de vrais emmerdements dont il parle d’ailleurs assez peu. Il n’est pas à l’abri de la vie, il est… comme les autres. En choisissant un héros qui subit essentiellement son âge, loin des enfances du « Rendez-vous » de Justine Lévy, de « Hell » de Lolita ou des « Premières pressions à froid» de Cyrille Putman, Zeller rend d’autant mieux à César – et à Don Quichotte – ce qui lui appartient : la crise d’un adolescent au fond, c’est la crise d’un type qui veut devenir quelqu’un, et qui n’a pas encore l’âge. Alors il ne sait pas tout à fait qui il est, et entre ses certitudes, ses envies d’envol et le regard paralysant des autres, il cherche à réduire un peu le fossé, et le problème, c’est qu’il risque de tomber dedans…

Avec la malice d’un style qu’on ne lui connaissait pas, Florian Zeller vogue de la tendresse à la mélancolie en passant par l’amour et la violence. Il sait très bien jouer à l’adolescent. A ce môme terrorisé par son image, à la fois perdu et sûr de lui, qui s’engouffre avec fracas dans la honte alors qu’il est à la recherche absolue du contraire : une identité rayonnante, évidemment. Le môme se fait des films, a des préoccupations et des angoisses « de son âge » mais il se raconte sans distance, alors il transmet ses impressions profondes avec son vocabulaire, et parsème quelques fulgurances : on est pris au jeu, peut-être bien que le petit Parme pourrait devenir écrivain, on lui souhaite d’ailleurs, sa revanche, son devenir, jusqu’au Quai Parme à Paris. Des confessions enfantines - quand il était petit, il voulait être prince -, une tendresse poignante pour une vieille dame ou un petit poussin, les premiers signes amoureux, la jalousie à l’égard du mec cool, le vol, la fuite, la solitude, la honte, la peur, la haine… tout y est. Mais l’essentiel c’est l’humour, l’écriture tranchante qui passe du rire aux larmes, de la distance à la perte, une écriture simple, drôle et parfaitement maîtrisée qui donne à ce livre une identité rare.

A travers les vides et les débordements de sa crise si bien racontée, on se rappelle qu’une crise d’adolescence au fond, c’est une crise existentielle comme une autre, le problème, c’est que celle-là, on ne la prend jamais au sérieux. Après « Julien Parme » on regardera peut-être les ados différemment. Zeller les rend vraiment moins cons et plus humains… trop humains. Alors d’un coup elle nous paraît moins loin, cette crise. Et d’ailleurs, à la lecture de cet excellent roman, les ados pourraient se sentir moins seuls, ou avoir l’idée d’écrire… un jour.


Extraits choisis…

« Tout le monde avait essayé de se faire inviter à cet anniversaire. Si vous étiez en seconde, comme moi, il fallait mieux oublier. C’est normal, en un sens. Mais Marco, lui, il avait réussi. Sérieux. L’explication, c’est qu’il avait redoublé déjà deux cent douze fois et qu’il avait environ presque le même âge qu’Emilie Fermat. La preuve, il lui faisait la bise à la sortie du lycée. La plupart des gens, c’était le genre de truc qui les impressionnait. Moi, ça me laissait de marbre. Parce que je m’en foutais, d’Emilie Fermat. Celle qui m’intéressait plus, c’était Mathilde, sa petite sœur, qui était aussi en seconde, mais à laquelle j’osais pas parler. Mathilde Fermat, quand elle vous regardait dans les yeux, ça vous donnait des frissons. » (page 24)

« Je tournais autour depuis au moins une heure, guettant le moment où elle sortirait de sa chambre. Elle se servait un verre de lait, tranquille, quand elle m’a dit, presque d’un air distrait : « A propos, j’ai lu ta nouvelle. » Je me suis redressé, digne, prêt à recevoir les éloges du peuple. « Et alors ? » Elle a fini sa gorgée. Ça lui arrachait la gueule de me faire des compliments. Elle a posé son verre sur la table, prenant le temps pour trouver les mots justes. Car les mots, elle savait maintenant que j’étais hyperattentif à ce qu’ils soient justes. « C’est trop nul ! » elle a finalement balancé. « Quoi ? » « C’est ridicule, ton histoire. Enfin, on n’y croit pas. Pas une seconde. Non, franchement c’est à chier. » J’en étais sûr. Elle avait rien compris. Comme d’hab, en somme. C’est dingue comme cette fille était irrémédiablement elle-même. Jamais surprenante. Elle avait même pas compris que l’enjeu principal de cette nouvelle, c’était pas l’histoire, pas du tout, mais le style. Juste le style ! Sauf qu’après ça, elle a tout de suite ajouté : « Et entre nous, t’écris franchement comme une merde. » Ça m’a démoli. (…) Mais pour tout vous dire, et même la vérité, ça m’avait un peu atteint. En tant qu’artiste, je veux dire. (…) Soudain, j’ai eu l’idée du siècle à venir. Et de celui d’après aussi. » (pages 182-183)


A noter…

« Julien Parme » de Florian Zeller
Première publication : Flammarion, 2006
Poche : J’ai lu, 5 janvier 2008
254 pages
5,60 euros

Lien Amazon

Florian Zeller sur CultureCie…

« Dix ans, dix auteurs, dix nouvelles », 2008


A lire aussi sur CultureCie…

« Quinze ans » de Philippe Labro

« Vu » de Serge Joncour

« Le Rendez-vous » de Justine Lévy




Partager cet article
Repost0
27 février 2008 3 27 /02 /février /2008 01:51
undefined
"Our Time now" vient de faire son entrée sur les ondes et dans les bacs. Le nouveau single des Plain White T's, extrait de leur album "Every Second counts", promet de faire un malheur auprès d'un jeune public amateur de pop...

Plain-white-CD.jpgEn savoir plus...

Lire l'article sur l'album
"Every Second counts"

La vidéo de "Our Time now" est sur youtube

A voir aussi sur CultureCie...


undefinedAIR-TRAFFIC-FRACTURED-LIFE-CD.jpgundefinedundefined




Partager cet article
Repost0
27 février 2008 3 27 /02 /février /2008 00:30
vivienne_westwood.gif
Vivienne Westwood est à l'honneur avec deux publications exceptionnelles en 2008.

Le géant "Kraken Opus" réunit 97 photos inédites, prises avec le plus grand Polaroid jamais créé. Le sujet ? La "noblesse" de la mode britannique et ses amis les plus proches tels que Naomi Campbell, Kate Moss, Sir Bob Geldoff, Jerry Hall ou encore Helena Bonham Carter. On y retrouve une Vivienne Westwood protestataire qui, avec ses propres mots, défend son manifeste actuel appelé "Active Resistance to Propaganda". Edition limitée à 900 exemplaires signés.

Puis le nouveau livre d'artiste par Juergen Teller. Ce treizième livre, publié chez Steidl, est basé sur la collaboration unique entre Juergen Teller, Vivienne Westwood, Andreas Kronthaler et Ajuma, comme une extension des images de la campagne publicitaire du printemps/été 08. L'ouvrage est accompagné d'un extrait de la nouvelle de George Bernard Shaw "The Adventures of the Black Girl in Search for God". Exemplaires signés par Juergen Teller.

A noter...

Chez Colette à partir du 25 février
213 rue Saint-Honoré 75001 Paris

Tel : 01 55 35 33 90
Ouvert du lundi au samedi de 11h à 19h
Métro Tuileries ou Pyramides

Egalement disponible sur le eshop de Colette

Colette en mars...

comenius_roethlisberger.gifundefinedundefined
undefined








Les beaux livres du moment...

undefined

Richard-Rogers---Architectes.jpg

Ahtila-catalogue-2008.jpg

Partager cet article
Repost0