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CULTURE & CIE

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CULTURE CIE & VOUS

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30 août 2007 4 30 /08 /août /2007 23:35



Un tout petit papier manuscrit, collé à la couverture, conseillait ce livre presque entièrement consacré à la musique, même et surtout si on n’y entendait pas grand chose. Merci, monsieur le libraire ! A moi, aujourd’hui de vous recommander l’œuvre.

Un enfant de cinq ans est seul, enfermé toute la journée, avec pour seule lumière celle d’un soupirail à la hauteur des chaussures des passants. Associera-t-il déjà la lumière au rythme des talons martelant la chaussée?  Acquerra-t-il par la force des choses un sens inouï de la perception? Lorsqu’il découvre sous un tas de cartons, un véritable piano  et qu’il s’amuse avec les petites barres noires et blanches, il  « joue ». Il « entend » et n’a plus le temps de regarder les pieds des gens : plus jamais il ne s’ennuiera.

Enfant délaissé, jamais abandonné, gamin pauvre mais béni des dieux, il grandira sous nos yeux écarquillés en plein New York des années quarante. Il connaîtra des gens étonnants, de milieux différents, tous subjugués par le don qui le porte, le transporte jusqu’à Carnegie Hall, lui, le môme du sous-sol. C’est un véritable conte pour adultes, une ode magnifique à la musique, une étude de la société américaine de ces années. C’est aussi la rencontre de personnages rares, une belle histoire d’amour : une vraie destinée…

Un livre trop court de sept cents pages!

Extraits choisis…

« Au cours des vingt dernières années, il n’était jamais resté plus de trois ou quatre jours sans jouer, et ce uniquement pour cause de maladie, voyage ou circonstances indépendantes de sa volonté. Aujourd’hui, cela faisait plusieurs mois. Il n ‘avait aucune idée de ce qui l’attendait. Il n’avait pas peur, mais était vaguement stupéfait par la nouveauté de la situation. C’était une chose à la fois familière et excessivement étrange que d’être devant le clavier, d’ajuster sa position de manière réfléchie, de soulever ses mains. Ses mains voulaient jouer Bach, la petite fugue en sol mineur.

Les trois premières notes - la note fondamentale, la quinte et la tierce mineure - semblèrent entièrement magiques. Dans leur simplicité, il entendit la signification de toute la pièce, et, de là, de la compréhension de toute la fugue, lui vint la conscience de toute la musique, comme si toute la musique était sous entendue dans n’importe quelle petite parcelle de  musique, comme si toutes les notes étaient contenues dans n’importe quelle note. La perception fut fugitive mais si intense qu’elle anéantit toute pensée relative à lui-même. La musique était là, depuis toujours, elle avait toujours été là! Elle était tellement plus vaste que la vie, tellement plus forte, tellement irrésistible, elle révélait si puissamment l’existence d’une sorte de paradis sur Terre, qu’elle balaya tout, devant elle. Il aperçut cela dans un flash. Une fraction de seconde… » (page 582)

Infos...

Editions Gallimard
Folio poche
Sortie: avril 2004
688 pages
8,20 euros

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